les paysages haut-garonnais

Données Générales

géologie

La géologie de la Haute-Garonne s’explique essentiellement par quatre phénomènes :

  • l’orogenèse du massif pyrénéen, c’est-à-dire la formation de la chaîne montagneuse, par le plissement des roches, ayant entraîné la remontée de matériaux profonds ;
  • le retrait des glaciers, dont l’action érosive modèle vallée glaciaires, cirques, lacs et dépôts glaciaires…
  • l’érosion, par le retrait des océans voici plusieurs millions d’années, par les précipitations et l’écoulement des cours d’eau, qui font affleurer les roches sous-jacentes ;
  • les dépôts d’alluvions charriés par les cours d’eau.

Ces phénomènes, à l’œuvre depuis des millénaires, ont déterminés trois grands ensembles géologiques : les plaines et terrasses alluvionnaires, les coteaux molassiques et la chaîne pyrénéenne au sein de laquelle se déploie une très grande diversité de roches.

Ce socle géologique se perçoit directement dans le paysage, par les affleurements rocheux, les faces des falaises ou les fronts de taille des carrières, les gorges ou les coteaux, ou se déduit indirectement par son influence sur l’occupation du sol en surface.

Les unités paysagères les plus ancrées dans le massif des Pyrénées, du Comminges Pré-pyrénéen jusqu’à la Haute Montagne du Luchonnais, présentent un panel de roches, et donc de paysages, diversifié. Leur socle géologique se compose de roches métamorphiques, parmi lesquels figurent des schistes, des marbres ou encore des granites, visibles au travers des matériaux de construction de l’habitat traditionnel, largement majoritaire.

Cette diversité géologique se poursuit sur le piémont pyrénéen, avec les flyschs noirs marneux, les calcaires à dolomies, les poudingues, les cônes de déjection…

L’ensemble de ces sols, assez pauvres ou trop pentus, sont davantage propices au développement des prairies et forêts qu’à l’agriculture, hormis pour la Garonne du Comminges, où les dépôts alluvionnaires récents de la Garonne confèrent un excellent potentiel agronomique.

En revanche, les autres unités paysagères du département s’avèrent relativement similaires dans la composition de leur socle géologique.

Celui-ci est étroitement liée à l’hydrographie locale et aux propriétés du socle molassique en place. En effet, la molasse est une roche sédimentaire tendre, sensible à l’érosion, ce qui explique sa propension a être creusée par les cours d’eau.

Le fleuve et les rivières façonnent alors des vallées parfois très larges, et y déposent des alluvions, qui regroupent des horizons sableux, caillouteux et limoneux.

Lorsque ces alluvions sont hydromorphes et calcaires et s’associent à une couche plus ancienne d’alluvions acides et de colluvions, l’ensemble créé donne des sols bruns argilo-calcaires appelés terreforts. Ces sols sont lourds mais très fertiles et propices à l’agriculture.

En revanche, si une couche d’alluvions argilo-sableuse se retrouve enfouie en profondeur dans un contexte humide, celle-ci se traduit par un sol de boulbènes, également cultivable mais nécessitant bien souvent des travaux de drainage.

Quant aux greps, constitués de galets et graviers agglomérés, ils sont difficiles à travailler et plutôt favorables à la culture de vignes ou de vergers, adaptés aux sols plus pauvres.

Le chevelu hydrographique participe aussi à l’érosion des versants des vallées. Il dessine ainsi les collines et les coteaux du département et favorise les éboulis en pied de coteaux.

Les crêtes et les coteaux qui auront résisté au ravinement sont le plus souvent composés de roches plus dures, calcaires ou alors molassiques non détériorées.

Les pieds de coteaux riches en galets, graviers et cailloux sont des terrains privilégiés pour l’implantation des infrastructures de déplacement, tandis que les fonds de vallées aux riches sols alluvionnaires sont idéaux pour l’agriculture même si l’habitat rentre bien souvent en compétition.

Les activités d’extraction de matériaux issus du sous-sol font elles aussi partie du paysage et donnent des indications sur la composition du socle sous-jacent.

Molasses et colluvions riches en argiles sont ainsi utilisées pour la fabrication de briques ou de tuiles, les grès pour les ciments, et les alluvions sablo-graveleuses pour les sablières et gravières. Ces dernières sont les plus nombreuses, et marquent notamment les paysages de la vallée de la Garonne, pendant et après leur période d’activité.

géomorphorlogie

Étroitement lié à la géologie, au climat, et à l’action érosive des cours d’eau, le relief haut-garonnais est diversifié et contrasté. Il constitue un facteur essentiel dans l’appréhension des paysages et caractérise ainsi différentes typologies : terrasse et vallée aplanies, ensemble collinaire parcouru de vallées plus ou moins amples, piémont, montagne et haute-montagne.

Le département présente une topographie marquée par des vallées alluviales, notamment celles des cours d’eau principaux (Garonne, Tarn, Girou, Ariège…) qui ont dessiné un système de terrasses planes s’étageant depuis le lit mineur et sa basse plaine, séparées de talus plus ou moins doux.

Parmi ces vallées, celle de la Garonne est sans conteste la plus marquante, traversant le département du sud au nord, depuis les Pyrénées jusqu’au nord-toulousain, et déployant sa vaste plaine à partir du seuil de Boussens. A mesure que l’on se dirige vers le sud, ces vallées alluviales laissent la place à des vallées glaciaires, plus marquées, au profil en travers en « U » caractéristique.

Ces vallées sont autant d’ouvertures paysagères et visuelles au sein des ensembles collinaires qui dominent la majeure partie du département, mais aussi parmi les massifs montagneux des unités paysagères les plus méridionales.

Une de ces ouvertures, emblématique de la Haute-Garonne est la cluse de Boussens, qui constitue un véritable seuil paysager entre les collines agricoles et habitées du nord, et les monts et montagnes moins anthropisés du sud.

Au nord, les crêtes des collines, qui s’adoucissent à mesure que l’on s’éloigne des Pyrénées et que les altitudes s’abaissent, offrent des panoramas sur les vallées environnantes, tandis que les points de vue se referment à mesure que l’on redescend en fond de vallon.

Au sud du département, le piémont annonce les hauts sommets de la chaîne pyrénéenne, les pentes se font plus raides et les altitudes augmentent rapidement. Pics et crêtes construisent les limites du département, dessinent les horizons depuis les vallées et constituent des repères visuels marquants, par leur silhouette caractéristique (Gar, Cagire…) ou par leur altitude importante.

Si cette portion pyrénéenne ne représente qu’une petite partie de la Haute-Garonne, elle tient cependant une place importante dans le cœur des habitants, et s’impose avec force bien au-delà de ses limites, en offrant des panoramas somptueux depuis de multiples endroits du département.

Ce relief contrasté influence bien évidemment l’occupation du sol (implantation des activités humaines, des infrastructures, de l’agriculture…) mais également la répartition de la végétation.

L’habitat et les exploitations agricoles présentent par exemple plusieurs logiques d’implantation, directement liées à la topographie.

Si ce type de bâti se situe majoritairement sur des espaces plats, en fond de vallée sur la basse plaine, pour des raisons d’accessibilité, il peut aussi préférer les terrasses situées en dehors du lit majeur des cours d’eau, ou sur les hauteurs des collines, afin d’être à l’abri des crues. Il n’est également pas rare de voir des villages installés sur des coteaux ou des talus pour offrir davantage de place à l’agriculture sur les sols plus plats et fertiles. Ils disposent ainsi d’une position stratégique, qui facilite leur défense.

Ces principes d’implantation trouvent cependant de moins en moins d’échos dans l’urbanisation contemporaine, qui s’affranchit souvent de toute contrainte topographique, en particulier autour de l’agglomération toulousaine, en proie à une forte pression urbaine.

