Unité paysagère

La Garonne du Comminges

L’unité paysagère de la Garonne du Comminges sépare l’unité paysagère des Collines du Comminges de celle du Comminges Prépyrénéen.

Les horizons de cette unité paysagère se marquent de leurs reliefs boisés et se ferment au nord-est par les silhouettes noires des Petites Pyrénées.

identité paysagère

Les éléments de paysages

qui construisent l'identité paysagère de l'unité

Après avoir parcouru les reliefs pyrénéens, la Garonne contourne un dernier relief sur la commune de Gourdan.

Puis elle a creusé une plaine alluviale qui se caractérise par un relief en terrasses.

Ces terrasses vont organiser l’occupation de la vallée que le fleuve caractérise dans ses éléments de nature et urbains.
Basse plaine, basses, moyennes et hautes terrasses racontent sa formation glaciaire.

Les infrastructures, les activités et les populations impriment leur marque sur les milieux naturels, les paysages et le fonctionnement du fleuve.

Très tôt ce couloir naturel a été le support de voies de communication le long desquelles se sont installées habitations et activités.

A l’époque romaine, la vallée était déjà empruntée par une voie reliant Toulouse à Dax. Depuis cette prédisposition s’est confirmée. Au-delà des voies de desserte locales, le chemin de fer et l’autoroute A 64, la Pyrénéenne, se sont implantés, confirmant là son statut d’axe de communication majeur.

Contrairement à d’autres vallées où les habitations se sont implantées sur les pentes ou les sommets pour se prémunir des caprices d’une rivière, ici les villages se sont installés en contact direct avec le fleuve. La Garonne, alors navigable, était le support d’activités portuaires et de transport.

Ailleurs des villages ont profité d’une route et certains de promontoires naturels. C’est le cas de Montréjeau et de Saint-Gaudens qui ont pris place sur les terrasses moyennes. Cette implantation leur a conféré le rôle de surveillance et de protection de la vallée, à l’origine de leur développement. Leur implantation en belvédère les fait profiter de vis à vis magistraux sur la chaîne des Pyrénées.

Les terres alluvionnaires ont offert les conditions favorables à l’homme pour s’y installer, vivre et prospérer.

Il a pu, sur ces terres riches, développer une agriculture partagée entre cultures et élevage. L’élevage, prédominant, rappelle les attaches montagnardes de cette unité paysagère.

Les cultures et les prairies d’élevage composent une mosaïque de couleurs parfois chatoyantes que le sombre des versants boisés fait d’autant plus éclater.

La Garonne se fait ici méandreuse ; elle est accompagnée d’une ripisylve quasi continue. Et c’est ainsi que ce fond de vallée large et plat se trouve cloisonné par des rideaux végétaux qui épousent les sinuosités du cours d’eau. Le regard rencontre un alignement de peupliers ou d’aulnes, un bosquet de frênes ou de bouleaux. Le contact visuel avec le fleuve est très souvent furtif, excepté depuis un pont qui en offre une vue directe.

Le fleuve et les infrastructures de déplacement ont permis le développement d’activités économiques et industrielles. L’unité paysagère de la Garonne du Comminges est une vallée habitée, cultivée et travaillée. Elle déroule son territoire de Montréjeau à Saint-Martory, accueillant Saint-Gaudens, ville phare du sud du département, trait d’union entre la métropole toulousaine et les Pyrénées.

Caractérisation des paysages

  • Des horizons sombres, arrondis et boisés.
  • Un relief de terrasses alluviales.
  • Un fleuve méandreux dont la ripisylve maille et cloisonne le fond de vallée.
  • Un faisceau d’infrastructures de déplacements majeures.
  • Une urbanisation et une industrialisation marquées.
  • Une activité agricole encore présente.

Palette de couleurs, reflets de diversité

  • Le vert sombre des boisements des versants
  • Les verts, ocres, bruns et jaunes des cultures
  • Les verts des prairies d’élevage
  • Le gris et jaune pâle des pierres de construction
  • Les verts et gris bleutés des ripisylves
  • Les bleus, gris et verts des eaux de la Garonne
Bloc Diag – garcom
La vallée entre champ et village, au pied de Montréjeau
La vallée et ses forêts alluviales, à Saint-Gaudens depuis la RD 34e
La vallée et ses grandes parcelles agricoles, Valentine depuis la RD 8
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Motifs paysagers – BP
Des horizons marqués des silhouettes arrondies et boisées des versants
Le village groupé comme forme urbaine traditionnelle
Les vues furtives sur le Garonne, à travers la ripisylve
Un fond de vallée habité et exploité, entre agriculture et activités
Associés à la production hydroélectrique, les supports des lignes Haute Tension composent des alignements métalliques
La mosaïque des cultures et leur contraste avec le vert uniforme et sombre des versants boisés
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CE QUI FAIT PAYSAGE - LE SOCLE SUPPORT

Sols, relief, eau & végétation​

Identification des caractères physiques de l'unité

C’est au quaternaire que la Garonne entaille l’édifice morainique de Montréjeau situé entre les sols molassiques du plateau de Lannemezan et les contreforts calcaires pyrénéens.

La vallée se forme après l’édification définitive des Pyrénées.

Ici les formations morainiques rencontrent celles fluviatiles. Le glacier de la Garonne a avancé jusqu’à Montréjeau et plusieurs spécialistes classent cette partie de la vallée comme un des plus beaux paysages morainiques.

L’origine de la vallée est glaciaire. Les différentes époques de glaciation sont à l’origine du modelé géologique. À la fonte des glaciers, les cours d’eau ainsi formés ont traversé les sols et leurs eaux se sont chargées alors de graviers, sables, galets et blocs de gneiss qui deviennent à force d’érosion des sédiments sableux et limoneux. Les alluvions de la Garonne du Comminges sont récentes, la plupart d’origine locale, essentiellement sableuses.

