identité paysagère

Les éléments de paysages

qui construisent l'identité paysagère de l'unité

Si le relief dessine des entités distinctes, l’urbanisation dilue leur singularité dans un ensemble bâti continu.

C’est bien la densité du bâti, caractéristique de l’unité paysagère, qui en assure les limites.

De la ville dense à la ville pavillonnaire, des sous-unités paysagères apparaissent, associées au socle physique et à l’usage que l’Homme en a fait.

L’une d’elle correspond à la ville centre, c’est-à-dire à Toulouse, délimitée par la rocade.

Son tissu urbain dense et l’absence d’espaces de respiration autre que la trame hydrographique, et la richesse de son patrimoine la distinguent de la première couronne.

Celle-ci, si elle est également fortement urbanisée dispose encore de quelques terres agricoles et d’espaces naturels protégés le long des cours d’eau.

Les constructions y sont moins denses et intègrent de vastes ensembles pavillonnaires.

C’est un secteur très dynamique du point de vue économique avec des sites industriels majeurs liés notamment à l’aéronautique, et des zones d’activités de grande ampleur.

C’est la topographie qui marque la fin de cette première couronne, à quelques nuances près, la pression urbaine ne tenant pas toujours compte des contraintes physiques.

À l’ouest, l’agglomération déborde sur les terrasses moyennes de la Garonne, où le tissu urbain est plus développé que sur les unités paysagères limitrophes.

L’espace agricole est encore conséquent, autour des villes.

Il en va de même pour les coteaux sud et est de l’agglomération, composés de villes initialement bâties sur les hauteurs et qui colonisent petit à petit les pentes des reliefs.

Une mosaïque de parcelles cultivées, de prairies, de boisements épars subsiste entre les espaces bâtis.

Caractérisation des paysages

  • un relief plan lié à la vallée de la Garonne et à sa rencontre avec celle de l’Hers-Mort (à l’exception du quartier de la Côte Pavée implanté sur un coteau), cadré par la succession de collines des coteaux molassiques du sud et de l’est, et par les terrasses moyennes de la Garonne à l’ouest, également planes ;
  • un réseau hydrographique structurant, constitué du fleuve, la Garonne, de multiples cours d’eau affluents et des trois canaux, le canal du Midi, le canal latéral à la Garonne et le canal de Brienne ;
  • une densité urbaine qui s’échelonne depuis la ville agglomérée et continue de Toulouse et sa première couronne, vers l’habitat diffus et lâche de ses périphéries éloignées ;
  • un patrimoine riche et diversifié, aussi bien architectural que naturel ;
  • des formes urbaines variées : quartiers pavillonnaires, habitat collectif, grands ensembles, faubourgs, zones d’activités… ;
  • un tissu industriel actif et consommateur d’espace réparti dans certains secteurs autour de la ville centre ;
  • des infrastructures structurantes, à la fois axes de déplacement et coupures urbaines ;
  • des espaces de respiration le long des cours d’eau et un réseau de parcs au cœur de la ville ;
  • des terres agricoles qui subsistent en périphérie de l’agglomération.

Palette de couleurs, reflets de diversité

  • Les nuances de rouge de la brique, des tuiles et des revêtements urbains
  • Le vert bleuté de la Garonne
  • Le vert olive du canal du Midi et du canal latéral à la Garonne dans lesquels se reflètent les alignements d’arbres ou les façades bâties
  • Le vert intense des alignements de platanes
  • Les verts de la ripisylve du fleuve et de ses affluents
  • Le jaune du blé et le vert du maïs, sur les secteurs encore dévolus à l’agriculture
  • Le noir et le gris des infrastructures
  • Le blanc des façades de certaines constructions récentes.
  • Les couleurs, parfois criardes, des zones commerciales et d’activités, imposées par les chartes des enseignes.

CE QUI FAIT PAYSAGE - LE SOCLE SUPPORT

Sols, relief, eau & végétation​

Identification des caractères physiques de l'unité

Le socle géologique de l’Agglomération Toulousaine étant largement anthropisé, les caractéristiques intrinsèques des différents ensembles sont parfois gommées par l’occupation humaine.

Certaines vallées des rivières secondaires, initialement marécageuses et inhabitées, sont devenues largement urbanisées, grâce à des travaux d’assainissement.

Le centre historique de la ville de Toulouse est bâti sur des remblais de plusieurs mètres d’épaisseur qui recouvrent les strates archéologiques gallo-romaines.

Sur une vaste zone qui s’étire du nord au sud autour du lit de la Garonne, s’étend la basse plaine, constituée de cailloux recouverts de limons d’inondations.

Elle supporte le reste de la ville de Toulouse et d’autres villes, des sites dédiés aux activités industrielles, l’A64 et de multiples plans d’eau résultant de l’activité d’extraction de granulats.

A l’ouest de la basse plaine, la moyenne terrasse présente une composition analogue à celle de la basse plaine.

L’altération des cailloux est plus poussée et les limons de surface sont plus évolués, avec un lessivage superficiel aboutissant à un sol de boulbènes.

La moyenne terrasse constitue le socle de plusieurs villes de la première couronne, mais également de villes plus éloignées (Fontenille, Pibrac…), de l’aéroport de Blagnac et de terres agricoles.

Elle est interrompue par différentes vallées, celles du Touch et de l’Aussonnelle, tapissées de limons argileux.

La vallée de l’Hers-Mort, à l’est, est tapissée d’alluvions limoneuses un peu calcaires, reposant sur la molasse ou la marne sous-jacente.

Elle est en partie urbanisée et supporte des infrastructures de déplacement, son inondabilité ayant été effacée par les travaux de rectification, de curage, d’endiguement et de recalibrage des années 70.

Enfin, les coteaux molassiques du Lauragais au sud et au sud-est de Toulouse sont composés de formations de pente de nature argilo-sableuses.

Les fonds de vallons sont couverts de sables ou de grès à ciment calcaire. Ce sont des coteaux support de tissu bâti et de terres agricoles.

La topographie de l’unité paysagère n’est pas uniforme, délimitant des entités distinctes dont les limites sont parfois floues du fait d’une urbanisation continue qui s’est affranchie de sa topographie.

La majeure partie de l’unité paysagère est occupée par des espaces de plateau dont l’altitude est comprise entre 120 et 160 mètres, avec un dénivelé positif du nord au sud, suivant l’axe de la Garonne.

Ces zones planes correspondent aux vallées de la Garonne et de ses affluents, l’Hers Mort et le Touch, et à la basse plaine qui forment un ensemble relativement cohérent.

Cette morphologie de plaine a profité au développement de l’urbanisation, d’infrastructures de transport (autoroutes A61 et A62, voies ferrées) et à l’implantation de zones industrielles et d’activités qui ont besoin d’un relief aplani pour y déployer leurs installations aux dimensions souvent monumentales (ZI de Saint-Alban, MIN, ZI du Chapitre, centre commercial Portet…).

À l’ouest de l’unité paysagère, se situent les terrasses moyennes de la Garonne, en surplomb de 30 à 40 mètres par rapport à la basse terrasse.

Elles sont constituées de différents paliers séparés par des glacis peu inclinés, et sont traversées par la vallée de l’Aussonnelle, encaissée d’une vingtaine de mètres.