Les zones d’activités et les zones industrielles sont principalement situées en basse plaine et sont parfois directement attenantes aux cours d’eau lorsque leur activité le nécessite. Associées à ces activités humaines, les infrastructures de transports sont souvent établies en pied de coteaux, parallèlement aux courbes de niveaux. Le maillage autoroutier en particulier, a profité des terrains plats des vallées majeures (Garonne, Ariège, Hers) pour se développer.

Concernant l’agriculture, et bien que les progrès techniques (mécanisation, drainage…) aient permis de s’adapter aux contraintes pédologiques et topographiques du territoire, les parcelles agricoles et prairie de fauche se situent préférentiellement sur les sols plats de basses plaines ou de terrasses alluviales, au potentiel agronomique plus intéressant.

Les boisements se répartissent sur les espaces les plus accidentés et par conséquents les moins appropriables par l’Homme. On les retrouve alors sur les coteaux, les talus, les versants montagneux, mais aussi le long des cours d’eau tels des épaississements de leur ripisylve.

Une répartition spécifique de la végétation s’établit sur les reliefs montagneux, du fait d’un dénivelé important et des variations de température associées.

La répartition altitudinale est la suivante, du sommet vers la vallée : milieux nivaux perpétuellement enneigés, minéraux, estives, boisements de résineux, mixtes puis de feuillus, et enfin prairies de fauche.

hydrographie

La Haute-Garonne profite d’un réseau hydrographique dense et diversifié, qui maille le territoire, le structure et oriente des logiques d’implantations urbaines et agricoles. Toutes les échelles de cours d’eau contribuent à façonner les paysages que nous connaissons et l’identité propre à chaque unité paysagère du département.

Les cours d’eau majeurs, qu’il s’agisse de la Garonne ou des rivières au lit généreux telles que le Tarn, le Girou, l’Hers-Mort, le Touch, l’Ariège, ou encore la Save, serpentent sur des sols plus ou moins sujets à l’érosion et dessinent alors les vallées haut-garonnaises. Larges ou étroites, longilignes ou sinueuses, assez planes ou encaissées jusqu’à même parfois évoluer en gorges, ces vallées sont autant d’ouvertures paysagères et d’espaces de respiration parmi les coteaux, collines, terrasses et pics haut-garonnais.

La Garonne, le grand fleuve du département, est particulièrement lisible dans le paysage. Elle est à l’origine d’une large vallée et son lit mineur, de l’ordre de 100m est lui aussi significatif. En milieu rural, le fleuve est « libre », débordant lors des crues et son lit peut être ponctué de quelques îles inhabitées. Ses rives sont tantôt spontanées, dotées d’une ripisylve dense et multi-strates, tantôt cultivées. En milieu urbain elles sont maçonnées et rendues circulables tout en s’intégrant à l’architecture des villes et villages traversés, et des arbres d’alignement ainsi qu’une végétation rupestre viennent régulièrement les surligner.

Les rivières, d’une largeur de 10-15m, offrent moins d’occasions immédiates d’apercevoir l’eau, mais elles demeurent des éléments structurants des paysages qu’elles parcourent, notamment par leurs ripisylves épaisses accueillant de nombreux arbres de haut-jet.

À cette trame bleue de premier rang s’ajoute le cortège des affluents, véritable chevelu hydrographique dense des ruisseaux et des rus qui innervent les versants des vallées. Les petits ruisseaux, d’une largeur d’environ 1 à 5 m, sont quasiment exclusivement perceptibles grâce au cortège végétal qui les accompagne.

En milieu urbanisé, leur profil est plus encaissé et souvent maçonné ou stabilisé par des enrochements souvent raides. Les rus, d’une largeur inférieure à 1 m, sont parfois réduits à un simple fossé discret. Bordés de prairies ou d’une haie ripisylve, les rus recueillent localement les eaux de pluie et les acheminent vers des cours d’eau plus importants.

Plus largement, ce système hydrographique favorise le développement d’une végétation ripicole, de zones humides mais aussi de milieux boisés. Il influence directement l’implantation des espaces urbains et des infrastructures de transport sur le territoire.

Les villes et villages s’installent à proximité immédiate des berges des cours d’eau ou au contraire sur des points plus hauts lorsque le débit hydraulique est variable et contrasté et génère trop de risques de crues. Les voies de circulation sont quant à elles le plus souvent construites en fond de vallée, là où le relief est le moins accidenté.

Ce maillage hydrographique est une remarquable source d’eau potable. Il contribue à l’exploitation agricole, mis en réseau avec les systèmes de retenues et d’acheminements jusqu’aux parcelles cultivées. Il s’offre en lieux d’installation idéals des centrales hydro-électriques et participe à la production énergétique du territoire.

Édifiés par l’Homme, les canaux comme le Canal du Midi, le Canal Latéral à la Garonne, le Canal Saint-Martory ou encore le Canal de la Neste, façonnent le paysage haut-garonnais. Les deux premiers ont été construits essentiellement pour la navigation, avec l’objectif de relier la Méditerranée à l’océan Atlantique. Leur linéaire combiné de 437 km, doublé d’anciens chemins de halage devenus voies vertes et bordé d’arbres, s’impose en un ruban d’environ 20m de large, qui marque le territoire du département dans son corps et dans son cœur.

Les autres sont plutôt voués à l’alimentation en eau potable, à l’étiage des rivières et à l’irrigation. Ils animent également le paysage par leurs berges maçonnées colonisées par des plantes rupestres et régulièrement accompagnées d’un cordon boisé bien repérable.

Cours d’eau et canaux sont ainsi de véritables créateurs/agitateurs des milieux naturels et des tissus viaires, économiques et urbains, mais constituent également des obstacles à franchir. Une multitude de ponts s’ajoute aux ouvrages hydrauliques spécifiques comme les écluses.

Tous ces éléments structurés et structurants sont complétés par les lacs et autres plans d’eau, résultant souvent, pour les vallées alluviales, d’anciennes exploitations (roches, granulats, sables), ou encore par les châteaux d’eau qui ponctuent les crêtes et la maille collinaire du département.

Certains de ces éléments supportent une activité économique et touristique, traduite par des bases de loisirs hétérogènes (le plus souvent en plaine), des équipements associés aux sports en eaux vives (en lien avec les torrents de montagne) ou encore par des établissements thermaux. Ils constituent des vecteurs anciens et récents de transformation des paysages de la Haute-Garonne, notamment par les dynamiques d’urbanisation qu’ils impliquent.

Plus largement, à l’échelle du département, l’eau est lisible par son cortège floristique spécifique et par les différentes infrastructures qui lui sont associées. Elle se laisse également apercevoir depuis les points hauts, les franchissements ou encore les chemins et routes attenants. Elle contribue à la poésie et à l’aménité des lieux, en se laissant par exemple entendre dans les vallées montagneuses, par le débit soutenu des torrents et des cascades.

milieux naturels

La diversité géologique, topographique, hydrographique, son climat continental soumis à des influences océaniques et méditerranéennes, sont autant de facteurs favorables à la diversité de la faune, de la flore, des habitats naturels et des paysages de la Haute-Garonne.

Dans ce département, la diversité biologique est plus marquée au niveau du réseau hydrographique principal (vallée de la Garonne et ses principaux affluents) et du piémont et massif pyrénéens.

Les différents types de milieu naturel rencontrés y sont définis par leurs caractéristiques physiques (pédologie, topographie, climat) et les formations végétales qui s’y développent. Ainsi on différencie les grands écosystèmes ci-après exposés.

Les milieux couvrent 20% de la surface du département.

Ils offrent une grande valeur patrimoniale en raison de la présence d’espèces endémiques consécutives à leur isolement géographique, des conditions biophysiques particulières (altitude, exposition, nature du sol…) et de la gestion mise en place par l’Homme.