Les soubassements des versants sont eux composés de colluvions, surmontés de molasses et de marnes. L’enfoncement progressif des cours d’eau entraine l’échelonnement de plusieurs terrasses d’autant plus anciennes que leur altitude est élevée. Ces sols, plus anciens, ont subi une altération plus poussée et sont devenus des sols lessivés. Entre chaque terrasse, le substratum mollassique affleure, parfois recouvert de colluvions.

Le potentiel agronomique des sols alluvionnaires très élevé a permis le développement d’une activité agricole soutenue.

Il faut ajouter les activités d’extraction et c’est ainsi que cette plaine est le support de nombreuses activités humaines.

La plaine prend, dans de nombreux ouvrages, le nom de plaine de Rivière.

La construction de la vallée est consécutive à plusieurs périodes de glaciation. En fin de glaciation, les cours d’eau déposent successivement leurs sédiments. Le caractère cyclique des périodes de glaciation est bien à l’origine de la construction des terrasses dont la nature des alluvions raconte leur âge.

La Garonne est un système fluviatile de type méandriforme avec une divagation des méandres vers le nord-ouest qui élargit la vallée alluviale en rive gauche. La différence de sensibilité à l’érosion des deux ensembles géologiques que la Garonne traverse est à l’origine du profil dissymétrique de la vallée. En effet en rive droite le principe de terrasses est quasi absent. En rive gauche, les terrasses sont étagées, emboîtées et asymétriques.

Ce couloir alluvial s’allonge en une dépression occupée par la Garonne depuis son débouché de la montagne à Gourdan jusqu’à Boussens. Cette dépression est dominée au nord par un talus, véritable côte qui marque la limite avec le Balcon Pyrénéen. Au sud, les contreforts pyrénéens calcaires construisent des versants plus raides.

Le profil de la vallée s’organise de la manière suivante des sommets vers le cours d’eau

  • Les coteaux molassiques ou calcaires
  • La haute terrasse ou terrasse mindelienne, celle des alluvions antérieures au creusement des vallées. Environ 30 m la sépare de la moyenne terrasse.
  • La moyenne terrasse ou terrasse würmienne : d’une hauteur de 50 m environ, celle où se sont installées les villes de Saint-Gaudens et Montréjeau.
  • La basse terrasse ou terrasse rissienne est celle de la gare de Saint-Gaudens. Un talus de 8 à 10 m la sépare de la basse plaine.
  • La basse plaine ou plaine alluviale moderne où se regroupent les villages le long de la Garonne

Les systèmes alluviaux sont caractérisés par une structuration en glacis et en terrasses. La planéité du fond de vallée a facilité l’implantation des habitations et des activités.

À sa confluence avec la basse vallée de la Neste, la Garonne rencontre le plateau de Lannemezan.

Ce dernier lui impose sa nouvelle orientation. Passé ce seuil, le fleuve s’écoule vers l’est.

Elle s’engage alors dans une large vallée glaciaire, marquée de ses terrasses.

Elle reçoit les eaux de la Neste mais aussi celles du Lavet et du Jô sur sa rive gauche et celles du Ger et du Salat en rive droite.

Ses affluents sont de débit nival et nivo-pluvial et le débit de la Garonne dépend ainsi directement de la fonte des neiges.

Son débit pluvio-nival est à l’origine de montées des eaux aussi brutales que destructrices.

Le risque inondation concerne plusieurs communes. Et pourtant l’implantation de plusieurs villages au bord de son lit témoigne de leurs attaches directes avec le fleuve.

Ce débit a été très tôt exploité et régulé. Plusieurs canaux de dérivation et de régulation ont été construits : le canal de Camon entre Pointis-de-Rivière et Valentine, un autre entre Saint-Gaudens et Pointis-Inard et le canal de Saint-Martory qui emmène ses eaux jusqu’à Toulouse.

De nombreuses centrales hydro-électriques s’y sont installées, exploitant ainsi cette ressource naturelle.

Autrefois navigable, elle ne l’est plus aujourd’hui que dans son estuaire en Gironde.

La Garonne devient ici un cours d’eau méandreux dont les sinuosités occupent tout le fond de la vallée.

La ripisylve épouse ses méandres. Le regard croise alors les frondaisons des arbres et les perspectives se ferment.

Les vues sur le fleuve sont furtives exceptées depuis les belvédères et les ponts qui l’enjambent. En dehors de ces quelques lieux particuliers, la Garonne se devine.

Elle traverse des paysages tantôt urbains et péri-urbains, tantôt agricoles. Profitant de la proximité du fleuve, ce sont très souvent des cultures gourmandes en eau qui occupent ses rives, comme celles de maïs.

Les espaces naturels à enjeu de biodiversité concernent la Garonne.

Le cours d’eau lui-même, son lit mineur et les espaces naturels constituent le corridor fluvial de retrait : forêts alluviales appelées ici ramiers, anciennes gravières, prairies humides…. Peupliers, frênes, saules, aulnes, bouleaux et robiniers composent les ripisylves.

Tous ces espaces naturels sont marqués par les modifications de fonctionnement du fleuve, liées aux extractions anciennes de granulat dans le lit mineur et à l’endiguement des berges.

Malgré cela, la Garonne reste un réservoir de biodiversité pour de nombreuses espèces et un corridor écologique majeur aussi bien aquatique que terrestre. Sa ripisylve héberge une faune remarquable en particulier l’avifaune (différentes espèces de hérons : cendré, pourpré et bihoreau) et chiroptères, avec d’importantes colonies de Barbastelle d’Europe (chauve-souris arboricole). La faune piscicole est aussi riche d’espèces à enjeux : le Brochet, la Bouvière ou des migrateurs comme la Grande Alose ou l’Anguille.