Les terrasses moyennes sont le support d’un tissu urbain moins développé que sur la plaine, plutôt implanté à la limite avec la basse terrasse et de part et d’autre du Courbet, mitant les terres agricoles (cultures et prairies) encore bien présentes.

À l’est de l’unité paysagère, l’agglomération toulousaine s’étend sur les collines du Girou et du Lauragais. Ces coteaux molassiques sillonnés par de nombreux cours d’eau sont faits d’une succession de crêtes et de talwegs.

Entaillés par la large vallée de l’Hers-Mort, ils dominent la vallée de 60 à 70 mètres environ.

Des villes y sont implantées, plutôt au sommet des collines même si les extensions pavillonnaires se développent sur les pentes. Des terres agricoles subsistent, indépendamment du relief.

L’agglomération toulousaine et sa ville centre sont l’unité centrale du nord de la Haute-Garonne, d’une part car elles regroupent une vaste toile d’activités dynamiques et attractives, et d’autre part car elles sont le point de confluence de multiples cours d’eau ayant traversé les autres unités paysagères du département.

Ces cours d’eau s’immiscent dans le tissu urbain et constituent autant de points d’entrée de la nature dans la ville.

Plusieurs typologies de cours d’eau

  • Le fleuve

Son parcours s’étend sur une vaste partie du sud-ouest de la France et son débit comme sa morphologie sont alors largement influencés par les systèmes hydrologiques des chaines montagneuses, à savoir les Pyrénées et le Massif Central, avant de rejoindre l’océan Atlantique, dont les effets de marée façonnent eux aussi le fleuve.

D’une largeur importante d’environ 100m, le fleuve marque fortement le territoire. En périphérie de la ville, sa ripisylve est très fournie et accentue l’aspect sauvage du fleuve. Au coeur du tissu urbain, le cortège végétal laisse la place à des alignements d’arbres et à des berges maçonnées, intégrées à l’architecture toulousaine.

  • Le canal

Son tracé est anthropique et sa largeur de 20m environ est maîtrisée et constante.  Ses berges sont contenues et profilées mais peu minéralisées. Une prairie et un corridor arboré accompagnent son cours.

  • La rivière en zone urbanisée

Son cours présente une largeur d’environ 10m.

La végétation qui l’accompagne est assez dense et ses berges en pentes douces sont relativement préservée des infrastructures routières qui les longent.

  • Le ruisseau en zone agricole

Ce type de cours d’eau est relativement mince, d’une largeur ne dépassant pas 5m et assez encaissé.

Il se lit surtout par le cortège végétal qui l’accompagne, et qui s’intègre au maillage bocager.

Dans un contexte largement urbanisé, les espaces naturels sont rares et se concentrent sur des espaces délaissés ou peu accessibles

  • Les lits de la Garonne et ses affluents (l’Ariège, le Touch, l’Aussonnelle,…),
  • Des secteurs de prairies naturelles et quelques bois, encore préservés de l’agriculture intensive et de l’urbanisation,
  • Des secteurs remaniés puis délaissés : anciennes gravières constituant aujourd’hui des zones en eau remarquables.

L’agglomération toulousaine, même fortement urbanisée, abrite de nombreux espaces naturels. Il y a bien sûr la Garonne qui constitue une zone humide et un corridor écologique majeur, mais, au-delà, il y a une multitude d’espaces qui jouent un rôle primordial dans l’accueil de la nature ordinaire : parcs, cimetières, friches industrielles, espaces aéroportuaires, canaux et axes routiers arborés,…

Les espaces à enjeux liés à la Garonne comprennent le cours d’eau lui-même mais également les espaces naturels en constituant le corridor fluvial en retrait : forêts alluviales, anciennes gravières, prairies humides….

Ces espaces naturels sont assez fortement marqués par les modifications de fonctionnement du fleuve, liées aux extractions anciennes de granulat dans le lit mineur et à l’endiguement des berges. Malgré cela, la Garonne reste un véritable réservoir de biodiversité pour de nombreuses espèces et un corridor écologique majeur aussi bien aquatique que terrestre.

Les anciennes gravières, nombreuses dans le secteur de Roques, présentent un intérêt écologique pour la faune et la flore. Ainsi des espèces protégées en Midi-Pyrénées comme le Jonc fleuri sont présents dans ces habitats. Ces grandes étendues d’eau stagnante sont également très utilisées par les oiseaux pour se nourrir et y nicher. Différentes espèces d’amphibiens et d’odonates y trouvent des habitats favorables.

Les falaises terreuses que l’on observe le long de la Garonne ou de l’Ariège offrent une niche spécifique pour certaines espèces de faune et de flore.

Enfin, dans les zones péri-urbaines et en zones agricoles, des espaces de grande richesse écologique sont encore présents :

  • Quelques prairies de fauches, plus ou moins humides renferment des espèces végétales patrimoniales. Ces espaces sont fragiles et leur pérennité aléatoire face à la poussée de l’urbanisation, en l’absence de protection.
  • De rares îlots boisés sont dispersés dans la plaine agricole. L’existence, dans certaines parties de ces bois, de phases forestières matures et de sénescence permet le maintien d’une avifaune forestière et de chiroptères.
  • A l’ouest de Toulouse, dans le secteur de Brax/Léguevin, d’anciennes terrasses de la Garonne présentent des espaces ouverts, prairies et cultures, avec un maillage important de haies et fossés.

CE QUI FAIT PAYSAGE - LES ACTIONS DE L'HOMME

Activités économiques, infrastructures, bâti & architecture ​

Qualification des marqueurs d'anthropisation du territoire

L’agriculture

Si le potentiel agronomique des sols de l’agglomération toulousaine est relativement intéressant, les terres agricoles y sont assez rares.

Le développement urbain s’est fait aux dépens de ces terres agricoles, les repoussant sur les franges de l’unité paysagère.

La plaine de la Garonne et de l’Ariège au sud et la partie ouest des terrasses moyennes restent ainsi en partie agricoles.

Les terres argileuses des coteaux molassiques à l’est, profondes et fertiles, contribuent également à l’activité agricole de ce territoire, leur topographie ayant retardé un temps la pression urbaine.

La majeure partie de ces terres se trouve occupée par les grandes cultures (blé, maïs, etc), puis par les prairies.

Le maraichage et l’horticulture, sans représenter d’importantes surfaces (excepté à Blagnac) y sont bien présents et se répartissent principalement au nord de Toulouse.

Les parcelles sont de taille variable, et parfois ceinturées de haies, de bosquets ou de boisements épars, notamment aux abords des cours d’eau.

Si certaines haies ont pu être préservées, ou replantées, certains secteurs en sont totalement dépourvus.

L’industrie

Site historique de l’industrie aéronautique spatiale française, Toulouse et plus particulièrement le secteur aéroportuaire autour de Blagnac concentrent des entreprises majeures comme Airbus, Ariane et Safran, de grands équipementiers industriels et de multiples sous-traitants qui gravitent autour, constituant le pôle de compétitivité Aerospace Valley.

Au sud de Toulouse, se regroupent les usines liées à la chimie et la pyrotechnie et les industries pharmaceutiques.

Ces imposants bâtiments industriels sont regroupés en vastes complexes dont les importantes proportions sont fortement impactantes dans les perceptions, produisant un paysage qui n’est plus à échelle humaine, minéral.