LE MASSIF PYRÉNÉEN

Les Pyrénées comptent près de 120 espèces de plantes endémiques dont certaines trouvent leurs racines au Tertiaire et accueillent une faune inféodée au massif : Lagopède alpin, rapaces (Vautour percnoptère, Gypaète barbu, Milan royal), Desman des Pyrénées, Bouquetin… Ces espaces montagnards sont constitués d’une mosaïque de milieux : forêts, pelouses, landes, milieux rocheux (falaises, éboulis), neiges éternelles, torrents, marais, tourbières, lacs d’altitude et ses milieux associés, glaciers…

Suivant l’altitude, une succession d’étages de végétation est rencontrée, caractérisée par un endémisme croissant jusqu’aux sommets des étages alpin et nival. Au-dessus de la limite supérieure des arbres (2300m), on rencontre de grandes étendues végétales (pelouses, arbustes rampants) et minérales (éboulis, blocs rocheux). En fonction de l’altitude et de l’intervention de l’Homme on peut rencontrer des landes sèches à myrtilles et à callune, des landes alpines ou des pelouses calcicoles pyrénéennes à graminées (brachypode), des pelouses mésophiles acides. Les landes et pelouses de moyenne altitude participent à la diversité des espaces montagnards et peuvent également offrir le gîte à des espèces patrimoniales comme la Perdrix grise des Pyrénées.

Ces habitats sont peuplés de nombreux insectes, d’une flore d’altitude essentiellement composée de plantes vivaces parfaitement adaptées à des conditions climatiques sévères (vents violents, fortes amplitudes thermiques, pluviosité estivale intense, enneigement…) mais également du Lagopède alpin.

En outre, de nombreuses plantes patrimoniales (Androsace des Pyrénées, Myosotis des Pyrénées) sont caractéristiques des milieux rocheux (falaises calcaires, éboulis, affleurements calcaires), au sein desquels nichent des rapaces (Gypaète barbu, Vautour percnoptère, Aigle royal, Faucon pèlerin).

LES CONTREFORTS DE LA MONTAGNE NOIRE

A l’opposé des Pyrénées, les contreforts de la Montagne Noire constituent un territoire à part géographiquement et géologiquement et présentent une couverture végétale essentiellement forestière. Sur les pentes, parfois raides, se développent des futaies feuillues ou mixtes ainsi que des taillis de feuillus.

L’agriculture y est cantonnée en fond de vallée sur des parcelles de tailles nettement plus petites que dans le reste du Lauragais, pourtant très proche.
Landes, bois et forêts sont caractéristiques de ces milieux. Situés à la confluence des aires d’influences méditerranéenne et atlantique, ils présentent une richesse importante en matière de biodiversité. Les landes des contreforts de la Montagne Noire correspondent essentiellement à des terres agricoles en déprise.

Le département de Haute-Garonne abrite l’un des plus longs et des plus complexes réseaux de galeries souterraines, au sein des massifs calcaires du Cagire et de l’Arbras, nommé le réseau « Félix Trombe ». Il se caractérise par une faune remarquable qui rassemble nombre d’espèces relictuelles ayant su s’adapter à des conditions de vie extrêmes. Dans son dédale de galeries, il accueille également de nombreuses colonies de plusieurs espèces cavernicoles de l’ordre des chiroptères.

Le patrimoine bâti et les ponts peuvent également être un habitat intéressant à souligner. En effet, de nombreuses colonies de chiroptères trouvent un logis privilégié dans les fissures des murs extérieurs, des linteaux de fenêtre, sous les ardoises ou les tuiles, entre le toit et l’isolation, sous le crépi fissuré, sous les ponts… D’autres, plus visibles, iront loger dans les combles, accrochés aux solives (rhinolophes), sur la faitière (oreillards), en essaim compact sur un chevron (Murin à oreilles échancrées).

Les coteaux sont des secteurs marqués par une mosaïque de milieux.

Fortement empreints par les activités humaines, cette mosaïque est le support de la nature « ordinaire » mais abrite également des espèces d’importance patrimoniale. Ces secteurs sont à l’intersection des zones de plaine et des espaces plus marqués par le relief que l’on trouvera au pied des massifs montagnards des Pyrénées et de la Montagne Noire. Plus que dans les plaines alluviales, ces zones intermédiaires forment des paysages marqués par l’activité agricole. Elles correspondent aux régions agricoles du Lauragais, du Nord Toulousain, des coteaux des Gascogne, du Volvestre et du Nord Comminges.

Ces zones intermédiaires renferment une richesse spécifique d’une nature remarquable (plantes messicoles) et « ordinaire » constituée d’une multitude de biotopes (ilots ou lanières boisés, landes, délaissés de l’agriculture, haies anciennes ou récemment plantées) riches de nombreuses espèces faunistiques et floristiques, ubiquistes et/ou généralistes.

Les friches représentent une strate végétative intermédiaire entre la strate herbacée et la strate arborée. Parmi les espèces faunistiques qui y trouvent un habitat propice, le Busard cendré se satisfait pleinement de cet habitat lorsque celui-ci dispose d’une certaine densité de végétation, et surtout d’un accès peu facile ou peu engageant, ce qui est en général un gage de tranquillité pour l’espèce.

Les pelouses sèches présentent une mosaïque d’habitats, accueillent une importante diversité avifaunistique. On notera en particulier la présence d’espèces remarquables telles que l’Accenteur mouchet et l’Engoulevent d’Europe.

Au sein de pelouses sèches calcicoles inventoriées dans les Petites Pyrénées, on notera la présence d’au moins trois espèces végétales protégées en Haute Garonne. Il s’agit de l’Aphyllante de Montpellier, l’Iris à feuille de graminées et la Leuzée conifère. Ce cortège d’espèces végétales inféodées aux pelouses calcicoles est accompagné d’un nombre important d’orchidées dont l’Ophrys jaune, ainsi que d’autres espèces des plus emblématiques comme la Lavande à larges feuilles ou le Genêt scorpion. Ces habitats naturels remarquables abritent également une diversité d’herpétofaune (reptiles) avec en particulier le Lézard ocellé et d’entomofaune (insectes) avec notamment le Grillon noirâtre et le Criquet des garrigues.

Le maillage de haies est encore nettement perceptible dans les coteaux du Comminges et du Volvestre. Les plateaux à dominante bocagère présentent des milieux prairiaux riches accompagnés d’un maillage encore soutenu. La particularité de ce maillage réside dans le fait qu’une certaine longueur est composée de murets de pierre, très identitaires du territoire des Petites Pyrénées comme du Bas-Comminges. Ce bâti constitue un habitat d’importance pour la petite faune et pour la flore.

Par ailleurs ce maillage de haies, qui constitue des continuités écologiques, au même titre que les corridors alluviaux, est indispensable à de nombreuses espèces d’oiseaux, de chauve-souris ou de petits mammifères. Parmi elles, on pourra citer, la Fauvette des jardins, la Pie-grièche écorcheur ou le Torcol fourmilier

Le département de la Haute-Garonne est peu boisé dans son ensemble, sa forêt couvre seulement 19,7% (125 386 ha) de la surface départementale.

A titre de comparaison, le taux de boisement moyen national est de 26,9%, celui de Midi-Pyrénées de 29,8% (IFN, 2010).

Les milieux forestiers ont des fonctions multiples : sources de revenus (production sylvicole, ressource cynégétique), d’aménités (stockage et puits de carbone, protection des sols et des eaux, loisirs) et d’accueil d’espèces.

Lieu de vie d’une faune et d’une flore très riches, le milieu forestier tient une place importante et complexe dans les continuités écologiques. Il joue également un rôle de refuge pour de nombreuses espèces patrimoniales : le Grand Tétras, le Pic à dos blanc, le Sonneur à ventre jaune font partie des espèces présentes qui font la spécificité de la forêt haut-garonnaise.