Les gravières, paradoxalement, offrent de nouveaux espaces naturels. Elles se renaturent rapidement une fois l’exploitation achevée et constituent des milieux humides de qualité. Elles offrent ou offriront de vastes plans d’eau associés à des bordures boisées et des roselières, milieux très favorables à la reproduction d’oiseaux d’eau et à leur stationnement dans le couloir migratoire de la Garonne (étape migratoire ou hivernage). Toutes ces gravières deviendront, à plus ou moins long terme, des espaces naturels remarquables, si on laisse la nature reprendre ses droits.

Le reste de la plaine abrite de nombreuses prairies humides, naturelles, pâturées et fauchées, dont l’intérêt floristique est très élevé. Ces prairies sont surtout présentes le long du Jô, du Salat et du Lens.

Les terrasses de la Garonne renferment encore quelques boisements d’importance (bois de Passabet, bois de Castans, bois de Germanet,…). Ils se situent en limite d’influence entre plaine et montagne. En exposition nord ce sont de vastes hêtraies, accompagnées par endroit du Houx, du Chêne pédonculé ou du Chêne sessile. Dans les secteurs les mieux exposés, le Chêne pubescent est présent.

Ces bois renferment parfois des formations forestières matures révélées par une forte densité en gros chênes sénescents peu ou pas exploités. Ils constituent des habitats pour les insectes saproxylophages, les pics ou les chiroptères, notamment le bois de Castans.

Il faut noter ici l’importance des espèces végétales exotiques envahissantes qui marquent les paysages des cours d’eau : Renouée du Japon, Balsamine de l’Himalaya, Buddleia de David, Robinier faux-acacia…

CE QUI FAIT PAYSAGE - LES ACTIONS DE L'HOMME

Activités économiques, infrastructures, bâti & architecture ​

Qualification des marqueurs d'anthropisation du territoire

L’activité économique de la Garonne du Comminges est tout autant agricole qu’industrielle.

La construction d’infrastructures de transport a permis très vite le développement d’une activité industrielle, directement associée à la ressource « eau », et venant s’insérer dans cette plaine agricole.

L’eau, ressource naturelle première, détermine un véritable enjeu tant elle a organisé la vallée. Que l’eau de la Garonne, canalisée ou libre, ait permis l’irrigation des terres et le développement de l’agriculture, elle est aussi à l’origine d’activités d’extraction, industrielles et de production électrique.

L’agriculture

Les formations alluviales sont à l’origine de l’excellent potentiel agronomique des sols. Plutôt de type intensive, l’agriculture se partage entre polyculture et élevage. De ses attaches montagnardes, la Garonne conserve les pratiques de l’élevage. Il y est principalement bovin mais le cheptel caprin tient une place non négligeable.
Gourmande en eau, la culture du maïs est largement représentée, implantée de préférence en contact direct avec le fleuve. Vient ensuite le blé puis dans une moindre mesure des oléagineuses comme le tournesol.

Les parcelles sont plutôt de grande taille et se réduisent sur les pentes et la moyenne terrasse.

Il faut aussi noter la populiculture à Montréjeau, Pointis de Rivière, Labarthe-Inard et Miramont de Comminges. Sur les terres de cette dernière se trouvent les quelques vergers présents dans la vallée.

L’industrie

Si certaines activités ont disparu, comme celle du flottage, la Garonne a offert les conditions favorables au développement d’industries. Il y a les activités d’extraction. Plusieurs sites sont encore en activité pour extraire les alluvions (Martres-de-Rivière, Miramont-de-Comminges, Saint-Gaudens, Villeneuve-de-Rivière, Saint-Martory) mais aussi le calcaire à Gourdan-Polignan.

Mais c’est bien l’usine de pâte à papier de Saint-Gaudens qui porte une grande partie de l’activité de la vallée. L’implantation de l’usine est directement liée au développement du rail et de l’hydroélectricité. Créée en 1959, elle a évolué dans son activité et génère aujourd’hui près de 2000 emplois. L’usine valorise les ressources naturelles du bois, dont la partie certifiée PEFC est de plus en plus importante.

Elle a construit un élément de paysage identitaire par ses formes et son volume. Le jour sa silhouette caractéristique s’impose dans les paysages de la Garonne du Comminges ; la nuit les lumières du site dessinent un « autre paysage ». Et ce paysage évolue aussi selon les fluctuations de ses stocks de bois.

Élément majeur dans la vie de la vallée, elle y tient une place importante et ce bien au-delà de son périmètre immédiat, de la place qu’elle tient dans les paysages et l’économie. Invisible à l’œil depuis des abords éloignés, sa présence devient olfactive et peu agréable.

Le tourisme

La ressource eau est valorisée par le tourisme. La Garonne est un formidable terrain de jeux pour la pratique de sports d’eaux vives. Le canoé et le kayak s’y pratiquent ou encore la pêche. La Garonne en amont de sa confluence avec le Salat est une rivière de première catégorie.

La proximité des grands espaces de loisirs des Pyrénées donne à la Garonne du Comminges une réelle attractivité.
La Via Garonna (GR 861), joignant Toulouse à Saint-Bertrand-de-Comminges, emprunte la vallée, longeant le canal de Camon.
Plusieurs équipements de loisirs ont été créés : le golf de Montréjeau, la base nautique de Montréjeau ou celle de Labarthe-Rivière, le lac de Sède à Saint-Gaudens sont autant de lieux de pratiques de loisirs, appréciés d’un grand nombre.