Les emprises réglementées constituent des enclaves que le regard ne peut appréhender dans son ensemble.

À cela s’ajoutent de petits sites industriels disséminés dans les faubourgs dont la plupart ont été reconvertis, parfois en site culturel, commerces ou logements.

L’habitat

Avec près de 1 million d’habitants, l’impact paysager de l’habitat sur l’unité paysagère est indiscutablement très élevé, et constitue certainement l’élément le plus visible, notamment dans l’évolution des paysages, comme en témoignent les grues perceptibles dans le lointain.

Des noyaux urbains et villageois au bâti traditionnel jusqu’aux quartiers pavillonnaires, des faubourgs toulousains aux grands ensembles et nouvelles opérations urbaines, différentes formes d’habitat se côtoient.

Si elles sont plus ou moins bien intégrées à leur environnement, elles constituent malgré tout un signe visible de l’anthropisation de ce territoire, majoritairement urbanisé.

Le tourisme

Toulouse s’impose désormais comme une destination urbaine, même si une bonne part du tourisme reste affecté au tourisme d’affaires et de congrès.

La cité toulousaine tire parti de sa richesse patrimoniale pour attirer une clientèle nationale et internationale, avec la mise en valeur de monuments incontournables : le Capitole, la basilique Saint-Sernin….

Les quais de la Garonne, ses rives et les canaux qui traversent la ville sont autant de lieux de promenade pour les visiteurs comme les locaux.

Le tourisme est aussi culturel grâce aux nombreux musées. Enfin, l’aéronautique représente un point d’entrée majeur, avec notamment la Cité de l’Espace.

Cette dernière est visible de loin, avec la reproduction grandeur nature de la fusée Ariane 5.

Du fait de cette attractivité touristique, un grand nombre d’établissements d’hébergement s’est développé, aussi bien au cœur de la cité toulousaine, que dans sa périphérie, au sein de zones d’activités le long des axes routiers.

Les activités et commerces

Corollaire d’une agglomération attractive, les zones d’activités, commerciales ou artisanales s’étalent sous forme de vastes lotissements, ou s’alignent le long des axes routiers.

Elles se concentrent en périphérie des villes et le long de la Rocade, mais se retrouvent parfois au cœur de zones d’habitat.

Ces zones d’activités sont bien souvent constituées de volumes parallélépipédiques en tôle, sur des parcelles minéralisées, formant un paysage à la fois disparate, monotone et banalisé. Les panneaux publicitaires et enseignes hétérogènes ajoutent à la difficulté de lecture

L’inévitable cortège de panneaux publicitaires et d’enseignes hétérogènes ajoutent à l’illisibilité de ces paysages du péri-urbain.

Leur insertion tend malgré tout à s’améliorer, avec la mise en place de chartes architecturales et paysagères visant notamment à garantir la cohérence des projets des différents preneurs, et la prise en compte d’enjeux paysagers.

Les parcs de bureaux bénéficient d’une plus grande qualité architecturale même s’ils se résument souvent à de gros bâtiments vitrés, entourés de parkings largement dimensionnés.

Toulouse dispose d’une trame viaire riche et diversifiée, à même de connecter cette métropole aux villes de son agglomération et du département.

Un réseau ferré développé et un aéroport international viennent s’y superposer.

Toutes les échelles de voies sont représentées, et en grand nombre.

Elles suivent un même schéma d’organisation, d’abord concentrique autour de la ville centre, puis en étoile pour innerver le territoire de l’unité et relier les pôles économiques.

Toutefois, les développements urbains contemporains ne s’accompagnent pas d’une évolution suffisante des infrastructures, ce qui génère des impacts en termes de circulation.

Les différentes strates du maillage viaire toulousain

  • Les axes majeurs

Les autoroutes A62 et A61 relient respectivement Toulouse à Bordeaux et à Narbonne. L’A64 relie Toulouse à Bayonne, tandis que l’A68 se divise en deux embranchements en direction d’Albi et de Castres. Elles sont toutes sont reliées entre-elles par la rocade. À mi-chemin entre l’A62 et l’A64, la N124 part de Toulouse en direction d’Auch.

  • Les axes primaires

Les grandes routes départementales (dont la plupart anciennes Nationales) s’ajoutent au maillage d’axes majeurs, et sont autant de rayons supplémentaires autour de Toulouse. Les grands boulevards toulousains sont des axes principaux de déplacement, aussi bien ceux ceinturant le centre historique que les sections présentes en second rang.

  • Les axes secondaires et tertiaires

Ce sont des voies de dimensions plus réduites qui tissent les liens dans la ville centre et dans chaque commune de son agglomération. Elles dessinent les quartiers et les relient entre eux et sont à Toulouse, pour beaucoup d’entre elles, doublées de lignes de métros.

Les infrastructures et leur perception dans le paysage

  • Des infrastructures très prégnantes sur le paysage (autoroutes, voies ferrées, aéroport…)

Leur épaisseur et l’opacité de leurs ouvrages, franchissables et accessibles qu’en certains points stratégiques, marquent fortement le paysage. Elles représentent des obstacles visuels et physiques sur des linéaires importants. Cependant beaucoup d’entre elles se doublent de cordons arborescents plus ou moins épais. Parmi les infrastructures d’énergie, plusieurs installations photovoltaïques sont présentes, dont l’impact sur le paysage est souvent limité et maîtrisé. Bien que très vaste, le parc photovoltaïque de l’Oncopole, situé au cœur d’un site industriel, n’apparait pas plus visible que les immenses bâtiments environnants.

  • Une topographie plane qui offre néanmoins de jolis points de vue

Le tracé des différentes voies de circulation est peu contraint par la topographie. Les axes majeurs sont assez linéaires tandis que les voies secondaires et tertiaires épousent d’avantage les contours du vieux centre historique toulousain. Si le profil des autoroutes est souvent encaissé, certains tronçons surélevés comme ceux de l’autoroute Bordeaux-Toulouse offrent des points de vue remarquables sur la ville centre, la Garonne et le grand paysage.

  • Des voies minérales, quelquefois accompagnées par l’eau ou le végétal

Quand les voies secondaires et tertiaires de la ville centre, étroites pour s’abriter de la chaleur d’été, sont rarement plantées, les grands boulevards jouissent de grands alignements d’arbres. Le canal du Midi, y compris quand il traverse la ville, est bordé de platanes. Plusieurs routes départementales profitent encore d’alignements de grands arbres.

L’unité paysagère présente une emprise bâtie dominante.

Toulouse en constitue le centre névralgique, autour duquel gravitent des communes déjà très peuplées ou encore en plein développement démographique.

Toulouse existe depuis l’époque gallo-romaine, d’abord sous forme de plusieurs noyaux le long de la Garonne, puis d’une agglomération ceinte d’un rempart, créée en rive droite du fleuve à l’abri des crues.

Dynamique jusqu’au XIVe siècle, l’expansion toulousaine marque un coup d’arrêt avec le grand incendie de 1463. Détruite aux deux tiers, la ville est alors reconstruite en briques.

L’exode rural du début du XIXe siècle provoque la transformation de la ville, initiée au XVIIIe siècle avec les premiers grands travaux d’urbanisme.