89% de la forêt haut-garonnaise est constituée de feuillus

Les chênes à feuilles caduques (dont le principal, le chêne pédonculé) forment le groupe d’essences les plus représentées. Il faut également citer le Frêne commun, le Châtaigner ou le Hêtre (surtout localisé dans le Volvestre, le piémont pyrénéen et la montagne). Concernant les essences résineuses, le Sapin pectiné est le plus abondant mais aussi le Douglas et le Pin Laricio.

Les peuplements forestiers de Haute-Garonne sont dominés par le mélange futaie-taillis (chênes et châtaigniers comme essences principales) puis la futaie régulière (le hêtre étant alors l’essence prédominante).

Plusieurs types de boisements et forêts peuvent être distingués en Haute-Garonne

Les forêts de plaines, les forêts de piémont et de montagne, les boisements diffus (bois, bosquets, haies, arbres épars) et les boisements riverains des cours d’eau. Les boisements diffus répartis d’une façon hétérogène sur le territoire haut-garonnais constituent des réservoirs de biodiversité voire des corridors écologiques indispensables aux déplacements, à la nidification ou au nourrissage du petit et du grand gibier.

La couverture forestière de la chaîne des Pyrénées est importante (74%).

Depuis le piémont pyrénéen jusqu’aux boisements d’altitude du Luchonnais, les essences forestières s’organisent de manière originale et variée : les chênaies piémontaises, entrecoupées de pâturages sont remplacées à l’étage montagnard par la hêtraie-sapinière.

Elle renferme encore de nombreuses vieilles forêts mâtures n’ayant fait l’objet d’aucune opération sylvicole depuis au moins 50 ans et accueille une faune remarquable et diversifiée (galliformes de montagnes, oiseaux forestiers) et un riche cortège de coléoptères saproxyliques . Ces forêts présentent, parmi tous les milieux naturels, une des diversités biologiques les plus importantes, permettant de les considérer comme des écosystèmes exceptionnels.

Ces peuplements forestiers sont également propices au développement des grands cervidés et peuvent être aussi des sites de nidifications de certains grands rapaces. Ils sont lieux de diversité floristique et abritent plusieurs espèces protégées (orchidées forestières, prêles des bois, la fougère Cystoptéris des montagnes…).

En plaine, la forêt n’est souvent représentée que par quelques îlots. Néanmoins, cinq grands domaines forestiers s’y distinguent : Buzet, Bouconne, Fabas, Mauboussin et Cardeilhac. Ces massifs, malgré leur aspect uniforme, sont composés d’une flore et d’une faune bien diversifiées et représentant un intérêt écologique non négligeable. Au sein d’un environnement très agricole, nombre d’espèces végétales et animales sont menacées et trouvent refuge dans la forêt de Buzet et de Bouconne. Ces milieux sont également des lieux de repos et d’alimentation pour nombre de mammifères communs (Genette commune, Putois d’Europe, Chevreuil européen, Fouine, Blaireau européen, Belette d’Europe).

Les bandes boisées implantées le long des cours d’eau forment les ripisylves. Elles s’étendent le long des berges des cours d’eau, des îlots et bras morts. Ces espaces sont dépendants des inondations et des variations de niveau de la nappe alluviale. Parmi la flore associée à ces milieux, on peut citer l’Orme lisse, l’Aulne glutineux, le Frêne commun, les saules. Elles forment également l’habitat d’une grande diversité d’oiseaux (Loriot, Rossignol, Fauvette à tête noire, Milan noir, Faucon hobereau).

La Garonne aval est un secteur très riche en forêts alluviales : entre Blagnac et Saint-Nicolas-de-la-Grave, on peut compter 48 bras morts et 740ha de forêts alluviales. Plus de 50 espèces d’oiseaux sont présentes dans ses boisements annexes. La ripisylve, quant à elle, est constituée de saules, aulnes, peupliers, ormes, frênes et érables.

La Haute-Garonne compte une grande diversité de milieux aquatiques répartis sur la totalité de son territoire.

Les zones humides sont des écosystèmes à l’interface entre les milieux terrestres et aquatiques, caractérisés par la présence plus ou moins continue d’eau. Le code de l’Environnement les définit comme « des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

Les zones humides assurent de nombreuses fonctions

régulation hydraulique : les zones humides sont des « éponges naturelles » qui reçoivent de l’eau, la stockent et la restituent. Elles permettent donc l’étalement et le ralentissement des crues mais aussi le soutien des cours d’eau en période d’étiage.

épuration naturelle : elles sont des « filtres naturels » qui permettent la rétention des matières en suspension, le stockage du carbone, la dégradation des nutriments (nitrates, phosphore, matières organiques…) et composés chimiques (produits phytosanitaires, métaux lourds…).

réservoir de biodiversité : les zones humides offrent des conditions de vie favorables à de nombreuses espèces et jouent un rôle de corridor écologique. En France, la moitié des oiseaux et un tiers des espèces végétales dépendent de leur existence. En Haute-Garonne, les zones humides abritent un grand nombre d’oiseaux : héron, aigrette, faucon hobereau, milan noir, gravelot…

valeurs touristiques et culturelles.

 

Le Département de Haute-Garonne est à l’intersection de deux grands réservoirs d’eau qui l’alimentent : la Montagne Noire et les Pyrénées.

Les milieux aquatiques et zones humides sont diversifiés : plaines alluviales, roselières et cariçaies, mares, tourbières, lacs naturels de montagne.

Les plaines alluviales correspondent au champ d’expansion des crues des cours d’eau et sont caractérisées par deux principales activités humaines : l’agriculture et l’exploitation de gravières. Les sols des vallées alluviales ont la particularité de disposer de couches caillouteuses en profondeur.

L’exploitation de ces granulats est fortement présente dans les plaines de la Garonne, de l’Ariège et du Tarn.
Ainsi, de nouvelles zones humides ont été créées. Bien qu’elles soient d’origine anthropique, ces gravières n’en demeurent pas moins des réservoirs potentiels de biodiversité. La condition pour y parvenir est que leurs caractéristiques physiques répondent aux exigences écologiques d’espèces animales et végétales. Elles deviennent ainsi des lieux de repos, de nourrissage et de reproduction.

Plusieurs gravières, qui ne sont plus en activité, ont acquis une importance patrimoniale pour la reproduction de quatre oiseaux d’eau : le Blongios nain, le Héron pourpré, le Râle d’eau et la Rousserole turdoïde.

Les gravières de Saint-Jory constituent une halte migratoire accueillant des effectifs importants d’oiseaux migrateurs (et hivernants), en particulier ceux liés à l’eau. Il s’agit d’une « halte migratoire de référence », ce site pouvant constituer un corridor en « pas japonais ». (source SRCE).

En outre, un cortège de zones humides et annexes fluviales y est identifié. Parmi elles, des prairies humides sont généralement riveraines des cours d’eau et situées sur des sols conservant une bonne alimentation en eau. La formation végétale herbacée qui les caractérise est maintenue, le plus souvent, grâce aux pratiques agricoles (fauche et/ou pâturage). Dans la vallée du Touch, elles renferment une liliacée, la Fritillaire pintade, qui bénéficie d’une protection nationale. Cette espèce est souvent menacée par la disparition de son biotope de prédilection, la prairie humide. En plaine d’Inard, les prairies sont remarquables, notamment par la présence de la colchique.

Les roselières et cariçaies correspondent à des mégaphorbiaies particulières, qui se développent en bord de plans d’eau ou en fond de vallée, et dont la végétation herbacée haute est dominée par les grandes laîches ou carex. Pour exemple, la roselière des Gourgues à Fenouillet abrite une biodiversité d’intérêt communautaire.