Le tourisme est aussi culturel grâce aux nombreux monuments historiques mais aussi aux festivals. « Jazz en Comminges » à Saint-Gaudens ou encore le festival de Montréjeau sont les occasions pour valoriser et faire connaître cette Garonne du Comminges, autrement que par ses activités ou son industrie.

Croquis US – garcom
Occupation urbaine
Les horizons arrondis et boisés
La vallée exploitée, l’usine Fibre-Excellence à St-Gaudens
Les horizons arrondis et boisés
L’exploitation des ressources naturelles, la carrière de Gourdan
Les villages en fond de vallée
Les versants sombres et boisés contrastent avec les couleurs des cultures
La vallée exploitée et habitée, mélange d’activités et d’habitat
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Les infrastructures, qu’elles soient de déplacement ou énergétiques, sont nombreuses.

Très tôt, l’homme a su exploiter cette voie naturelle qu’offrait la vallée de la Garonne. En témoigne la voie romaine qui reliait Toulouse à Saint-Bertrand-de-Comminges. Cette voie traversait Saint-Gaudens et Montréjeau. Au XVIIIe siècle, deux voies traversaient la vallée, empruntant chacune une rive de la Garonne.

Au fur et à mesure de l’occupation de la vallée, un réseau de voies de desserte locale se construit. Souvent éloignées du fleuve, les routes maillent le fond de la vallée, desservant les nombreux villages qui l’occupent. Encore aujourd’hui, la rive gauche et la rive droite sont relativement dissociées ; seuls quelques ponts permettent de traverser la Garonne, dont le plus ancien est à Montréjeau. Profitant de la planéité du relief, les routes sont rectilignes. Les deux grands axes primaires, la RD 817 et la RD 8, déroulent des lignes parfaitement droites sur plusieurs kilomètres. Les perceptions depuis ces axes sont immédiates ; il n’y a que la RD 817 à la sortie de Saint-Gaudens en direction de Montréjeau qui offre des vues plongeantes vers la vallée quand elle épouse le talus de la terrasse naturelle.

En 1862, le chemin de fer arrive à Saint-Gaudens et à Montréjeau et ouvrira ainsi la vallée au développement industriel. C’est ensuite l’autoroute la Pyrénéenne (A 64), en 1977, qui reliera Toulouse à Bayonne dans les Pyrénées Atlantiques.

La Garonne est utilisée pour la production d’électricité. Chargée des eaux de ses affluents pour la plupart au débit torrentiel et pour se prémunir des inondations, des canaux de régulation et de dérivation ont été construits :

  • Le canal de Camon de Pointis-de-Rivière à Valentine.
  • Le canal de Saint-Gaudens à Pointis-Inard.
  • Le canal de Saint-Martory, commandé par Napoléon III.

Les ouvrages hydroélectriques installés sur ces canaux fonctionnent par système de chutes d’eau. De très nombreuses centrales électriques jalonnent le parcours des canaux et diffusent leurs faisceaux de lignes HT dans toute la vallée pour alimenter la vallée mais aussi les terres avoisinantes comme celles des unités paysagères des Collines du Comminges et du Comminges Prépyrénéen.

À ce jour, il n’existe pas de site dédié aux énergies renouvelables, que ce soit le photovoltaïque ou l’éolien.

Les formes urbaines sont variées. Chacune est le reflet d’une histoire et d’une époque.

L’occupation de la vallée est ancienne, dès le paléolithique mais c’est à compter du XIe siècle que l’occupation urbaine s’organise. Cette organisation répond alors à une logique médiévale dont les objectifs étaient le commerce, la défense et l’exploitation agraire du territoire.

Au Moyen-Âge, la navigation fluviale captait l’essentiel des déplacements. Le fleuve était le support d’activités de commerce, notamment pour le flottage du bois.

De nombreux villages s’installent le long du fleuve. Mais il fallait aussi surveiller cet axe d’échanges et de communication. Saint-Gaudens et Montréjeau ont profité de leur implantation sur les belvédères naturels de la moyenne terrasse pour assurer ce rôle de défense et de surveillance.

Plusieurs formes urbaines sont donc représentées…

La bastide

Montréjeau ; forme urbaine médiévale caractéristique du XIIIe siècle, elle organise la ville selon un plan octogonal avec des îlots. Ancienne place militaire, la ville surveillait le débouché entre la vallée de la Neste et la vallée de la Garonne et commandait la route vers l’Espagne. Ses remparts disparaissent au XVIIIe siècle.
Valentine était une bastide royale, installée à la fois au bord de la Garonne et d’un axe de circulation ancien, la RD 8 (visible sur la carte de Cassini). Son plan initial s’est peu à peu effacé au profit d’une urbanisation moderne.

La radioconcentrique

Saint-Gaudens ; forme la plus ancienne de site défensif. Son centre ancien s’organise autour de sa collégiale, délimité par une voirie circulaire. Des voies radiales diffusent depuis le centre vers l’extérieur.
Saint-Martory est un site défensif mais son relief la contraint dans une forme linéaire. La commune enjambe la Garonne et s’organise le long de ses axes routiers, la RD 117 et la RD 817.

Dans la plaine, les villages se sont essentiellement installés le long du fleuve : Ponlat-Taillebourg, Pointis-de-Rivière, Bordes, Miramont-de-Comminges sont au contact direct avec la Garonne. Certains se font face comme Huos et Ausson.

D’autres se sont implantés le long des routes : Martres-de-Rivière, Labarthe-Inard et Lestelle.
Ces villages sont pour l’essentiel linéaires, de part et d’autre de la voie qui les traverse. Leur centre est alors identifié par l’église.

L’habitat se rassemble donc dans la plaine et sur des points stratégiques pour certains. Quelques villages marquent les versants de la vallée : Villeneuve-de-Rivière ou Cier-de-Rivière.

