C’est ici que les paysages du département de la Haute-Garonne prennent leurs attaches avec les territoires de montagne.
Le système collinaire devient moyenne montagne et piémont pyrénéen.
L’unité paysagère s’étage depuis la vallée de la Garonne jusqu’aux premiers sommets pyrénéens. Les pentes s’accentuent, les altitudes se font plus hautes.
C’est une unité bordée de ses reliefs :
C’est au cœur de cet écrin, que se découvrent les paysages de ce Comminges pré-pyrénéen.
L’unité s’organise en un système de vallées, plus ou moins larges et encaissées :
Les pentes des reliefs trop raides pour être cultivées se couvrent de boisements et cette organisation de reliefs boisés et de fonds de vallée cultivés sont l’identité de cette unité paysagère.
Les fonds de vallée ou de vallon sont majoritairement occupés par des prairies naturelles associées aux pratiques d’élevage.
Le végétal s’organise en masses sous forme de boisements ou en cordons. Ils accompagnent alors les cours d’eau, les parcelles ou les chemins.
Ainsi, des linéaires de haies de type bocager, se maintiennent au milieu des prairies, en général aux abords des villages, notamment dans la partie amont de l’unité. Ici et là des arbres isolés ponctuent ces paysages de vallée.
Ces vallons et fonds de vallée sont parcourus par un vaste réseau de ruisseaux à faible pente qui vont se jeter dans les principaux cours d’eau : la Garonne à l’ouest, le Ger et le Job au centre, l’Arbas et le Salat à l’est. Ces cours d’eau sont souvent discrets et se lisent dans le paysage par les ripisylves qui les accompagnent.
La géologie se complexifie et la diversité des roches annonce les formations pyrénéennes.
Une série de flyschs noirs font place aux marnes, les couches s’organisent dans une direction est/ouest.
Les roches sont majoritairement siliceuses. Quelques secteurs calcaires du Barrémien apparaissent, et constituent quelques-uns des sommets comme le Pic de Cagire.
Les roches jurassiques se sont redressées au contact des roches primaires et plongent vers le nord en un grand pli synclinal. Le cœur de ce pli est rempli de marnes.
Ensuite les formations secondaires constituées des dolomies, marnes et calcaires ont dessiné croupes, crêtes et combes.
Ces roches, visibles pour certaines par les affleurements rocheux, s’appréhendent également via les constructions traditionnelles, où elles constituent les matériaux principaux.
Une autre spécificité géologique notable est le bombement de Montclar et de Cassagne, constitué des grès de Furne et des calcaires de Belbèze.
Mais ce qui caractérise l’unité paysagère est la présence de trois massifs karstiques, ensemble calcareo-dolomitique dans lesquels se développe un vaste réseau de grottes et de dolines :
Au sud de l’unité paysagère apparaissent les terrains métamorphiques carbonatés avec des affleurements de lherzolites, roche métamorphique issue des péridotites.
Du nord au sud, l’élévation des altitudes est d’abord progressive puis s’accélère brutalement, avec en premier lieu un ensemble de collines boisées et de vallons ou petites vallées agricoles, jusqu’à une ligne de points hauts aux alentours de 500/800m, puis une rapide accentuation des dénivelés et un net resserrement des vallées jusqu’à cette première ligne de massifs imposants et emblématiques de la Haute-Garonne des massifs de Gar-Cagire et d’Arbas (ou de Paloumère), omniprésents dans les perceptions à l’échelle du département.
Le Comminges pré-pyrénéen s’inscrit ainsi en interface entre la vaste plaine garonnaise, les collines de l’éventail gascon, et les montagnes plissées pyrénéennes, et fait état d’une géologie complexe et variée, avec une très grande diversité de roches à dominante siliceuse, d’où émergent les massifs calcaires et karstiques des plus hauts sommets.