Les mares sont des zones humides associées aux zones d’élevage et forestières. Chaque mare abrite un écosystème propre, où peuvent se concentrer de nombreux amphibiens, insectes, mollusques, petits poissons et oiseaux, qui pour certaines espèces sont endémiques. Cet écosystème riche de biodiversité bien qu’intégralement anthropique à l’origine, est largement présent dans plusieurs territoires. Le secteur du Volvestre recense 155 mares sur 12 communes, principalement sur le canton de Montesquieu Volvestre. Les autres secteurs du département accueillent également de nombreuses mares.

Les tourbières sont caractérisées par l’accumulation de la tourbe (couche de matière organique qui ne se dégrade pas du fait de l’engorgement total et permanent du sol) et un pH acide. De nombreuses espèces floristiques sont inféodées à ces milieux particuliers ; ce sont, entre autres, les mousses et en particulier les sphaignes, les plantes carnivores (Drosera), mais aussi de nombreux joncs et carex… dont les résidus forment, après plusieurs siècles, la tourbe.

Les tourbières en Haute-Garonne sont concentrées en montagne, au niveau des têtes de bassin versant. On peut citer les tourbières de Cuguron, Saint Paul et de la Déouède à Fos.

Les lacs naturels pyrénéens tiennent leur origine du retrait des derniers glaciers du Quaternaire de la chaîne pyrénéenne. Ils ont été façonnés dans les roches les plus tendres des cuvettes de toutes formes et de toutes tailles. Seuls deux lacs en Haute-Garonne sont dits naturels : le lac de Barbazan formé par une moraine glaciaire et le lac de Saint-Pé-d’Ardet issu d’un verrou glaciaire

patrimoine naturel remarquable et/ou protégé

Les secteurs d’inventaire et de protection

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF de type I et II) couvrent 21% du territoire départemental avec toutefois une grande disparité territoriale.

En effet, le sud du département (les Petites Pyrénées, le sud du Comminges et les Pyrénées Commingeoises) est quasiment intégralement couvert de ZNIEFF, alors que dans le reste du département, les ZNIEFF sont limitées à la Garonne et ses dépendances, et à quelques massifs forestiers (Bouconne, Buzet) ou coteaux calcaires (dans le Lauragais).

Dans la plaine toulousaine, marquée par l’urbanisation et l’agriculture, les espèces protégées et menacées trouvent refuge dans les haies, en bord de routes et de champs (Rosier de France, Orchis lacté, Jacinthe de Rome…).

Les bords de la Garonne, en aval de la confluence avec l’Ariège, offrent une grande richesse de milieux annexes tels que bras morts, ripisylves, îlots et plans d’eau qui accueillent des oiseaux migrateurs, hivernants et nicheurs comme le Héron bihoreau et une diversité de faune remarquable (loutre, Saumon atlantique, Grande alose…).

Dans le Lauragais, les coteaux calcaires secs soumis à l’influence méditerranéenne sont particulièrement intéressants d’un point de vue floristique (Orchis à odeur de vanille, Ophrys du Gers, Catananche bleue, Grande lavande…).

Dans les Pyrénées, on trouve un étagement de végétation classique en montagne, comprenant de petits boisements de pins à crochets à l’étage subalpin, des sapinières et des hêtraies-sapinières à l’étage montagnard, ainsi que des chênaies-hêtraies à l’étage collinéen ou sur certaines soulanes montagnardes (versants exposés au soleil). Certaines espèces végétales (comme par exemple le Genévrier thurifère) trouvent ici leur rare ou unique localisation de la région .

La présence en Haute-Garonne de 62 espèces animales (dont 34 espèces d’oiseaux) et 4 espèces végétales inscrites dans les directives européennes « Habitats, Faune, Flore » et « Oiseaux », a conduit à la création de 12 sites Natura 2000 qui couvrent 7,5% du territoire départemental (48 672 ha). Les principaux habitats concernés sont les corridors fluviaux, les zones humides, les pelouses et les prairies, les forêts et les habitats rocheux.

Les espèces les plus rares ou menacées font l’objet de Plans Nationaux d’Action (PNA) : ce sont par exemple, l’ours, le desman, la chauve-souris, le gypaète, le Grand tétras, le Lézard des Pyrénées ou le Saumon Atlantique.
Enfin, sur les espaces particulièrement remarquables ou vulnérables, soit 3600ha (0,6% du département), des mesures réglementaires de protection forte sont mises en place. Ainsi, en Haute-Garonne, ce sont :

  • 14 arrêtés préfectoraux de protection des biotopes (APPB) couvrant 2658ha,
  • deux réserves naturelles régionales portant sur 63 ha
    trois réserves biologiques couvrant 886ha de forêt (gérée par l’ONF)

Les espèces remarquables

En raison de leur endémisme ou de la position majoritaire de leurs populations dans ce département, la Haute-Garonne a une responsabilité importante pour la conservation des espèces remarquables suivantes :

  • l’Orchis lacté est une espèce d’orchidée qui bénéficie d’une protection régionale par arrêté ministériel du 30 décembre 2004. Souvent menacée par l’urbanisation et/ou l’agriculture, cette espèce est très rare et localisée en région méditerranéenne. Les populations actuellement connues sont principalement regroupées à l’ouest de Toulouse. Avec une soixantaine de stations, la Haute-Garonne est le département français où le nombre de populations est le plus élevé.
  • la Jacinthe de Rome est une plante d’Europe méridionale qui affectionne les pâturages, les prés de fauche, les terrains frais et humides (prairies humides, bords de ruisseaux). Elle est présente en Midi-Pyrénées dans les départements de l’Ariège, de la Haute-Garonne (est de l’agglomération toulousaine), du Gers, du Tarn et du Tarn et Garonne. Les stations botaniques sont actuellement menacées par les modifications de pratiques agricoles et pastorales, l’urbanisation et les infrastructures.
  • la Valériane grecque est une plante des milieux humides (prairies, tourbières, bois frais). On ne la rencontre en Midi-Pyrénées que dans quelques stations en Haute-Garonne, qui peuvent être menacées par des pratiques liées à la gestion de l’eau et des milieux humides.
  • la Loutre est un mammifère parfaitement amphibie. Sa présence est régulière dans le nord-est de l’Aveyron et du Lot ainsi que la Montagne Noire et dans le sud de la Haute-Garonne et de l’Ariège. La modification des milieux qu’elle fréquente (chenalisation, recalibrage, pollutions, produits phytosanitaires) ainsi que la chasse, le piégeage et les collisions sont à l’origine de sa forte régression.
  • le Desman des Pyrénées est un mammifère insectivore endémique des Pyrénées. Inféodé aux cours d’eaux où il vit, il est très sensible à la qualité de l’eau et à son débit et est menacé par la détérioration de son habitat (barrages, pollutions, activités de pleine nature).
  • le Vautour percnoptère est une espèce emblématique du patrimoine pastoral pyrénéen. C’est le plus petit des quatre vautours présents en Midi-Pyrénées et le seul migrateur. En région Midi-Pyrénées, il niche dans les départements des Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne et de l’Ariège, dans les secteurs de basse et moyenne montagne. C’est une espèce rare en France. De nombreuses menaces pèsent sur l’espèce, en particulier sur ses sites de reproduction (modification ou destruction de son habitat de nidification et des territoires où il collecte ses ressources alimentaires, abandon du pastoralisme extensif au profit d’un élevage, contamination chimique par les produits phytosanitaires).
  • le Lagopède alpin est une espèce d’oiseau de catégorie arctique. En Europe, l’espèce est présente en Ecosse et Scandinavie et plus au sud, elle a trouvé refuge de l’étage subalpin à alpin, dans l’arc alpin ou la chaîne pyrénéenne, dans des alternances de végétation rase (landes et pelouses) et d’éboulis. La remontée en altitude supérieure des boisements subalpins menace, sur le long terme, de réduire l’habitat de l’oiseau.
  • le Lézard pyrénéen est une espèce de reptile endémique des Pyrénées, inféodé aux étages subalpin et alpin de la chaîne. Strictement rupicole, le Lézard des Pyrénées fréquente les milieux rocheux riches en refuges (éboulis, cônes de déjections ou cordons morainiques) bien ensoleillés.
  • l’Azuré des mouillères est un papillon de la famille des Lycanidés. Sa survie dépend en effet de la présence obligatoire de deux hôtes : une plante, la Gentiane pneumonanthe qui est la seule espèce végétale sur laquelle pond l’Azuré et une fourmi qui va élever la chenille au sein de la fourmilière jusqu’à ce qu’elle se transforme en papillon adulte.
Pratiques et usages​

Même si le dynamisme des pôles urbains engendre une mutation progressive des surfaces cultivées en zones d’habitations et d’activités, le territoire de la Haute-Garonne est encore aujourd’hui majoritairement agricole.