Les remparts démolis laissent la place à de larges boulevards et la ville s’étend avec la création de faubourgs pour faire face à l’afflux de population.

Au XXe siècle la ville croît encore avec la construction de nouveaux quartiers tels que le Mirail, Empalot ou Bagatelle.

Fruit de ces différentes dynamiques urbaines, Toulouse se compose aujourd’hui :

  • d’un centre historique dense correspondant à l’hypercentre, regroupé en rive droite et ceinturé par les boulevards et le canal du Midi.
  • de quartiers mêlant habitat pavillonnaire, grands ensembles et équipements, s’étendant au-delà de la Rocade.

La ville toulousaine rayonne au-delà des limites administratives de la seule métropole.

Un important tissu bâti s’est développé en étoile, les noyaux des communes alentours s’étant largement étirés le long des grands axes de communication avec la ville centre.

Il en résulte un véritable continuum bâti, seulement interrompu par les cours d’eau et infrastructures qui maillent le territoire.

La part de zones bâties, si elle reste conséquente, s’amenuise en s’éloignant de Toulouse, en particulier entre les branches de cette « étoile urbaine ».

La plupart des communes sont établies en zone de plateau, que ce soit sur la plaine ou les terrasses moyennes de la Garonne, et souvent à proximité d’un cours d’eau (Plaisance-du-Touch, Tournefeuille, Muret,…).

Sur la frange est de l’unité paysagère, des villages sont implantés sur les reliefs peu élevés des coteaux, souvent en situation de promontoire. Leur tissu bâti gagne les pentes.

Ces communes périphériques sont construites suivant le même principe, à savoir :

  • un centre-bourg aggloméré, intégrant de l’habitat de ville, de l’habitat collectif de petite ou moyenne taille, et des commerces de proximité.
  • des quartiers pavillonnaires qui s’étendent en vastes grappes autour de ce centre-bourg, sur des surfaces considérables dans lesquels peuvent s’intercaler des petits collectifs ou des grands ensembles.

Entre ces espaces d’habitat s’immiscent des zones industrielles, d’activités ou commerciales du moins pour ce qui concerne la première couronne de l’agglomération.

Elles sont alors réparties le long des grandes infrastructures de transport sur de vastes espaces monofonctionnels. A cela s’ajoutent les zones commerciales d’entrée de ville.

Sur les terrasses du Touch et de l’Aussonnelle, comme sur les coteaux est, les terres agricoles assurent l’interface entre les différents villages.

L’Agglomération Toulousaine et sa ville-centre occupent une large partie du nord du département de la Haute-Garonne.

Il n’est alors pas étonnant que l’architecture des bâtiments rencontrés y soit riche, diversifiée et en cohérence avec les territoires qui l’entourent.

Les principaux matériaux rencontrés, révélateurs des ressources locales et de la composition du sol riche en argile, sont la brique, principalement cuite mais aussi présente sous forme crue (teinte plus claire), apparente ou dans une moindre mesure, enduite, et la tuile canal. Ces deux matériaux donnent toute son identité à Toulouse, communément dénommée la « ville rose ».

Les ornements en pierre sont utilisés sur les bâtiments de l’époque Art Déco de la ville centre.

Les appareillages de galets roulés et de brique restent assez limités et se retrouvent principalement dans les villages les plus périphériques de l’agglomération et en bord de Garonne.

Ils produisent des ornementations particulières (en arêtes de poisson, en nervures de fougères…).

Le bâti est globalement bien conservé du fait notamment des protections diverses et de leur périmètre.

Aux formes architecturales traditionnelles s’ajoutent le bâti récent, qui emprunte les codes des constructions traditionnelles, ou s’en affranchit pour prôner des formes et des matériaux contemporains.

La maison carrée

Très courante dans la ville de Toulouse ainsi que dans les centres-villes des communes de l’agglomération, la maison carrée se trouve aussi bien en façade sur rue que de façon plus isolée avec un jardin autour.

C’est un bâtiment de type bourgeois constitué d’un volume principal éponyme, parfois complété d’annexes agricoles. La façade principale, plus ou moins ornementée est percée d’ouvertures régulières soulignées d’un encadrement de briques.

L’immeuble de ville

L’architecture de cet immeuble typique du centre-ville toulousain s’inspire très largement des maisons carrées. Il est essentiellement construit en brique et ses ornementations peuvent être en pierre.

Son rez-de-chaussée présente souvent des ouvertures en arcades et abrite des commerces, tandis que les trois étages sont plutôt voués aux logements.

Il n’est pas rare que leur architecture ait évolué durant les années 30 pour afficher en façade d’avantage d’ornementations de pierre aux motifs courbes et végétaux typiques de la période Art Déco.

La maison maraîchère

La maison maraîchère, dont il ne reste que quelques exemples, est localisée sur la basse plaine alluviale au sein d’un système parcellaire constitué de lanières de cultures légumières, florales, de violettes…

Le volume est rectangulaire et le pignon est aligné sur la rue. La cour est accolée à la façade principale. Les pièces d’habitation et d’exploitation sont abritées sous ce même volume.

La partie horticole, située à l’extrémité, s’identifie par la large ouverture pratiquée sur la façade.

La maison à pignon toulousaine

La maison à pignon apparaît au début du XXe siècle dans les lotissements toulousains. Sa particularité réside dans l’orientation du volume bâti, de plain-pied ou à un étage.

Le pignon est adressé sur la rue et accueille la façade principale, en léger retrait de la limite d’espace public.

La maison à pignon n’emploie pas de brique foraine, du moins dans la majeure partie des cas. Elle est le plus souvent faite de parpaing ou de brique creuse, puis enduite.

De même, les volets battants présents sur la plupart des constructions traditionnelles sont remplacés par des persiennes ou des volets roulants.

Le bâti récent

L’attractivité de cette partie du territoire, liée notamment à l’activité économique du centre-ville toulousain et de son agglomération, et les nombreuses infrastructures de transports, ont fait se multiplier les constructions récentes sur Toulouse et en périphérie.

Elles se composent de hauts immeubles d’habitat collectif, par exemple en plein centre-ville, mais aussi d’habitat collectif plus bas et de pavillons individuels en périphérie.

De nombreux exemples de constructions récentes intégrant les caractéristiques du bâti traditionnel toulousain sont visibles.

Cette réinterprétation repose essentiellement sur la réutilisation des teintes typiques du pays Toulousain, le contraste entre l’encadrement des fenêtres et le reste de la façade, l’utilisation de parements en brique et les toitures en tuiles canal.

Le volume de ces constructions peut aussi s’inspirer de l’architecture locale, via le volume carré de la bâtisse, la présence d’une corniche, la symétrie des ouvertures, les arcades des maisons maraîchères, etc.

Dans d’autres cas, le parti pris des constructions récentes est de s’affranchir totalement des codes traditionnels.

Les façades sont alors revêtues d’enduits blanc, gris, de métal ou de bardage bois et les formes sont marquantes de leur époque de construction (années 60, grands ensembles des années 70-80-90, éco construction des années 2000…).

Plus que leur aspect extérieur, c’est surtout la disposition des maisons et bâtiments les uns par rapport aux autres, et au sein de leur propre parcelle, de manière très ordonnancée, rectiligne et avec très peu de variation qui interpelle.