De cette richesse géologique et des massifs boisés perchés jaillissent de nombreuses sources, qui alimentent un réseau considérable de cours d’eau polymorphes et de régimes d’importances inégales, et qui tissent une maille diversifiée de gorges, de vallées étroites, de vallons parfois difficiles d’accès.
Cette maille converge vers les quatre principaux cours d’eau au cœur de cette unité paysagère, principalement orientées sud-nord vers la vallée de la Garonne (et même cinq cours d’eau en considérant la Garonne elle-même), qui dessinent les contours du cœur agricole du Comminges pré-pyrénéen.
Tantôt libre, tantôt domestiquée, l’eau est omniprésente mais finalement discrète.
La rivière se lit souvent par les cortèges végétaux qui l’accompagnent (ripisylves constituées ou denses, ou simples cordons), plus qu’elle ne se voit.
Par ailleurs, il résulte de ces cours d’eau un ensemble de petites zones humides, riches en biodiversité, qui peuvent aussi bien se situer au cœur de boisements qu’en zone de prairie.
Sa situation à l’intersection de ces différentes influences et son étagement entre 280 m d’altitude et environ 1900m, expliquent la grande diversité de milieux qu’on y rencontre.
On passe ainsi d’ensembles de collines vallonnées à des reliefs bien plus montagnards, le tout majoritairement forestier.
Les versants sud sont marqués par des faciès secs, en général sur sols peu profonds liés aux affleurements calcaires. On y trouve des pelouses et des boisements d’affinité méditerranéenne (chênes verts et/ou chênes pubescents).
En dehors de ces situations les plus sèches, la majorité des massifs boisés sont couverts par une chênaie-charmaie (chênes pédonculés et charmes) avec une diversité de formations de feuillus mixtes, sous influence atlantique.
Dès que l’on prend de l’altitude ou que l’on bascule vers les versants nord, ces boisements évoluent vers des formations de type montagnard : tiliaie, hêtraie.
En limite sud de l’unité paysagère, on commence également à rencontrer des formations d’altitude : sapinières, voire pins à crochet et bois d’If (forêt de Paloumère).
Outre les abords des cours d’eau, ses vallées renferment de petites zones humides, milieux de forts intérêts abritant une multitude d’espèces menacées et patrimoniales.
Au niveau piscicole, les principaux cours d’eau (Garonne, Salat) sont primordiaux pour la circulation des poissons migrateurs protégés.
Les zones rocheuses et les réseaux karstiques, associés à de vastes territoires de prairies de fauche sont favorables à de nombreuses espèces de chauves-souris.
Ce territoire est également d’importance pour de nombreux oiseaux patrimoniaux et notamment de rapaces.
Enfin, on notera l’ampleur des espèces végétales exotiques envahissantes qui marquent les paysages, notamment sur les bords de routes et le long des cours d’eau.
L’activité agricole se reflète par les bâtiments agricoles, disséminés sur l’ensemble du territoire, principalement dans les vallées et sur leurs premières pentes, ou sur des replats plus hauts perchés.
Le niveau de dissémination est important, et rares sont les secteurs inoccupés, limités aux reliefs accidentés.
Cette répartition traduit le pouls économique de l’unité paysagère, rythmé essentiellement par l’agriculture, et notamment par l’élevage. Les prairies représentent ainsi la majorité de la surface agricole, complétée par des parcelles cultivées.
Ces terres agricoles se répartissent en fond de vallée et délaissent les espaces à forte pente, notamment dans les parties sud et ouest du territoire.
Les fermes sont ancrées dans l’Histoire des lieux et répondent directement à l’identité locale, avec leurs façades enduites, leur association intime avec la végétation omniprésente, leurs toitures canal, la présence notable du bois, de la pierre.
Les hangars plus récents, expriment avec force leur vocation technique par leurs grandes dimensions, la rigidité de leur forme, la multiplicité de leurs matériaux industriels, leurs toitures à grands pans constituées de tôles peintes ou non, la mise à distance de la végétation pour accroître la simplicité d’usage.
