L’unité paysagère du Balcon Pyrénéen se situe en rive nord de la vallée de la Neste et en rive gauche de la Garonne Commingeoise.
Depuis les environs de la ville de Lannemezan, plusieurs cours d’eau majeurs prennent leur source : le Gers, la Baïse, la Save et la Louge.
Pour les terres haut-garonnaises, c’est ici que naissent la Save, la Louge, la Noue et le Lavet. L’unité paysagère est généreusement irriguée par un chevelu hydrographique dense et ramifié. Les cours d’eau s’écoulent vers le nord ou le nord-est et sont tous affluents de la Garonne.
Les cours d’eau n’ont pas encore leur profil de larges rivières mais ils creusent de façon marquée les sols meubles des alluvions se dissimulant ainsi du regard. Dans ce paysage agricole ouvert, le moindre ru s’ourle de végétation ripicole. Ces ripisylves se fondent parfois avec les boisements des serres. Et c’est ainsi que cette eau qui s’écoule s’entend plus qu’elle ne se voit.
Le relief plat est responsable d’un mauvais écoulement des eaux. Pour remédier à ce dysfonctionnement, des canaux ont été construits. C’est ainsi que tout un réseau de canaux avec leurs martelières maillent les terres. Le plus important est celui de la Gimone sur la Neste. Il matérialise la limite avec le département des Hautes-Pyrénées. Il faut aussi noter celui de Franquevielle à Cardeilhac sur la Louge.
Ailleurs les fossés bordent les routes. Si ce réseau de canaux et de fossés est peu visible dans le paysage, il est d’autres ouvrages associés à l’eau marqueurs de paysage : les châteaux d’eau.
La Save : la capricieuse
Elle traverse le département jusqu’à Grenade.
Cours d’eau de 143 kms de long environ, la Save prend sa source sur la commune de Lannemezan pour rejoindre la Garonne à Grenade.
La Save a été navigable du XIIIe au XVIIe siècle ; elle permettait l’acheminement de marchandises vers Toulouse. Aujourd’hui seuls quelques vestiges d’écluses témoignent de sa navigabilité passée.
De régime nivo-pluvial, la Save a un débit torrentiel se chargeant rapidement en hiver et au printemps. Elle ne parcourt dans cette unité paysagère que quelques kilomètres. Passée la zone industrielle de Peyrehitte, elle traverse un bois pour ensuite parcourir les terres agricoles.
Elle ne reçoit ici comme affluents que quelques ruisseaux dont celui de la Saugle.
La Louge : la régulière
Cours d’eau non navigable d’une centaine de kilomètres, la Louge prend sa source sur la commune de Lecussan et rejoint la Garonne à Muret. De régime pluvio-nival, son débit est assez régulier.
Le canal de Franquevielle à Cardeilhac capte ses eaux pour irriguer les terres agricoles et alimenter en eau potable les habitations. Elle est de ces cours d’eau peu larges traversant les paysages ouverts des terres cultivées mais pourtant cachés du regard.
Plus sinueuse que sa voisine la Save, La Louge creuse les sols tendres des alluvions et s’accompagne d’un cordon de végétation ripicole.
La Noue : la tranquille
Cette rivière, non navigable aussi, prend sa source au sud de Franquevielle et coule dans une vallée dissymétrique au sud de celle de la Louge. Si dans ses premiers kilomètres elle traverse les terres cultivées, très vite elle coule sous l’ombrage des bois qui couvrent la serre de la vallée.
De régime pluvial, elle rejoint la Garonne à Mancioux.
Le Lavet : le discret
Ce ruisseau est le seul à ne pas suivre la terrasse moyenne de la Garonne. Il en traverse les contreforts au-dessus des Tourreilles et plonge vers la Garonne à Ponlat-Taillebourg avant de se déverser dans celle-ci à Bordes-de-Rivière. Ses eaux poissonneuses en font une rivière de catégorie 1 ; la pêche aux vairons fait sa réputation.
Il s’inscrit en fond d’une vallée discrète et le cordon continu de sa ripisylve est le seul indice pour détecter sa présence. Il emprunte au régime nivo-pluvial un débit parfois capricieux.