Le bâti industriel

Principalement rencontré en périphérie de Toulouse, au sein des zones d’activités, il prend la forme de larges entrepôts rectangulaires dont les teintes reprennent les codes couleur des enseignes commerciales qu’ils abritent.

Ce sont des bâtiments très techniques, sans aucune référence au bâti traditionnel de ce territoire.

Les édifices religieux

L’agglomération toulousaine est marquée par la présence de nombreux édifices religieux de styles variés, reflets des différentes époques de construction.

La basilique Saint-Sernin à Toulouse est ainsi considérée comme la plus grande église romane conservée d’Europe, quand la Cathédrale Saint-Etienne associe dans un mélange insolite deux styles gothiques (méridional et septentrional).

D’échelle plus modeste, les communes périphériques présentent également une grande diversité d’édifices, parmi lesquels on retrouve de nombreuses églises de style gothique toulousain.

Leur clocher peut être octogonal ou carré.

LES PONTS

Traversée par un important réseau hydrographique, l’unité paysagère est dotée d’un grand nombre de ponts.

La Garonne à elle seule en a nécessité plus d’une dizaine afin de traverser toute la largeur de son lit.

Les affluents du fleuve et les différents canaux ont également amené à la construction de multiples franchissements.

D’époque et de styles différents, construits à l’aide de matériaux divers, ils sont autant d’ouvrages rythmant le parcours des cours d’eau, offrant des vues lointaines sur la surface de l’eau.

Quelques-uns sont remarquables, à l’image du Pont-Neuf à sept arches, le plus ancien qui enjambe la Garonne.

Les hôtels particuliers & châteaux

Concentrés au cœur de Toulouse, nombre de ces hôtels furent les résidences de capitouls ou de riches marchands, de nobles…

Parmi eux, on peut noter l’hôtel particulier d’Assézat, représentatif de la période Renaissance, ou encore l’hôtel Clary qui dénote avec sa façade intégralement en pierre dans la ville rose.

Concernant les châteaux, la diversité des époques de construction est à l’origine d’une grande diversité architecturale :

  • Château Renaissance de Pibrac ;
  • Château de Launaguet entièrement restauré par l’architecte briquetier Auguste Virebent ;
  • Château de Brax et ses quatre tours circulaires, château médiéval de Candie…

Leurs dimensions imposantes et le parc qui les met en scène en font souvent des éléments de repère.

LES écluses et aqueducs

Site classé et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le canal du Midi participe au canal des Deux Mers reliant l’Atlantique à la Méditerranée.

Construit au cours du XIXe siècle, le canal latéral à la Garonne s’inscrit en continuité du canal du Midi. Plus court, le Canal de Brienne a été creusé à la fin du XVIIIe pour relier la Garonne au Canal du Midi.

Les centaines d’ouvrages qui composent ces canaux et s’égrènent au fil de leurs parcours constituent un patrimoine technique et architectural exceptionnel (aqueduc de Saint-Agne, écluse double de Castanet-Tolosan, maisons éclusières, écluse Saint-Pierre…)

L’écluse Saint-Pierre, construite en pierre, marque le début du Canal de Brienne et assure la liaison avec le fleuve.

Ces canaux constituent un vecteur de découverte des paysages traversés, en invitant les usagers à en suivre le parcours, et même s’écarter de leur tracé rectiligne et ombragé pour en appréhender les alentours.

Les pigeonniers

Les pigeonniers constituent un élément de patrimoine dont la silhouette caractéristique, s’affirme comme un point de repère dans le paysage.

Ils sont construits à l’aide de matériaux locaux : tuiles canal et briques foraines souvent enduites.

Les protections

L’unité paysagère fait état d’un grand nombre de périmètres de protection (Monuments Historiques, sites classés et inscrits) ou de label (UNESCO), reflets de sa richesse patrimoniale.

Ces protections s’appliquent à des éléments diversifiés : élément architectural (château, manoir, maison, pigeonnier…), urbain (place, allée…), religieux (église, couvent, croix…), fluvial (canal du Midi, canal de Brienne, pont, aqueduc, écluse…), naturel (platanes, rives de la Garonne…) ou industriel (usine aéronautique, briqueterie).

Le centre ancien de Toulouse est protégé au titre des Sites Patrimoniaux Remarquables et fait l’objet d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, qui vise à protéger et valoriser le patrimoine architectural.

LES PAYSAGES VÉCUS

Caractérisation des représentations sociales

& des systèmes de valeur associés par les populations à un paysage

Les perceptions sur les paysages ont été recueillies auprès des habitants du département à l’occasion d’une enquête en ligne spécifique.

La synthèse présentée ci-après évoque des lieux et paysages hors de l’unité paysagère, mais cités par ses habitants. Le paysage vécu englobe bien souvent les paysages limitrophes. Les perceptions recueillies auprès des habitants des territoires du département ne peuvent donc être traduites avec la même sectorisation que celle des unités paysagères.

Bagnères de Luchon, le Canal du Midi, le Volvestre, le Lauragais, le Comminges, le Château de Laréole, la vallée du Tarn, etc. Parmi les expressions récoltées auprès des habitants de l’Agglomération Toulousaine, l’ensemble du territoire du département est évoqué à l’image des lieux emblématiques dont il regorge.

« Toulouse, pour la beauté de son centre-ville » (habitante, Toulouse)

reste cependant le lieu le plus repris.

Des commentaires détaillés font ressentir un vécu également plus intime

« Centre-ville de Toulouse, se perdre dans les petites rues, longer le bord de Garonne, pousser les larges portes en bois des palais et y découvrir de somptueuses cours et jardins privés … visiter les musées et centres d’art, prendre un café en terrasse…. » (Habitante, Toulouse).

On y détaille le nom des places, des églises, des quais et puis on ose des généralités :

« la ville rose », « l’architecture », « les murs en briques », etc.

Se détacher un instant de Toulouse en suivant le cours de la Garonne, et voir les Pyrénées se dessiner :

« Le long de la vallée de Garonne, lorsque l’on prend l’autoroute et que l’on se dirige vers le sud, on voit s’étendre la vallée toute plate, les coteaux qui la bordent et puis les Pyrénées en face. C’est magnifique !!! » (Habitant, Toulouse).

S’en approcher, pénétrer dans le luchonnais :

« Luchon et ses environs en hiver et en été. La nature y est vraiment préservée : promenades, randonnées, les montagnes autour et les forêts. » (Habitante, Toulouse).

Ou bien, changer d’orientation et suivre

« la route du « Lauragais » et apercevoir les Pyrénées par temps clair, à travers les champs de blé ou de tournesol, et aller jusqu’à Revel et le lac de St-Ferréol. » (Habitante, Toulouse).