L’habitat prend la forme de regroupements répartis principalement en fond de vallée et à la naissance des reliefs, ou pour certains sur des éperons rocheux peu marqués.
Les matériaux sont traditionnels et cohérents, associant les murs enduits, la pierre, le bois, les tuiles canal. Les formes sont simples et ramassées.
Ce secteur ne subit pas de pression urbaine, et voit au contraire une partie de son patrimoine bâti se détériorer par les actions du temps et des intempéries, faute de rénovation.
L’activité touristique tire parti des atouts patrimoniaux du territoire et en particulier des sites de Saint-Bertrand-de-Comminges et Valcabrère, labellisés Grand Site Occitanie.
Mais le Comminges pré-pyrénéen et ses paysages du piémont constituent également un terrain idéal pour les pratiques sportives de plein air (randonnée, le VTT, cyclisme, trail, escalade…).
Enfin, les thermes de Salies-du-Salat attirent les curistes qui bénéficient des bienfaits d’une eau salée provenant de la nappe sous-jacente.
L’impact de l’activité touristique sur les paysages reste modéré, puisque cela n’a pas abouti à la production de formes bâties déconnectées du territoire, en partie aussi car les activités proposées sont souvent de pleine-nature.
La majorité des commerces occupe les cœurs de bourgs des plus grandes communes, de nombreux villages ne disposent en revanche d’aucun commerce.
L’unité paysagère est ainsi préservée des zones d’activités, qui se limitent à quelques espaces autour de Mane.
Directement dépendante de cette géomorphologie particulière de moyenne montagne (relief en particulier), la structuration viaire du Comminges pré-pyrénéen prend appui sur une toile de voies de dessertes locales organisée autour des villages, et sur trois axes principaux nord / sud :
Ces axes offrent un rapport riche et immédiat à la nature environnante, avec ses prairies ouvertes, ses haies libres, ses bosquets, ses arbres isolés et ses nombreux massifs boisés.
Cette diversité végétale vient très souvent directement chercher le plateau enrobé des routes.
Plutôt rectilignes, les routes départementales permettent de relier efficacement les principaux bourgs, tandis que les voies locales, par leurs nombreuses ramifications et leurs bouclages, proposent un maillage pertinent à l’échelle du village et de l’exploitation agricole.
Quelles qu’elles soient, les routes constituent des rubans très communiquant, et traduisent les spécificités de l’unité paysagère, en offrant à la fois une progression amène dans l’élévation du relief et dans la densité végétale, et des capacités de mobilité pertinentes et suffisantes au regard de l’économie locale.
Les infrastructures de production ou de transport d’énergie se répartissent dans les vallées les plus larges : lignes haute tension dans la vallée de la Garonne, lignes haute tension et centrales hydroélectriques dans la vallée du Salat.
Aux allures de hameaux, ou de petits villages, ils sont souvent organisés autour d’un axe principal pour les premiers, ou d’un à deux axes pour les seconds.
Sur cette ossature primaire, le bâti s’associe de part et d’autre en un front continu à discontinu, pouvant parfois créer un effet de couloir proche des villages-rues, ou de façon plus aérée par la présence de cours ou de jardins privatifs.
On note pour certaines communes une tendance à l’éclatement de ce schéma avec des ramifications supplémentaires, et l’apparition d’un habitat qui perd progressivement les marqueurs des caractères architecturaux des bâtiments plus anciens.
Les regroupements plus importants présentent une physionomie variable, mais dictée par les reliefs et micro-reliefs, en épousant le pied des promontoires, ou en étant eux-mêmes installés en points hauts plus ou moins marqués.
Cette contextualisation des implantations apparaît néanmoins en perte d’évidence, avec le développement de formes de lotissements.
Outre ces regroupements, le territoire de l’unité paysagère est constellé de petites unités bâties isolées, correspondant principalement à des exploitations agricoles.