Cette dominante agricole s’exprime aussi bien sur les terrains plats des fonds de vallées et des terrasses alluviales que sur les pentes douces des secteurs collinaires. À l’échelle du département, les types de cultures prépondérants sont les grandes cultures céréalières et oléagineuses (blé, maïs, soja, tournesol, sorgho, colza). Cet assolement se complète de cultures plus spécialisées selon les unités paysagères : prairies de fauche et pâturées sur la moitié sud du département, dans les secteurs collinaires et montagneux ; viticulture et arboriculture sur les terrasses du Frontonnais ; maraîchage sur la Garonne des Terrasses.

Ces parcelles agricoles, généralement de petite taille sur les coteaux, et plus vastes en fonds de vallées, constituent un paysage d’étendues cultivées ouvertes sur l’horizon, rythmé par les vues cadrées par les boisements épars ou le maillage bocager. C’est un paysage vivant, mouvant, aux couleurs et hauteurs de végétation changeantes.

Les activités d’élevage, qu’il s’agisse principalement de bovins, ovins, caprins ou plus ponctuellement de volailles et de chevaux, sont essentiellement situées au sud du département, sur les reliefs ou terrains accidentés et au climat plus rude, moins propices aux travaux culturaux. La polyculture-élevage et l’agropastoralisme sont encore bien installés sur les parties les plus montagneuses et le piémont pyrénéen, façonnant les paysages par le maintien de milieux ouverts, bien que l’on constate des dynamiques d’enfrichement liées à une certaine déprise agricole ou à une évolution des pratiques.

L’identité agricole du département s’exprime également par son bâti traditionnel (bordes lauragaises, fermes commingeoises, hangars en brique…), complété au fil du temps par des bâtiments contemporains, dont les volumes et les matériaux employés marquent les paysages.

Les grandes vallées du département (Garonne, Tarn, Ariège…), auparavant presque exclusivement dédiées à l’agriculture, constituent aujourd’hui le support des axes structurants, ferrés comme routiers, précurseurs au développement des activités.

Les activités industrielles et commerciales se sont en effet déployées au contact des infrastructures, notamment autoroutières, profitant d’une bonne accessibilité, d’un effet « vitrine » et de terrains plats et dégagés pour implanter leurs vastes bâtiments. Les entrées de villes sont aussi des sites privilégiés pour l’implantation de petites zones commerciales, qui complètent l’offre existante dans les centres-bourgs, et se caractérisent souvent par une faible qualité urbaine et paysagère, source de banalisation des paysages.

Si l’agglomération toulousaine concentre une bonne partie des activités tertiaires, avec le pôle de compétitivité « Aerospace Valley » dédié au secteur ASD (Aéronautique-Spatial-Défense), des pôles spécialisés (recherche, industrie pharmaceutique, plateforme logistique…) et des centres commerciaux majeurs, le reste du département est également porteur d’activités économiques, notamment sur la plaine de Revel, sur les vallées du Tarn et de la Garonne et dans le Sillon Lauragais.

L’exploitation des ressources locales (eau pour la production d’énergie, bois alimentant les scieries ou l’usine de pâte à papier de Saint-Gaudens, carrières d’extraction d’alluvions et de granulats, de marbre ou autre roche, argiles pour les briqueteries) se dissémine sur tout le territoire même si les vallées sont là encore souvent mises à profit.

Ces sites industriels et économiques sont des figures caractéristiques qui influent directement sur le paysage, de par leur emprise, leur silhouette et les vues qu’ils masquent ou qu’ils libèrent.

Les vallées des principaux cours d’eau ont également profité à l’installation de l’habitat, même si celui-ci plébiscite différentes implantations en fonction de la topographie des secteurs du département : en fond de vallée, proche des axes routiers et des cours d’eau, ou au contraire en position dominante, en sommet de relief ou à mi-pente. Cette diversité s’exprime également dans leur forme, tantôt dispersée au sein des paysages agricoles, tantôt groupée dans les centres bourgs et pôles urbains.

Souvent bien préservés, les centres historiques des différents villages présentent un riche patrimoine architectural et culturel, source d’attractivité touristique. Les communes du département ont su tirer profit de leurs atouts pour développer une offre touristique riche, contextualisée et qui, hormis quelques exceptions, est peu impactante sur le paysage.

L’agritourisme encore assez peu développé met en valeur les terroirs haut-garonnais quand le « tourisme vert » tire parti des richesses naturelles du territoire, notamment à travers la valorisation du panel de chemins de randonnée, d’itinéraires cyclables et de VTT, de sites d’escalade et plus largement des territoires de montagne propices à l’alpinisme ou au ski de randonnée. Les lacs, rivières et canaux sont aussi le support d’activités nautiques de baignade, de sports en eaux vives, de voile, de paddle, de canoë, d’aviron ou de pêche.

Si l’ensemble de ces activités est peu prégnant dans le grand paysage, les stations de ski implantées sur les massifs montagneux génèrent en revanche de réels impacts paysagers, par les remontées mécaniques elles-mêmes, mais également par les bâtiments d’accueil qui y sont liés.

CLIMAT

La Haute-Garonne est un département à la morphologie allongée, des coteaux de Montclar au nord-est, à la haute montagne du Luchonnais au sud-ouest, si bien qu’il est sous l’influence de trois climats majeurs, qui participent activement au façonnage des paysages haut-garonnais, orientent son occupation anthropique, et agissent sur ses écosystèmes.

Le climat aquitain du pays toulousain et de la vallée de la Garonne

Il s’agit d’un climat de type océanique doux, qui agit essentiellement sur l’agglomération toulousaine, la vallée de la Garonne et plus généralement la partie ouest du département.

Les vents d’ouest qui soufflent depuis le littoral atlantique, offrent aux unités les plus septentrionales un climat tempéré chaud, rythmé par un printemps pluvieux et assez frais, un été chaud et sec et un hiver anticyclonique assez froid mais peu neigeux.

Ce climat relativement modéré et humide au printemps est propice au développement d’une flore diversifiée et justifie aussi l’essor des pratiques agricoles variées au sein des unités paysagères sous son influence, des Coteaux de Montclar au nord à la Garonne du Comminges plus au sud.

Le climat méditerranéen du Lauragais

C’est un climat qui domine la partie est et sud-est de la Haute-Garonne, notamment les collines ouvertes et resserrées du Lauragais, le sillon du Lauragais, et la vallée de l’Ariège.

Ce climat se caractérise par des précipitations rares mais parfois violentes, des hivers doux mais de hautes températures estivales souvent issues des effets du vent d’Autan. Ce vent, orienté sud-est et canalisé par les vallées du Lauragais et de l’Ariège, peut être frais et sec en conditions anticycloniques (« l’autan blanc »), ou assez chaud et chargé d’humidité lorsqu’il s’inscrit en continuité d’un système dépressionnaire (« l’autan noir »), mais ne s’accompagne que rarement de pluie du fait de l’effet de foehn généré par les Pyrénées et les Corbières.