Bref, une variété de paysages qui se dévoile également à travers des lieux intimes

« La « terrasse » sur la Garonne au bout du jardin Raymond VI, surtout pendant le festival de danse Ravensare. Magique » (Habitante, Toulouse).
« Les vestiges de l’ancien rempart qui entourait Tolosa au IVe siècle, un prétexte pour se balader dans un Toulouse « intime » (avec une extension vers l’oppidum de Cluzel) » (Habitant, Pibrac).
« Départ parking de l’Oncopole : le sentier piétonnier qui va jusqu’à Portet. » (Habitante, Plaisance-du-Touch).
« Dans la base de loisirs des Quinze sols, les lacs pour pêcheurs sont un havre de paix et de poésie… » (Habitant, Blagnac).
« Les lavoirs du Comminges, lieux de repos en bord de rivière » (Habitant, Toulouse).
« Autour de Clermont-le-Fort, les Ramiers de l’Ariège au sein de la Réserve naturelle régionale. Un dépaysement total à quelques minutes de Toulouse. » (Habitante, Balma).
« Toulouse, le long de la Garonne, la nuit ou au coucher du soleil. Les lumières sont magnifiques sur l’eau et l’éclairage des ponts également » (Habitante, Toulouse).

Parmi les améliorations, on exprime « l’effort » qui a été fait pour la rénovation du centre-ville, et notamment la piétonnisation, les voies de circulation douce et les espaces verts.

« La ville s’améliore doucement sur le plan pratique (circulation dans le centre) et esthétique (rénovation du bâti). ». (Habitant, Toulouse).
« L’approche ville-nature s’est renforcée, avec (enfin) un retour vers la Garonne et une vraie place pour les espaces verts (mais encore bien timide). » (Habitant, Toulouse).

Le sentiment de dégradation concerne particulièrement l’augmentation des constructions urbaines, parfois ressenties comme « exponentielles » et non intégrées dans une vision d’ensemble, tant sur le plan architectural que sur le plan des déplacements et de vie sociale :

« Beaucoup de constructions nouvelles en très peu de temps sans souci d’intégration dans son environnement et d’aménagement des espaces communs. » (Habitante, Castanet-Tolosan).

Sont mis en avant également l’augmentation de la population et de la circulation et le manque d’espaces verts.

Enfin, certains trouvent que le cadre de vie n’a pas bougé :

« Des efforts ont été apportés sur la revalorisation de l’espace public, sur les bâtiments patrimoniaux, sur les coloris des maisons, avec une disparition progressive du rose sur les façades, anciennement omniprésent. En revanche, il y a une augmentation de l’urbanisation due à la toujours forte arrivée de population sur l’aire toulousaine »
Dynamiques paysagères

Transformations des paysages

marqueurs d'évolution & identification

L’analyse diachronique permet de révéler les évolutions d’un territoire.

Lieu de passage, à la confluence de la Garonne, de l’Hers et du Touch, Toulouse constitue depuis longtemps le regroupement urbain le plus important du secteur. Sa position stratégique, proche du fleuve, sur des terrains plats et dégagés, entourée de terres alluvionnaires propices au développement de l’agriculture et propres à nourrir une population en constante progression, ont contribué à sa richesse, son rayonnement et plus tard à sa capacité à s’étendre.

Car la ville rose s’est depuis le XIXe siècle considérablement étalée, entrainant le développement des villages ruraux environnants, dont les tissus bâtis se confondent et participent aujourd’hui à la formalisation d’une métropole dense. Les terres agricoles, viticoles, les boisements épars et les zones humides des fonds de vallées, par leur mutation d’usage, ont servi le développement économique et résidentiel de l’agglomération. Les couloirs naturels des cours d’eau ont été le support des infrastructures de déplacement, et ont ensuite orienté cette urbanisation.

La carte d’état-major offre ainsi la lisibilité du socle naturel de l’unité paysagère : les vallées qui se rejoignent en point de confluence, les terrasses qui s’étagent depuis la Garonne, les coteaux du Girou et du Lauragais qui délimitent la plaine à l’est et au sud. Ce socle, alors support des villages disséminés et de la ville constituée, est aujourd’hui éclipsé par l’anthropisation, qui s’affranchit des contraintes naturelles.

Les atouts

  • Une économie dynamique et porteuse d’emplois.
  • Un patrimoine bâti remarquable.
  • La présence de fleuve et cours d’eau majeurs, véritables corridors écologiques et porteurs d’aménités.
  • Des pôles universitaires, de recherche et d’innovation reconnus.
  • Une bonne accessibilité à des milieux naturels tels que les Pyrénées.

Les fragilités

  • Exposition aux risques : existence d’espaces bâtis en zone inondable, industriel, rupture de barrage, sensibilité faible à moyenne localisée sur quelques secteurs de coteaux, sécheresse.

Les politiques d’aménagement et de gestion

Il y a dans la préservation des sites et des paysages des mesures de protection et de gestion. Les protections (site classé, monument historique…) reconnaissent la valeur patrimoniale d’un site, d’un bâtiment et prennent les dispositions pour leur conservation. D’autres espaces sont soumis à réglementation, notamment au sein du réseau Natura 2000. Les projets d’aménagements concernés par ces périmètres font l’objet de dispositions réglementaires spécifiques. Plus largement, en regard des évolutions identifiées, l’atlas formalise les objectifs de préservation et de valorisation de tous les paysages.

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

Les évolutions des paysages de l’Agglomération toulousaine et sa ville centre sont sans commune mesure avec celles identifiées sur les autres unités paysagères. Si les typologies de dynamiques sont bien similaires, l’ampleur avec laquelle elles s’expriment sur cette unité paysagère est inégalé sur le reste du département, d’autant qu’elles concernent ici l’intégralité des thématiques. Le rythme de transformation des paysages s’est par ailleurs accéléré à la fin de la seconde guerre mondiale, si bien qu’une grande partie des paysages de l’agglomération toulousaine est le fruit d’évolutions récentes.

Les infrastructures de déplacement, rocade et autoroutes, sont apparues, constituant un réseau structurant dédié aux mobilités routières, et qui, combiné aux axes ferroviaires, a dirigé le développement du tissu économique. Ainsi, les vallées des principaux cours d’eau, après avoir accueilli les autoroutes A61, 64, et 62 ont vu une grande partie des terres agricoles qui s’y étaient déployées, tirant partie de sols au fort potentiel agronomique, muter en zones d’activités de toute sorte. Des pôles spécialisés ont émergé, formant des ensembles technico-industriels hiérarchisés sur le territoire, tandis que les zones plus généralistes se sont développées aux abords des axes principaux selon une logique opportuniste. Ces ensembles aux vastes, voire monumentaux, bâtiments s’affichent désormais dans les perspectives lointaines, notamment depuis les coteaux du Girou et du Lauragais.

Cette expansion économique s’est doublée d’une forte progression démographique, à l’origine d’un intense étalement urbain. Des nappes de quartiers pavillonnaires se sont constituées autour des noyaux historiques des villages, augmentant la capacité d’accueil du territoire en même temps qu’elles diminuaient sa capacité nourricière. Les quartiers de grands ensembles réalisés dans les années 50 à 75, les petits collectifs et les opérations urbaines plus récentes visent à densifier le tissu bâti, pour préserver les espaces agricoles et naturels.

Ceux-ci ont fortement régressé et remplissent moins bien qu’avant leur rôle de structuration du paysage. Les limites entre les villes sont difficilement perceptibles sur une large partie de l’unité paysagère, du fait des continuités bâties.

Les transformations des espaces agricoles et naturels, réelles, sont ainsi moins significatives que sur les autres unités paysagères, étant donné la surface plus réduite qu’ils recouvrent.