Celles-ci sont elles-mêmes régulièrement dissociées géographiquement et fonctionnellement, avec d’un côté le corps habité, et de l’autre le hangar ou ensemble de hangars, au cœur des parcelles de production ou d’élevage.
Un mouvement « intermédiaire » apparaît sur certaines communes par l’appropriation ou la réinterprétation de ce statut d’isolement des exploitations, avec des pavillons qui pénètrent plus en profondeur dans les territoires agricoles, voire prennent de la hauteur sur des terrains jusque-là boisés ou exploités.
Cette configuration dissonante par rapport au socle culturel et géographique, s’accompagne parfois d’une perte des marqueurs des constructions traditionnelles.
Ces matériaux reflètent l’identité de ce territoire, et s’associent en ensembles architecturaux qui témoignent également d’un héritage culturel spécifique et polymorphe.
Témoin du système agraire du Comminges durant tout le XIXe siècle (polyculture vivrière), ce type de bâti se retrouve dans les villages et en campagne. La ferme commingeoise est constituée d’un volume bâti compact à un étage, en pierre, et d’un volume agricole en angle droit, marqué :
Construite sur la base du volume simple éponyme, en pierre ou parfois en terre crue, c’est une maison bourgeoise à la façade soignée et régulière, orientée sur une cour au sud. Une grange est parfois insérée au nord dans le corps d’habitation, et joue alors le rôle de tampon thermique.
Dans un style architectural similaire, est apparue au XIXe siècle la «Maison des américains», au retour des Commingeois partis faire fortune aux Amériques. Cette construction se distingue de la maison carrée type par ses décorations et ses enduits soignées, et par l’absence d’annexes agricoles.
La maison à galerie a pour principale spécificité la présence d’une galerie extérieure construite au sud, sur la façade principale ou parfois même en pignon.
Cette galerie a vocation à accumuler la chaleur, constituant une zone agréable propice au séchage des cultures mais également à la réalisation de petits travaux domestiques.
Constituée de poteaux en bois, parfois ouvragés, elle a également une valeur décorative puisque des lambrequins en ornent le plus souvent la partie haute.
Étroites et parfois hautes, les maisons en pan de bois constituent un héritage du Moyen-Âge. L’ossature qui les caractérise est composée d’un appareillage de poteaux droits et obliques en bois de Chêne, visible sur rue ou recouvert d’un enduis de couleur chaude et/ou lumineuse.
Certaines habitations possèdent des encorbellements sur rue.
Les spécificités de ces formes architecturales particulières, et les matériaux propres à ce territoire, ont constitué et constituent des sources d’inspiration pour le bâti au fil du temps.
Les multiples hameaux et petits bourgs voient néanmoins parfois l’émergence de caractères banalisés importés (pavillon péri-urbain), dont la maîtrise constitue de toute évidence un enjeu en termes d’identité et d’évolution du Comminges pré-pyrénéen.
Ils se déclinent sous différentes formes, des plus emblématiques (les églises) au plus discrètes (les croix, les oratoires, les chapelles), et ont orienté le paysage autant qu’ils lui appartiennent.
Les bourgs se sont en effet structurés autour de leur église. La plupart date du Moyen-Âge, et s’inscrit dans l’architecture Romane.
Remaniés plus ou moins en profondeur, certains édifices témoignent également de fortes influences de l’architecture Gothique, mais cette inspiration n’entre pas en concurrence avec l’âme Romane, qui s’affiche largement en marqueur du territoire.
A son échelle, ce petit patrimoine témoigne avec force de l’attachement des habitants à leur terre, en captant ou en guidant les eaux qui parcourent ce territoire, pour en tirer profit dans leur vie quotidienne.
Couverts ou à l’air libre, en cœur de bourg ou plus isolés, ils constituent des points de ralliement majeurs, et ont été et sont encore le support de relations sociales sans cesse réinventées.
Que l’on s’attache au patrimoine historique ou technique, les ponts constituent des points de franchissement rares, qui déterminent le tracé des routes et les déplacements de tout un chacun.