L’unité paysagère se referme sur Saint-Martory, qui remplit le rôle de ville « carrefour » dans le sillage de Boussens.

Les caractères architecturaux de la Garonne du Comminges sont aussi variés que peuvent être son histoire et sa géographie.

De ses attaches pyrénéennes elle garde les caractères architecturaux de la ferme commingeoise traditionnelle.

Les corps d’habitation et d’exploitation sont regroupés dans un plan en équerre et orientés de telle manière à se protéger des vents et des pluies.

La couleur des pierres des constructions raconte la géographie locale : grise au sud-ouest quand l’unité paysagère est sous influence haute-pyrénéenne, elle devient jaune en se rapprochant des Petites Pyrénées.

Les murs des façades, souvent enduits, prennent la couleur des sables locaux, principalement dans une gamme de gris.

Certains laissent visible l’appareillage de pierres et de galets. Les chaînages d’angle sont en pierres de taille tout comme les encadrements des fenêtres.

Les maisons reprennent le principe de la maison carré commingeoise et leur toit à quatre pentes.

Les villes de Montréjeau et Saint-Gaudens présentent des bâtiments remarquables par leurs dimensions et leurs ornementations. Ils sont les témoins de la richesse passée issue d’activités florissantes jusqu’au XIXe siècle.

Dans ces deux villes, les bâtiments peuvent être de haute taille quand dans la plupart des villages, le bâti est plus bas, dépassant rarement le R+1.

Les carrières locales ont ainsi fourni les pierres nécessaires à la construction. Montréjeau a, en un temps, bénéficié de l’extraction du marbre des Pyrénées.

L’essor industriel et le chemin de fer ont fait naître de nouvelles typologies architecturales important des caractères nouveaux.

Aux confins de l’unité paysagère, alors que celle-ci rejoint les Petites Pyrénées, Saint-Martory emprunte autant au Comminges qu’aux Petites Pyrénées, mélangeant les teintes grises et jaunes des pierres

L’occupation ancienne de la vallée se révèle au travers d’un patrimoine riche et diversifié.

Depuis les grottes préhistoriques de Saint-Martory jusqu’à la halle en béton du début du mouvement moderne à Montréjeau, en passant par les vestiges d’une villa gallo-romaine au pied de Saint-Gaudens et de nombreux édifices médiévaux.

La qualité architecturale des monuments associée à l’histoire qu’ils racontent font que beaucoup sont classés au titre des monuments historiques.

Les styles sont tout autant médiévaux, romans ou gothiques.

Le commerce des peaux, des draps et de la laine a fait la richesse de Saint-Gaudens et de Montréjeau. Saint-Martory tient sa richesse du contrôle fluvial grâce à sa position en amont de la confluence de la Garonne et du Salat à Boussens.

Les édifices religieux

Les édifices religieux sont nombreux et variés dans leur style, de l’imposante collégiale de Saint-Gaudens et son cloître aux simples et modestes chapelles. 

Plusieurs recèlent des trésors d’architecture ou des peintures remarquables (chapelle Saint-Roch à Saint-Martory).

Chaque village possède son église. De dimensions massives, leur clocher est souvent de forme carrée ou octogonale dont la flèche se dresse vers le ciel. Ils peuvent être aussi mur (église de Labarthe-Inard, classée au titre des MH) ou dôme (église Saint-Barthélemy – Saint Jean-Baptiste, classée au titre des MH). L’église de Montréjeau raconte sept siècles d’histoire.

La collégiale de Saint-Gaudens est un chef d’œuvre roman, que certains considèrent comme le plus bel édifice roman du Comminges.

Il faut aussi noter l’église prieurale du XIe siècle remaniée du XV au XIXe, l’église de Labarthe-Inard (XV et XVIIIe) et celle de Pointis-Inard, église Saint-Sernin du XIIe. 

Il existe tout un petit patrimoine religieux composé de calvaires, croix et petits oratoires. Certains ont fait l’objet de classement : l’oratoire Notre-Dame-de-la-Caoue, à Saint-Gaudens et une Croix en fer du XIVe siècle à Saint-Martory.

Châteaux & hôtels particuliers

Témoins de ce passé commerçant et industriel, de nombreux châteaux, hôtels particuliers et maisons de maitre sont présents dans la vallée. Souvent cachés, ils s’aperçoivent au travers de la frondaison de leur parc.

Le patrimoine de la vallée offre une diversité de styles remarquable. Ils s’expriment aussi bien dans la sobriété de certaines maisons de maîtres, dont seuls les volumes révèlent l’opulence du propriétaire, que dans l’exubérance d’un style plus flamboyant comme le château de Valmirande, dénommé le Chambord du Comminges.

Le château de la Terrasse à Saint-Martory est un bel exemple de château Renaissance. Construit par les seigneurs de Montpezat lorsqu’ils quittèrent leur château médiéval (Château de Montpezat  XI- XIIe siècles) pour se rapprocher de la Garonne. 

A Montréjeau, ce sont l’hôtel de Lassus (fin XVIIIe et XIXe siècles) et l’ancien hôtel du Parc (seconde moitié du XIXe siècle), tous deux classés Monuments Historiques.

Les immeubles de la place Valentin-Abeille sont site inscrit ; la halle a disparu.

Les halles

Beaucoup ont disparu mais certaines sont classées ou inscrites :
  • La halle, datant de la 1ère moitié XIXème siècle à Saint-Gaudens.
  • La plus remarquable est, sans doute, la halle de Montréjeau (1937). Construction de béton et de verre, elle est non seulement classée monument historique mais aussi labellisée architecture du XXème siècle.
Il faut pour être complet évoquer les fontaines et les portes, qui sont autant d’éléments de patrimoine urbain.