Dynamiques urbaines

Avec une croissance démographique annuelle de 1,7%1, une croissance de l’emploi de 3,5% par an 1, portée par le secteur tertiaire supérieur, l’aire urbaine toulousaine démontre un grand niveau d’attractivité et un large rayonnement.

Cette attractivité s’est accompagnée de profondes évolutions des paysages, résultant de l’expansion considérable du tissu bâti. Si la ville centre a continué d’accueillir de nouveaux habitants et s’est étendu jusqu’aux limites que forme désormais la rocade, l’étalement urbain le plus marquant s’est bien focalisé sur les communes les plus proches de Toulouse.

Les zones agricoles ont pour la quasi-totalité d’entre elles mutées en zones d’habitat pavillonnaire, et cette tendance se propage depuis plusieurs décennies aux communes les plus éloignées de l’agglomération, profitant des espaces encore disponibles.

Les projections prévoient une augmentation de 300 000 habitants sur la période 2008-2030 1, impliquant la poursuite des dynamiques d’étalement urbain observées jusqu’à présent.

Les extensions urbaines

  • Diffusion importante de la tâche urbaine, avec la création de vastes quartiers pavillonnaires autour des noyaux urbains historiques : ensembles résidentiels qui s’étendent largement sur l’espace agricole, et profitent du moindre espace disponible ; perte de lisibilité des anciens villages, qui se trouvent noyés dans un continuum bâti.
  • Apparition de nouvelles formes d’habitat, avec les grands ensembles des années 50 à 75, constitués de tours et barres d’immeuble caractéristiques de cette époque de construction : évolution des horizons, ponctués de tours émergeant du bâti ; densification qui ménage dans certains cas de vastes espaces publics.
  • Opérations urbaines récentes favorisant de plus en plus l’habitat collectif de petite ou moyenne hauteur.

Évolution des formes urbaines et caractères architecturaux

  • De pair avec les quartiers pavillonnaires, apparition de formes banalisées, au tissu diffus, loin de la trame resserrée des villages historiques. L’habitat colonise les coteaux, s’affranchissant des contraintes topographiques qui avaient jusque-là guidées l’implantation du bâti.
  • Construction de petits collectifs, répartis en ensembles disséminés au sein du tissu bâti, ou sous la forme d’écoquartiers, ou regroupés dans les centres-bourgs.
  • Reconstruction de la ville sur elle-même, avec la construction localisée de collectifs bas, en remplacement de maisons individuelles (densification du bâti) ou les opérations de renouvellement urbain (destruction de grands ensembles, réhabilitation,…).
  • Banalisation des formes architecturales : répétition de constructions neuves sur un modèle identique et étranger aux caractères architecturaux traditionnels.
  • Juxtaposition de bâti aux périodes de construction distinctes, mettant en évidence une certaine diversité architecturale, notamment dans la ville centre.

Dynamiques des milieux NATURELS

Le développement des activités humaines et de l’urbanisation résidentielle a induit la régression des surfaces liées aux milieux naturels.

Ainsi, bien que les volontés politiques de ces dernières années se prononcent en faveur de processus de renaturation ou de restauration des fonctionnalités écologiques des milieux, la perte de biodiversité et d’habitat est réelle.

Évolution des milieux naturels

  • Perte d’habitats naturels avec la diffusion de l’habitat et des activités
  • Perte de biodiversité liée à l’abandon de cultures extensives (peu productives) favorables à la biodiversité (prairies naturels de fauche, prairie humide, cultures céréalières riches en messicoles, zones de bocage,…) entrainant extension des friches puis retour progressif à un autre état naturel
  • Renaturation spontanée des anciennes gravières allant souvent vers des espaces de grande richesse écologique (qui ne doivent toutefois pas faire oublier les autres impacts environnementaux des gravières (paysage, qualité des eaux,…)
  • Perte de biodiversité par suppression des haies (agrandissement des parcelles agricole). Tendance aujourd’hui inversée avec un retour des haies (renaturation)
  • Développement de plantes invasives le long des routes et cours d’eau.

Dynamiques agricoles

L’activité agricole, qui profitait des sols alluvionnaires des terrasses et vallées, ou des terres riches des coteaux, est en nette régression, du moins en termes de surface exploitée.

L’urbanisation en constante progression, qu’elle concerne l’habitat ou les activités économiques (gravières, zones d’activités…) réduit fortement la surface agricole utile et est responsable de l’augmentation du prix du foncier.

L’acquisition de parcelles devient plus onéreuse, et rend difficile les reprises d’exploitation ou l’installation de jeunes agriculteurs.

Les dynamiques des paysages agricoles sont avant tout liées aux dynamiques urbaines et économiques :

  • le mitage déstructure l’espace agricole,
  • les infrastructures le fragmentent…

Les évolutions des paysages dues à l’agriculture sont donc d’un certain côté moins visibles qu’ailleurs sur le territoire, puisqu’elles sont occultées par la mutation d’usages de ces terres, et qu’elles s’appliquent sur de plus faibles emprises.

Regroupement parcellaire

  • Regroupement des parcelles pour constituer de plus grandes étendues et améliorer le rendement et la productivité.

Évolution des pratiques

  • Simplification des cultures amenant une moindre diversité : prédominance des grandes cultures (céréales et oléagineux).
  • Forte régression du maraîchage, qui se limite désormais aux environs de Blagnac, et de l’élevage.
  • Développement des peupleraies en bord de Garonne.
  • Irrigation des cultures, notamment du maïs : rampe d’irrigation et canons d’arrosage, conséquence à la fois visuelle et sonore.

Enfrichement des terres

  • Enfrichement de certaines parcelles, notamment à proximité du Tarn, du fait d’une baisse de l’activité agricole.

Évolution du maillage bocager

  • Réduction du linéaire de haies dans les années 60-80.
  • Tendance actuelle à la replantation.

Dynamiques économiques

L’attractivité économique de l’agglomération toulousaine est à l’origine de profondes mutations, se traduisant notamment par le développement de zones d’activités, commerciales et industrielles, dont la prégnance dans les perceptions peut parfois faire oublier la présence d’espaces naturels structurants.

Les panoramas, notamment depuis les coteaux du Girou et du Lauragais, donnent à voir un territoire artificialisé, où les zones d’activités se juxtaposent aux diverses infrastructures de transports qui ont favorisé leur installation.

Développement des infrastructures de transport et des équipements

  • Création d’infrastructures de déplacement majeures (Rocade, A61, A62, A64, N124, Rocade Arc-en-ciel) qui ont précédé l’agglomération d’un certain nombre d’activités sur leurs abords. La première délimite la ville centre, quand les autoroutes marquent de leur empreinte les couloirs naturels formés par les vallées principales.
  • Projet d’un téléphérique urbain au sud de l’agglomération, d’une jonction est au niveau de la Rocade.
  • Extension des emprises aéroportuaires avec l’allongement des pistes d’atterrissage, la création de zones de stationnement des avions… et le développement des industries aéronautiques constituant le principal pôle tertiaire de l’unité paysagère.
  • Développement de zones d’activités d’échelle métropolitaine au contact des échangeurs autoroutiers, des routes principales et des voies ferrées, et multiplication de zones commerciales ou artisanales sur le territoire : perte de qualité des entrées de villes, prégnance des bâtiments imposants et de leur concentration, banalisation des paysages, constitution de « morceaux de paysages » en rupture avec leur environnement…
  • Recherche de réelle composition urbaine et paysagère pour certains pôles d’activité récents (Labège Innopole…).
  • Développement des campus universitaires et de recherche.