Long ou court, techniquement élaboré ou simple, en pierre ou en béton, imposant ou discret, le pont s’établit toujours en un moment privilégié, où le regard s’évade directement sur le grand paysage ou sa compréhension, et ce quelle que soit sa profondeur de champ.
Les perceptions sur les paysages ont été recueillies auprès des habitants du département à l’occasion d’une enquête en ligne spécifique.
La synthèse présentée ci-après évoque des lieux et paysages hors de l’unité paysagère, mais cités par ses habitants. Le paysage vécu englobe bien souvent les paysages limitrophes. Les perceptions recueillies auprès des habitants des territoires du département ne peuvent donc être traduites avec la même sectorisation que celle des unités paysagères.
Le Comminges est vécu à travers les petits villages, la nature proche et préservée, la montagne et les lieux cachés.
On est loin des lieux urbains qui restent, pour une grande partie des habitants qui se sont exprimés dans l’enquête, des lieux à éviter. Dans le Commines pré-pyrénéen, le regard est vraiment tourné vers la montagne…
« Des lieux intimes… ? Tous les petits endroits du coin mais je ne le dis pas » (Habitant, Aspet)
Le Comminges Pré-Pyrénéen est vécu comme un paysage plutôt préservé avec une atteinte modérée de l’expansion urbaine que connaissent d’autres territoires.
Pour plus des 2/3 des expressions recueillies, le paysage n’a pas bougé ou bien s’est amélioré. Cette tendance est à l’inverse du reste du département.
Dans le cas du Comminges pré-pyrénéen, cela illustre avant tout la stabilité de ce territoire, qui a finalement connu assez peu d’évolutions majeures, du moins dans son organisation.
La dissémination des villages sur tout le territoire de l’unité paysagère, regroupés en fond de vallée et à la naissance des reliefs, voire sur de petits promontoires, a perduré. Si certains ont pris de l’ampleur, en particulier dans les vallées structurantes du territoire (Arbas, Garonne, Ger), à l’image de Salies-du-Salat devenue un des pôles d’emploi secondaire du Comminges, d’autres se sont stabilisés. Il en va ainsi de Saint-Bertrand-de-Comminges, dont le bourg fortifié et les alentours ont peu évolué.
La carte d’état-major donne l’image d’un territoire dominé par les boisements établis sur les reliefs, interrompus par les espaces agricoles des vallées et micro-vallées. Bien que cette répartition des habitats soit en cours de mutation, cette image est encore aujourd’hui bien réelle.
Il y a dans la préservation des sites et des paysages des mesures de protection et de gestion. Les protections (site classé, monument historique…) reconnaissent la valeur patrimoniale d’un site, d’un bâtiment et prennent les dispositions pour leur conservation. D’autres espaces sont soumis à réglementation, notamment au sein du réseau Natura 2000. Les projets d’aménagements concernés par ces périmètres font l’objet de dispositions réglementaires spécifiques. Plus largement, en regard des évolutions identifiées, l’atlas formalise les objectifs de préservation et de valorisation de tous les paysages.
Le graphique exprime les dynamiques paysagères et urbaines de l’unité paysagère, entre 1950 et aujourd’hui.
Il rend compte d’une manière synthétique des évolutions ayant un impact sur les paysages de l’unité paysagère.
Le gradient attribué à chaque item est le fruit d’une analyse quantitative, issue d’observations de terrain, d’analyse de données et d’étude de cartographies.
Territoire profondément agricole, ancré dans un relief pré-montagneux, le Comminges pré-pyrénéen est resté loin des phénomènes d’urbanisation massive, préservant des paysages de qualité. Des extensions urbaines localisées le long des axes, à partir des centres-bourgs sont toutefois à noter, datant de la fin du XXe siècle. La dynamique démographique actuelle (en baisse), loin de laisser penser à un développement urbain massif, alerte en revanche sur la conservation du patrimoine bâti et la désertification des cœurs de villages.