Les ponts

Ouvrages essentiels à la vie de la vallée, tous datent dans leur forme actuelle du XVIIIème siècle. Ils ont été à plusieurs reprises détruits puis reconstruits :

  • Le pont sur la Garonne à Montréjeau, (1773), classé MH, reconstruit en pierre, a succédé à plusieurs ouvrages en bois, emportés par des crues.
  • Le pont à trois arches de Saint-Martory (1724) et ses portes, classé MH, a été détruit pendant les guerres de religion pour empêcher les protestants d’envahir la ville. Sont encore visibles deux culées, l’une romaine et l’autre médiévale témoins de ponts primitifs.
  • Le pont de Valentine : point de péage au Moyen-Âge, les aménagements actuels ne laissent plus deviner ses arches en pierre.

Les moulins

Il en subsiste 13 environ, en majorité inutilisés. Certains sont en ruine, d’autres ont été transformés en habitation. Un seul a conservé ses mécanismes et se visite : le moulin à eau de Linos sur la commune de Estancarbon.

Quelques espaces de nature sont sites inscrits : Plateau de la Caoue, le parc du château de Valmirande.

LES PAYSAGES VÉCUS

Caractérisation des représentations sociales

& des systèmes de valeur associés par les populations à un paysage

Les perceptions sur les paysages ont été recueillies auprès des habitants du département à l’occasion d’une enquête en ligne spécifique.

La synthèse présentée ci-après évoque des lieux et paysages hors de l’unité paysagère, mais cités par ses habitants. Le paysage vécu englobe bien souvent les paysages limitrophes. Les perceptions recueillies auprès des habitants des territoires du département ne peuvent donc être traduites avec la même sectorisation que celle des unités paysagères.

Le regard se porte à proximité. Les lieux emblématiques et lieux intimes se côtoient. Pas besoin de traverser le département. Entre les gorges de la Save et les montagnes Pyrénéennes, ils semblent que les habitants de la Garonne des Comminges trouvent une variété de paysages a portée de main.

On citera, parmi les villages évoqués : Villeneuve-de-Rivière, Saint-Bertrand de Comminges, Auzas, Saint-Martory, Belbèze-en-Comminges…

Des lieux intimes…

« Belbèze en Comminges : Paysages méditerranéens, carrières de Belbèze et toujours les Pyrénées en toile de fond.» (Habitant, Saint-Martory)
« Valentine : « la chapelle du Bout du Puy » (Habitante, Bordes-de-Rivière)

Les habitants de la Garonne du Comminges ayant participé à l’enquête expriment tous leur appartenance à un paysage de moyenne montagne.

La campagne et les villages sont des éléments qui ressortent. Et bien qu’ils partagent le sentiment général qui met en avant une dégradation des paysages ces 10 dernières années, on retrouve de belles expressions sur les points d’amélioration :

« C’est l’attention que chaque habitant d’un village porte à l’environnement car vivre à la campagne est aussi le choix d’un meilleur cadre de vie. » (Habitant, Bordes-de-Rivière) ».
Dynamiques paysagères

Transformations des paysages

marqueurs d'évolution & identification

L’analyse diachronique permet de révéler les évolutions d’un territoire.

Très tôt, le couloir naturel de la Garonne a été occupé, traversé et exploité. Le fleuve a d’abord organisé la vallée puis c’est au tour des grandes infrastructures de déplacement, la voie ferrée et « la Pyrénéenne » (autoroute A64), d’en assurer le développement urbain et économique.

En fond de vallée, les villages se sont agglomérés le long des routes et au contact direct du fleuve quand celui-ci servait au flottage du bois.

Les sols alluvionnaires ont fait la prospérité de l’agriculture, autre raison de l’implantation des villages en fond de vallée.

Saint-Gaudens et Montréjeau ont profité de leur implantation en surplomb de la vallée pour assurer un rôle de contrôle et de défense. Elles sont devenues des pôles urbains, encore aujourd’hui bassins d’emploi.

Saint-Gaudens, mais aussi l’ensemble des communes de la Garonne du Comminges, appartiennent aux zones portant le plus d’habitants au mètre-carré. Saint-Gaudens est l’aire urbaine du sud du département.

L’unité paysagère de la Garonne du Comminges est encore principalement agricole mais l’agriculture se partage le territoire avec l’industrie et des activités artisanales et tertiaires.

Les atouts

  • Un axe de communication historique et toujours majeur pour le département et les départements voisins. Elle relie à la métropole toulousaine Tarbes et Pau (Pyrénées Atlantiques).
  • Bonne desserte viaire, ferrée et des transports en commun rayonnant depuis Saint-Gaudens.
  • Des ressources naturelles en quantité : eau, granulats et pierres.
  • Potentiel d’énergie hydroélectrique avec la Garonne.
  • Une économie dynamique et porteuse d’emploi.
  • Une offre riche de loisirs récréatifs grâce à la proximité des grands espaces de nature de la montagne mais aussi de la Garonne : ski, randonnée, nautisme, pêche…
  • Un cadre paysager remarquable avec des panoramas privilégiés sur la chaîne des Pyrénées.

Les fragilités

  • Exposition aux risques majeurs importante : inondation, industriel, rupture de barrage – modérée pour le séismeº.

Les politiques d’aménagement et de gestion

Il y a dans la préservation des sites et des paysages des mesures de protection et de gestion. Les protections (site classé, monument historique…) reconnaissent la valeur patrimoniale d’un site, d’un bâtiment et prennent les dispositions pour leur conservation. D’autres espaces sont soumis à réglementation, notamment au sein du réseau Natura 2000. Les projets d’aménagements concernés par ces périmètres font l’objet de dispositions réglementaires spécifiques. Plus largement, en regard des évolutions identifiées, l’atlas formalise les objectifs de préservation et de valorisation de tous les paysages.