Il induit un effet d’assèchement sur les couches superficielles du sol, ce qui influence la palette végétale à même de se développer, qui est alors à tendance thermophile aux affinités méditerranéennes, ainsi que la couleur des feuillages légèrement jaunis. Il rafraîchit toutefois l’atmosphère en été (en particulier la nuit) et la réchauffe en hiver, apportant ainsi d’avantage de confort de vie aux habitants du Lauragais et même de la Métropole toulousaine.

Dans une certaine mesure, cet effet de ventilation épargne par ailleurs Toulouse des pics de pollution durables enregistrés dans d’autres grandes villes de France.

Le climat de montagne du Comminges et du Volvestre haut-garonnais

Ce climat, installé sur les unités paysagères du sud, telles que les Petites Pyrénées, le Comminges pré-pyrénéen, la Montagne Garonnaise ou encore la Haute Montagne du Luchonnais, présente des températures plus froides et des précipitations plus importantes et plus neigeuses qu’en plaine.

Ce climat s’explique notamment par les altitudes contrastées s’élevant jusqu’à 3222 m pour le plus haut pic de la haute montagne haut-garonnaise, le Pic Perdiguère. Ces altitudes et les reliefs plus accidentés du sud du département concentrent en outre des orages plus fréquents.

L’effet de fœhn se fait néanmoins sentir, ainsi, même si le climat y est plus froid et plus humide dans les unités paysagères du Comminges et du Volvestre au nord des Pyrénées, il reste plus clément que sur la partie sud.

Ce climat de montagne, de plus en plus marqué à mesure que l’on s’avance au cœur des Pyrénées, contribue à l’installation du gradient végétal nord-est/sud-ouest, où les prairies d’estives, les plantes herbacées endémiques et adaptées au froid et au couvert neigeux ainsi que les conifères prennent peu à peu la place des parcelles cultivées et des arbres feuillus et offre une nouvelle facette au paysage du département.

Les précipitations du département

Si certaines années sont sèches, comme ce fut le cas en 1967 avec seulement 370 mm enregistrés en Haute-Garonne, d’autres peuvent être particulièrement pluvieuses, comme en 1993 avec plus de 1000 mm de précipitations. La Haute-Garonne reste néanmoins un territoire assez sec, avec un déficit pluviométrique chronique de 400 mm et plus de 200 jours d’ensoleillement par an en moyenne.

Les pluies abondantes de printemps et les orages d’été parviennent toutefois à recharger les nappes et les cours d’eau, si bien que des épisodes de fortes crues peuvent avoir lieu en vallée du Tarn ou de la Garonne et causer de nombreux dégâts sur les habitations et les cultures environnantes.

Les Pyrénées et le Massif central possèdent un effet régulateur, ou du moins génèrent un gradient de précipitations plus important des plaines vers les montagnes.

approche historique

Les éléments ici présentés ne relèvent pas d’une volonté d’exhaustivité, mais posent quelques repères historiques influençant directement ou indirectement les paysages du département.

Si l’Histoire de la Haute-Garonne trouve ses origines au Paléolithique avec l’installation des premiers hommes, son territoire n’a eu de cesse d’évoluer au fil des siècles, profondément marqué par l’Histoire de France et les spécificités régionales, tant géographiques que politiques.

L’occupation du sol, la distribution des infrastructures, les pôles d’habitat, les tropismes économiques… sont le fruit de cette Histoire, témoins de nombreuses dynamiques plurielles voire chaotiques au fil des siècles.

Repères historiques
En territoire haut-garonnais

- 500 000

Premières traces humaines

- 6 000

Développement de l’agriculture

- 5 000

Sédentarisation et premiers témoignages de déforestation

- 300 / - 200

Concentration de l’habitat avec l’arrivée des Volques Tectosages

- 300 / - 200

Grande activité commerçante à Tolosa (Toulouse)

- 100

Premières apparitions de la brique dans l’habitat, empierrement des chemins…

- 72

Cité Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges)

14

Construction de la Via Aquitania entre Bordeaux, Toulouse et Narbonne

900 / 1 000

Essor urbain

1 000

Apparition des tours à signaux

1 100

Reconstruction des édifices religieux selon l’art roman

1 200 / 1 300

Apparition des bastides

1 300

Apparition du style gothique méridional, du clocher-tour et du clocher-mur

1 500 / 1600

Culture du Pastel dans le Lauragais

1 667 / 1 681

Construction du Canal du Midi

1 700

Utilisation de la brique dans les constructions en ville

1790, puis 1 808

Création et finalisation du Département de la Haute-Garonne

1 830 / 1 856

Construction du Canal latéral à la Garonne

1 831

Première voie ferrée entre Toulouse et Montauban

1 850

Début de l’âge d’or du thermalisme

1 860

Révolution urbaine, embellissement des villes et villages

1 917

Première usine aéronautique

1 960

Modernisation de l’agriculture, développement des industries de pointe, tertiarisation

carte d'identité

220

hab/km²

1 385 122

habitants

19 Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) concernés

Toulouse Métropole
Communauté d’Agglomération Le Muretain Agglo
Communauté d’Agglomération du Sicoval
Communauté de Communes Coeur et Coteaux du Comminges
Communauté de Communes de la Save au Touch
Communauté de Communes des Terres du Lauragais
Communauté de Communes Coeur de Garonne
Communauté de Communes des Hauts-Tolosans
Communauté de Communes du Bassin Auterivain Haut-Garonnais
Communauté de Communes du Volvestre
Communauté de Communes du Frontonnais
Communauté de Communes Lauragais Revel Sorezois
Communauté de Communes des Coteaux du Girou
Communauté de Communes des Coteaux Bellevue
Communauté de Communes Cagire Garonne Salat
Communauté de Communes Val’Aïgo
Communauté de Communes Pyrénées Haut Garonnaises
Communauté de Communes de la Gascogne Toulousaine
Communauté de Communes Tarn-Agout