La principale cause de transformation des paysages est ici, sans nul doute, l’évolution du modèle agricole. L’abandon progressif du système de polyculture-élevage, la baisse constante du nombre d’agriculteurs, l’augmentation de la taille des exploitations et la modernisation du métier ont entrainé des modifications plus ou moins subtiles dans le bocage commingeois. La mosaïque de cultures et de prairies a peu à peu laissé place à une prédominance des prairies, les espaces à forte pente se sont enfrichés, les fermes et granges ont été secondés par de vastes bâtiments techniques…
Les carrières d’extraction de matériaux, si elles peuvent avoir un impact indéniable sur les paysages en fonction de leur emplacement, engendrent des transformations plus localisées. Plutôt en phase de fermeture actuellement (une seule encore en activité) ces espaces tendent à retrouver un « aspect » naturel (reboisement).
Ainsi, les évolutions des paysages du Comminges Pré-pyrénéen se traduisent principalement par :
La démographie à la baisse sur la quasi-totalité du Comminges pré-pyrénéen depuis la fin du XXe siècle a permis de préserver les espaces naturels et agricoles des processus d’urbanisation massives, même si des extensions urbaines sont apparues dans les années 1970-80.
Ces dernières années, certaines communes perdent de nombreux habitants1 (Sauveterre-de-Comminges, Salies-du-Salat…), phénomène inquiétant quant à la conservation du patrimoine bâti.
Les extensions urbaines
Évolution des formes urbaines et caractères architecturaux
Les dynamiques associées aux milieux naturels sont pour beaucoup liées aux pratiques agricoles et à leur évolution, avec en particulier la fermeture partielle des paysages due à l’enfrichement de prairies naturelles.
L’agriculture en revanche a connu à partir de la période d’après-guerre de profondes modifications : recul constant du nombre d’agriculteurs, mécanisation…qui impactent directement les paysages.
Évolution des pratiques
Évolution du maillage bocager
Enfrichement des terres
L’économie du Comminges pré-pyrénéen est principalement orientée vers l’agriculture et plus récemment vers le tourisme vert, ce qui explique que les dynamiques économiques aient relativement peu d’impact sur les paysages.
Développement des équipements
Développement des infrastructures de transport
Exploitation des ressources du sous-sol
Développement touristique
Des ateliers territoriaux participatifs ont été l’occasion d’écouter les habitants et de recueillir leurs souhaits d’évolution de leurs paysages du quotidien sous 20 ans. Débattues au cours des ateliers, ces attentes constituent des cibles d’action.
Antichan-de-Frontignes
Arbas
Arbon
Arguenos
Aspet
Aspret-Sarrat
Bagiry
Barbazan
Belbèze-en-Comminges
Cabanac-Cazaux
Castagnède
Castelbiague
Cazaunou
Chein-Dessus
Couret
Encausse-les-Thermes
Escoulis
Estadens
Fougaron
Francazal
Fronsac
Frontignan-de-Comminges
Galié
Ganties
Génos
Herran
His
Izaut-de-l’Hôtel
Juzet-d’Izaut
Labroquère
Lespiteau
Lourde
Luscan
Malvezie
Mane
Marsoulas
Milhas
Moncaup
Montastruc-de-Salies
Mont-de-Galié
Montespan
Montgaillard-de-Salies
Ore
Payssous
Razecueillé
Régades
Rieucazé
Rouède
Saint-Bertrand-de-Comminges
Saint-Pé-d’Ardet
Saleich
Salies-du-Salat
Sauveterre-de-Comminges
Seilhan
Sengouagnet
Soueich
Touille
Urau
Valcabrère
Partiellement : Ardiège – Bezins-Garraux – Boutx – Cier-de-Rivière – Figarol – Gourdan-Polignan – Huos – Labarthe-Rivière – Mazères-sur-Salat – Miramont-de-Comminges – Montsaunès – Pointis-Inard – Roquefort-sur-Garonne – Saint-Gaudens et Valentine.