Exploitation des ressources du sous-sol

  • Activités d’extraction de granulats sur les sols alluvionnaires de la basse plaine : paysages en constante évolution avec le jeu des extensions de carrières, de désaffectation avec développement de plans d’eau (proximité de la nappe phréatique) et de ripisylves sur les berges, et la prégnance des infrastructures lors de la phase d’activité.

Développement des énergies renouvelables

  • Développement maîtrisé de parcs photovoltaïques, encore peu nombreux et relativement peu perceptibles, y compris pour le parc de l’Oncopole assez peu impactant dans un environnement tertiaire.
  • Pas de projet photovoltaïque connu en 2019.

Des ateliers territoriaux participatifs ont été l’occasion d’écouter les habitants et de recueillir leurs souhaits d’évolution de leurs paysages du quotidien sous 20 ans. Débattues au cours des ateliers, ces attentes constituent des cibles d’action.

Agriculture

  • Promouvoir une agriculture diversifiée, raisonnée, à taille humaine et un élevage durable.
  • Développement des circuits courts et d’une agriculture de proximité.
  • Conservation des éléments identitaires.
  • Améliorer l’intégration du bâti agricole.
  • Retrouver la trame bocagère et poursuivre le programme de replantation des haies.
  • Préserver les terres agricoles.

Milieux naturels

  • Maintenir les corridors écologiques, les prairies, les forêts.
  • Des cours d’eau renaturés.

Infrastructures

  • Enterrer les lignes électriques.
  • Limiter la multiplication des panneaux solaires et des éoliennes, mieux intégrer ces énergies renouvelables.
  • Intégrer les zones commerciales et leurs accès dans le paysage.

Villages

  • Préserver l’architecture, l’identité et la forme des villages.
  • Entretenir et restaurer le bâti traditionnel, comme le patrimoine culturel et architectural marquant.
  • Réhabiliter les centres-bourgs et y préserver les commerces de proximité.
  • Améliorer la prise en compte des modes de déplacements doux dans les centres-villes, et y réduire la place de la voiture.
  • Améliorer la qualité paysagère des entrées de villes.
  • Végétaliser les villes et créer des ilots de fraicheur.

Urbain

  • Favoriser une architecture régionale mais contemporaine.
  • Encadrer les nouvelles constructions et réglementer leur aspect pour qu’il soit en harmonie avec les caractères locaux.
  • Grands lotissements à éviter.
  • Préserver les perspectives et points de vue.
  • Limiter l’artificialisation des sols.
  • Limiter la publicité en taille et en quantité.
  • Réinvestir les friches urbaines et agricoles en centre-ville.
ENJEUX – AT
Les extensions urbaines, habitat et activités
Limitation de l’urbanisation sur les crêtes et margelles des terrasses de la Garonne, de manière à préserver la qualité des perspectives lointaines.
Renforcement de la capacité d’accueil des zones déjà urbanisées, pour limiter l’étalement urbain (densification urbaine)
Mixité fonctionnelle
Limitation de la dispersion de l’habitat et des activités sur le territoire agricole
Des extensions urbaines agglomérées pour limiter la consommation des terres agricoles.
Respect des caractères architecturaux locaux et autoriser leurs réinterprétations.
Les espaces de nature
Réduction du prélèvement foncier de terres naturelles au profit de l’urbanisation.
Protection des espaces naturels remarquables, repérés par des périmètres de protection, des cours d’eau principaux et de leur ripisylve, des zones humides et boisements.
Préservation et entretien des espaces de nature ordinaire (prairies, haies, talus, bosquets…)
Préservation et restauration des continuités écologiques, maintien des ruptures spatiales entre les zones urbaines.
Valorisation des cours d’eau et amélioration de leur lisibilité dans le grand paysage.
Les centres historiques et les grands paysages
Préservation des perspectives visuelles remarquables, vers les Pyrénées, les canaux, les vallées des cours d’eau principaux…
Traitement qualitatif et repérage des entrées de villes.
Création d’un maillage d’espaces verts en ville.
Maintien et développement de cœurs de villes conviviaux et dynamiques avec leurs commerces de proximité pour limiter les déplacements.

L’agriculture

Réduction du prélèvement foncier de terres agricoles au profit de l’urbanisation.
Promotion d’une agriculture diversifiée dans ses productions, contribuant à la diversité des paysages
Mise en place de cultures plus économes en eau.
Protection des terres agricoles au fort potentiel agronomique, représentant un terroir ou un label spécifique ou participant à la formalisation de coupures d’urbanisation.

Les infrastructures et activités

Réhabilitation et valorisation des anciennes carrières
Développement des énergies renouvelables, principalement sous forme de parcs photovoltaïque hors-sol
Exigence de qualité architecturale, paysagère et environnementale pour les sites économiques d’intérêt métropolitain et d’agglomération
Densification des nouvelles zones d’activités, en continuité de l’existant pour limiter leur dispersion sur le territoire.
Développement d’espaces récréatifs, maillons des trames vertes et bleues.
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Carte d'identité

Données administratives & démographiques

Identité administrative de l'unité paysagère

1486

hab/km²

975890

habitants

Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) concernés

Communauté d’agglomération du Sicoval
Communauté d’agglomération Le Muretain agglo
Communauté de communes de La Save au Touch
Communauté de communes des Coteaux Bellevue
Communauté de communes des Coteaux du Girou
Communauté de communes du Bassin Auterivain
Communauté de communes du Frontonnais
Communauté de communes Gascogne Toulousaine
Toulouse Métropole

64 communes

Aucamville
Aussonne
Auzeville-Tolosane
Auzielle
Balma
Beauzelle
Blagnac
Brax
Bruguières
Castanet-Tolosan
Castelginest
Castelmaurou
Clermont-le-Fort
Colomiers
Cornebarrieu
Cugnaux

Escalquens
Fenouillet
Flourens
Fonbeauzard
Fonsorbes
Fontenilles
Frouzins
Gagnac-sur-Garonne
Gratentour
La Salvetat-Saint-Gilles
Labarthe-sur-Lèze
Labège
Lacroix-Falgarde
Lapeyrouse-Fossat
Launaguet
Lauzerville

Le Vernet
Léguevin
Lespinasse
L’Union
Mondonville
Montberon
Muret
Péchabou
Pechbonnieu
Pibrac
Pinsaguel
Pins-Justaret
Plaisance-du-Touch
Portet-sur-Garonne
Quint-Fonsegrives
Ramonville-Saint-Agne

Roques
Roquettes
Rouffiac-Tolosan
Saint-Alban
Saint-Geniès-Bellevue
Saint-Jean
Saint-Loup-Cammas
Saint-Orens-de-Gameville
Saubens
Seilh
Seysses
Toulouse
Tournefeuille
Venerque
Villate
Villeneuve-Tolosane

Partiellement : Bonrepos-sur-Aussonnelle – Cépet – Eaunes – Labastide-Saint-Sernin – Pin-Balma – Saint-Jory – Saint-Sauveur – Vieille-Toulouse