Il convient de citer le projet de création du Parc Naturel Régional Comminges Barrousse Pyrénées dont l’étude de faisabilité a été réalisée en 2020. Le PNR couvrira l’ensemble de l’unité paysagère. Cet outil portera la préservation et la valorisation de ce territoire.

Le graphique exprime les dynamiques paysagères et urbaines de l’unité paysagère, entre 1950 et aujourd’hui.

Il rend compte d’une manière synthétique des évolutions ayant un impact sur les paysages de l’unité paysagère.

Le gradient attribué à chaque item est le fruit d’une analyse quantitative, issue d’observations de terrain, d’analyse de données et d’étude de cartographies.

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

Les ressources naturelles porteuses d’activités économiques, de production d’énergies et d’activités d’extraction ont construit le dynamisme économique de la vallée. La Garonne du Comminges a vu ainsi ses paysages évolués et son urbanisme se développer.

La principale cause de transformation des paysages est, ici, sans doute l’urbanisation. Sans qu’il y ait eu véritablement d’explosion, l’augmentation de la tâche urbaine est constante depuis les années 80. Cependant, cette évolution est rapide, contrairement à celles des milieux naturels qui s’inscrivent dans le temps.

Les années 70 à 80 voient aussi le remembrement modifier la trame parcellaire. Le petit parcellaire disparaît même si les petites exploitations familiales sont encore le modèle le plus répandu. Il faut aussi noter la baisse assez conséquente du nombre d’actifs agriculteurs et leur âge élevé (seulement 20 % ont moins de 40 ans).

Saint-Gaudens est le centre de la zone d’emploi du sud du département et concentre l’essentiel de la population. Elle partage le rôle de pôle urbain avec Montréjeau. C’est l’activité industrielle qui offre le plus d’emploi, vient ensuite la construction. La population augmente de façon modérée et les nouveaux arrivants se concentrent sur l’axe Saint-Gaudens / Montréjeau.

Les évolutions des paysages de la Garonne du Comminges se marquent :

  • D’une diffusion de l’habitat depuis les centres bourgs le long des axes de circulation.
  • D’une diminution modérée des habitats naturels.
  • Du développement de zones d’activités souvent en discontinuité de l’urbanisation.
  • De l’épaississement des ripisylves.

Si l’intensité urbaine de Saint-Gaudens est favorable au dynamisme économique, elle fait peser une certaine pression sur les paysages de l’unité paysagère. Le paysage de la Garonne du Comminges tend à se désorganiser.

D’autre part, le tourisme est un facteur d’évolution en termes de fréquentation et d’accueil de visiteurs. L’unité paysagère offre de nombreux espaces de loisirs (nautisme, randonnée, pêche) et la proximité de la montagne pyrénéenne (ski, randonnée…)

Dynamiques urbaines

Les communes situées sur l’axe Saint-Gaudens / Montréjeau captent l’essentiel des nouveaux arrivants.

Le développement urbain porte à la fois de l’habitat et des activités.

L’étalement urbain s’opère depuis les centres bourgs et le long des routes principales (RD 817, RD 8 et RD 825).

Ce processus fait craindre l’apparition d’un continuum urbain le long des axes de déplacement principaux comme la RD 817 entre Beauchalot et Saint-Gaudens et entre Saint-Gaudens et Montréjeau.

Les extensions urbaines

  • Diffusion de la tâche urbaine, souvent radioconcentrique à partir des centres bourgs, le long des axes routiers.
  • Colonisation des versants avec recherche de panoramas vers les Pyrénées : mitage des versants, principalement en rive gauche de la Garonne.

Évolution des formes urbaines

  • En fond de vallée, beaucoup de groupements d’habitations ont gardé leur forme de village. Ce sont les villages dont les versants offrent des vues sur les Pyrénées qui ont vu les constructions s’échapper de la forme groupée du village et coloniser les versants (Villeneuve-de-Rivière par exemple). La recherche du meilleur point de vue contrarie la trame urbaine historique.

Évolution des caractères architecturaux

  • Banalisation des formes architecturales : répétition de constructions neuves sur un modèle identique et étranger aux caractères architecturaux traditionnels : enduits clairs ou dans des tons ocres soutenus, formes allongées. Ici les tons sont plutôt dans une harmonie de gris et la traditionnelle maison commingeoise est carrée.

Dynamiques des milieux NATURELS

  • La perte d’habitats naturels avec la diffusion de l’habitat et des activités.
  • La renaturation spontanée des anciennes gravières. Mais il faut préciser que ce processus s’inscrit sur un temps long.
  • La baisse de la biodiversité avec la disparition des prairies humides par abandon. Le couvert ligneux qui s’y installe présente une biodiversité moins riche.
  • Les transformations lentes des populations animales et végétales induites par le changement climatique.
  • Le développement de plantes invasives le long des routes et cours d’eau.

Dynamiques agricoles

Les sols alluvionnaires du fond de vallée profite à l’agriculture, où elle tient encore un rôle dans l’économie de la vallée. L’augmentation des surfaces boisées, certes ponctuelle, et l’épaississement des ripisylves montrent un recul de l’activité agricole à partir des années 80.

Les paysages agricoles évoluent par :

  • La consommation importante des sols cultivés avec la diffusion de l’habitat individuel et des activités.
  • La diminution de la diversité des cultures, conséquence du remembrement.
  • La baisse du nombre d’exploitations, entre 30 et 50%. La majorité de petites exploitations individuelles peut laisser entrevoir une certaine fragilité quant à la pérennisation de l’activité.

Dynamiques économiques

L’industrie est la première activité économique de la Garonne du Comminges, suivie de la construction.

Cette économie a des conséquences directes sur les paysages : nouvelles constructions pour les activités et l’habitat. Les transformations induites par ces activités sur les paysages sont souvent rapides et immédiates.

Elles sont à l’origine de la consommation des sols, de leur imperméabilisation et ont des impacts visuels avec leurs bâtiments, certains imposants, aux formes et matériaux rudimentaires.

Les activités et commerces

  • Implantation de zones commerciales en entrée d’agglomération (Montréjeau) et accumulation de signalétique (enseignes et préenseignes, panneaux publicitaires).
  • Apparition de zones d’activités en plaine (Saint-Gaudens, Valentine, Villeneuve de Rivière…) pour certaines en discontinuité de l’urbanisation, à la faveur des sols plats et des axes de desserte routiers et ferroviaires.

Les infrastructures

Il n’y a pas de projet d’infrastructures majeur, qu’il soit routier ou ferroviaire.

Les énergies renouvelablesº

  • La Garonne du Comminges est porteuse de plusieurs surfaces potentielles au développement du photovoltaïque. Elle n’a qu’un faible potentiel pour le développement de l’éolien.

Des ateliers territoriaux participatifs ont été l’occasion d’écouter les habitants et de recueillir leurs souhaits d’évolution de leurs paysages du quotidien sous 20 ans. Débattues au cours des ateliers, ces attentes constituent des cibles d’action.

Agriculture

  • Développement des circuits courts et d’une agriculture de proximité.
  • Diversité de l’agriculture et revenir à une polyculture.
  • Aller dans le sens d’une agriculture raisonnée, diversifiée et d’un élevage durable.
  • Replantation de la trame bocagère.

Milieux naturels

  • Plus d’arbres et d’espaces végétalisés en ville.
  • Choix d’espèces adaptées au changement climatique.
  • Maintien des corridors écologiques, des boisements et des prairies.
  • Promotion de l’agroforesterie et du pastoralisme.
  • Des cours d’eau renaturés.

Infrastructures

  • Développement des modes doux et pistes cyclables.
  • Développer les énergies renouvelables.
  • Encourager l’enfouissement des lignes HT.

Villages

  • Maintien d’un cœur de village convivial.
  • Grands lotissements à éviter.
  • Resserrement de l’habitat.
  • Préservation de la silhouette des villages.
  • Maintien et développement du commerce de proximité.
  • Réduction de la publicité en entrée de ville.

Urbain

  • Respect de l’architecture du terroir.
  • Maintien de la qualité architecturale.
  • Encadrer les nouvelles constructions et réglementer leur aspect pour qu’il soit en harmonie avec les caractères locaux.
Bloc Diag – GAR-COM
Les extensions urbaines, habitat et activités
Préservation de la silhouette des villages en tant que points de repères dans le paysage et éléments de l’identité paysagère d’un territoire Maintien d’un cœur de village convivial et dynamique avec ses commerces de proximité pour éviter leur désertification
Valorisation du patrimoine classé et ordinaire, accompagnée de mesures pour l’accueil des visiteurs pour maintenir un territoire vivant
Les espaces de nature et les cours d’eau
Entretien et maintien des ripisylves en tant que corridors écologiques et éléments de structure paysagère et de lecture du cours d’eau dans le paysage
Choix d’espèces végétales en anticipant les conséquences du réchauffement climatique tout en veillant à ne pas transformer les ambiances végétales : espèces résistantes à la sécheresse
Préservation des prairies de fauche et des prairies humides l’enrichissement de la biodiversité
Maintien et/ou reconstitution des haies pour limiter l’érosion des sols, assurer les continuités écologiques et recréer des zones d’habitats
Les villages et les centres historiques
Préservation de la silhouette des villages en tant que points de repères dans le paysage et éléments de l’identité paysagère d’un territoire Maintien d’un cœur de village convivial et dynamique avec ses commerces de proximité pour éviter leur désertification
Valorisation du patrimoine classé et ordinaire, accompagnée de mesures pour l’accueil des visiteurs pour maintenir un territoire vivant

L’agriculture

Une diversité des cultures pour éviter la monotonie des paysages agricoles
Un choix de cultures moins consommatrices d’eau pour s’adapter au changement climatique
Le maintien des activités d’élevage pour entretenir et préserver les prairies

Les activités et infrastructures

Réflexion à porter sur l’emplacement du photovoltaïque : sur bâtiment, flottant , dans d’anciennes gravières.
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Carte d'identité

Données administratives & démographiques

Identité administrative de l'unité paysagère

172

hab/km²

34130

habitants

Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) concernés

Communauté de communes Cagire Garonne Salat
Communauté de communes Coeur et Coteaux du Comminges
Communauté de communes Pyrénées Haut Garonnaises

30 communes

Ardiège
Ausson
Beauchalot
Bordes-de-Rivière
Cassagne
Cier-de-Rivière
Clarac
Cuguron

Estancarbon
Figarol
Gourdan-Polignan
Huos
Labarthe-Inard
Labarthe-Rivière
Landorthe
Lestelle-de-Saint-Martory

Martres-de-Rivière
Mazères-sur-Salat
Miramont-de-Comminges
Montréjeau
Montsaunès
Pointis-de-Rivière
Pointis-Inard
Ponlat-Taillebourg

Saint-Gaudens
Saint-Martory
Saint-Médard
Savarthès
Valentine
Villeneuve-de-Rivière

Partiellement : Arnaud-Guilhem – Castillon-de-Saint-Martory – Les Tourreilles – Mancioux – Roquefort-sur-Garonne  – Seilhan