586 communes

Agassac
Aignes
Aigrefeuille
Alan
Albiac
Ambax
Anan
Antichan-de-Frontignes
Antignac
Arbas
Arbon
Ardiège
Arguenos
Argut-Dessous
Arlos
Arnaud-Guilhem
Artigue
Aspet
Aspret-Sarrat
Aucamville
Aulon
Auragne
Aureville
Auriac-sur-Vendinelle
Auribail
Aurignac
Aurin
Ausseing
Ausson
Aussonne
Auterive
Auzas
Auzeville-Tolosane
Auzielle
Avignonet-Lauragais
Ayguesvives
Azas
Bachas
Bachos
Bagiry
Bagnères-de-Luchon
Balesta
Balma
Barbazan
Baren
Bax
Baziège
Bazus
Beauchalot
Beaufort
Beaumont-sur-Lèze
Beaupuy
Beauteville
Beauville
Beauzelle
Belberaud
Belbèze-de-Lauragais
Belbèze-en-Comminges
Bélesta-en-Lauragais
Bellegarde-Sainte-Marie
Bellesserre
Benque
Benque-Dessous-et-Dessus
Bérat
Bessières
Bezins-Garraux
Billière
Binos
Blagnac
Blajan
Bois-de-la-Pierre
Boissède
Bondigoux
Bonrepos-Riquet
Bonrepos-sur-Aussonnelle
Bordes-de-Rivière
Boudrac
Bouloc
Boulogne-sur-Gesse
Bourg-d’Oueil
Bourg-Saint-Bernard
Boussan
Boussens
Boutx
Bouzin
Bragayrac
Brax
Bretx
Brignemont
Bruguières
Burgalays
Buzet-sur-Tarn
Cabanac-Cazaux
Cabanac-Séguenville
Cadours
Caignac
Calmont
Cambernard
Cambiac
Canens
Capens
Caragoudes
Caraman
Carbonne
Cardeilhac
Cassagnabère-Tournas
Cassagne
Castagnac
Castagnède
Castanet-Tolosan
Castelbiague
Castelgaillard
Castelginest
Castelmaurou
Castelnau-d’Estrétefonds
Castelnau-Picampeau
Castéra-Vignoles
Casties-Labrande
Castillon-de-Larboust
Castillon-de-Saint-Martory
Cathervielle
Caubiac
Caubous
Caujac
Cazac
Cazarilh-Laspènes
Cazaril-Tambourès
Cazaunou
Cazaux-Layrisse
Cazeaux-de-Larboust
Cazeneuve-Montaut
Cazères
Cépet
Cessales
Charlas
Chaum
Chein-Dessus
Ciadoux
Cier-de-Luchon
Cier-de-Rivière
Cierp-Gaud
Cintegabelle
Cirès
Clarac
Clermont-le-Fort
Colomiers
Cornebarrieu
Corronsac
Coueilles
Couladère
Couret
Cox
Cugnaux
Cuguron
Daux
Deyme
Donneville
Drémil-Lafage
Drudas
Eaunes
Empeaux
Encausse-les-Thermes
Eoux
Escalquens
Escanecrabe
Escoulis
Espanès
Esparron
Esperce
Estadens
Estancarbon
Esténos
Eup
Fabas
Falga
Fenouillet
Figarol
Flourens
Folcarde
Fonbeauzard
Fonsorbes
Fontenilles
Forgues
Fos
Fougaron
Fourquevaux
Francarville
Francazal
Francon
Franquevielle
Fronsac
Frontignan-de-Comminges
Frontignan-Savès
Fronton
Frouzins
Fustignac
Gagnac-sur-Garonne
Gaillac-Toulza
Galié
Ganties
Garac
Gardouch
Gargas
Garidech
Garin
Gauré
Gémil
Génos
Gensac-de-Boulogne
Gensac-sur-Garonne
Gibel
Gouaux-de-Larboust
Gouaux-de-Luchon
Goudex
Gourdan-Polignan
Goutevernisse
Gouzens
Goyrans
Gragnague
Gratens
Gratentour
Grazac
Grenade
Grépiac
Guran
Herran
His
Huos
Issus
Izaut-de-l’Hôtel
Jurvielle
Juzes
Juzet-de-Luchon
Juzet-d’Izaut
La Magdelaine-sur-Tarn
La Salvetat-Lauragais
La Salvetat-Saint-Gilles
Labarthe-Inard
Labarthe-Rivière
Labarthe-sur-Lèze
Labastide-Beauvoir
Labastide-Clermont
Labastide-Paumès
Labastide-Saint-Sernin
Labastidette
Labège
Labroquère
Labruyère-Dorsa
Lacaugne
Lacroix-Falgarde
Laffite-Toupière
Lafitte-Vigordane
Lagarde
Lagardelle-sur-Lèze
Lagrâce-Dieu
Lagraulet-Saint-Nicolas
Lahage
Lahitère
Lalouret-Laffiteau
Lamasquère
Landorthe
Lanta
Lapeyrère
Lapeyrouse-Fossat
Larcan
Laréole
Larra
Larroque
Lasserre-Pradère
Latoue
Latour
Latrape
Launac
Launaguet
Lautignac
Lauzerville
Lavalette
Lavelanet-de-Comminges
Lavernose-Lacasse
Layrac-sur-Tarn
Le Born
Le Burgaud
Le Cabanial
Le Castéra
Le Cuing
Le Faget
Le Fauga
Le Fousseret
Le Fréchet
Le Grès
Le Pin-Murelet
Le Plan
Lécussan
Lège
Léguevin
Les Tourreilles
Lescuns
Lespinasse
Lespiteau
Lespugue
Lestelle-de-Saint-Martory
Lévignac
Lherm
Lieoux
Lilhac
L’Isle-en-Dodon
Lodes
Longages
Loubens-Lauragais
Loudet
Lourde
L’Union
Luscan
Lussan-Adeilhac
Lux
Mailholas
Malvezie
Mancioux
Mane
Marignac
Marignac-Lasclares
Marignac-Laspeyres
Marliac
Marquefave
Marsoulas
Martisserre
Martres-de-Rivière
Martres-Tolosane
Mascarville
Massabrac
Mauran
Mauremont
Maurens
Mauressac
Maureville
Mauvaisin
Mauvezin
Mauzac
Mayrègne
Mazères-sur-Salat
Melles
Menville
Mérenvielle
Mervilla
Merville
Milhas
Mirambeau
Miramont-de-Comminges
Miremont
Mirepoix-sur-Tarn
Molas
Moncaup
Mondavezan
Mondilhan
Mondonville
Mondouzil
Monès
Monestrol
Mons
Montaigut-sur-Save
Montastruc-de-Salies
Montastruc-la-Conseillère
Montastruc-Savès
Montauban-de-Luchon
Montaut
Montberaud
Montbernard
Montberon
Montbrun-Bocage
Montbrun-Lauragais
Montclar-de-Comminges
Montclar-Lauragais
Mont-de-Galié
Montégut-Bourjac
Montégut-Lauragais
Montespan
Montesquieu-Guittaut
Montesquieu-Lauragais
Montesquieu-Volvestre
Montgaillard-de-Salies
Montgaillard-Lauragais
Montgaillard-sur-Save
Montgazin
Montgeard
Montgiscard
Montgras
Montjoire
Montlaur
Montmaurin
Montoulieu-Saint-Bernard
Montoussin
Montpitol
Montrabé
Montréjeau
Montsaunès
Mourvilles-Basses
Mourvilles-Hautes
Moustajon
Muret
Nailloux
Nénigan
Nizan-Gesse
Noé
Nogaret
Noueilles
Odars
Ondes

Ore
Palaminy
Paulhac
Payssous
Péchabou
Pechbonnieu
Pechbusque
Péguilhan
Pelleport
Peyrissas
Peyrouzet
Peyssies
Pibrac
Pin-Balma
Pinsaguel
Pins-Justaret
Plagne
Plagnole
Plaisance-du-Touch
Pointis-de-Rivière
Pointis-Inard
Polastron
Pompertuzat
Ponlat-Taillebourg
Portet-d’Aspet
Portet-de-Luchon
Portet-sur-Garonne
Poubeau
Poucharramet
Pouy-de-Touges
Pouze
Préserville
Proupiary
Prunet
Puydaniel
Puymaurin
Puysségur
Quint-Fonsegrives
Ramonville-Saint-Agne
Razecueillé
Rebigue
Régades
Renneville
Revel
Rieucazé
Rieumajou
Rieumes
Rieux-Volvestre
Riolas
Roquefort-sur-Garonne
Roques
Roquesérière
Roquettes
Rouède
Rouffiac-Tolosan
Roumens
Sabonnères
Saccourvielle
Saiguède
Saint-Alban
Saint-André
Saint-Araille
Saint-Aventin
Saint-Béat-Lez
Saint-Bertrand-de-Comminges
Saint-Cézert
Saint-Christaud
Saint-Clar-de-Rivière
Sainte-Foy-d’Aigrefeuille
Sainte-Foy-de-Peyrolières
Sainte-Livrade
Saint-Élix-le-Château
Saint-Élix-Séglan
Saint-Félix-Lauragais
Saint-Ferréol-de-Comminges
Saint-Frajou
Saint-Gaudens
Saint-Geniès-Bellevue
Saint-Germier
Saint-Hilaire
Saint-Ignan
Saint-Jean
Saint-Jean-Lherm
Saint-Jory
Saint-Julia
Saint-Julien-sur-Garonne
Saint-Lary-Boujean
Saint-Laurent
Saint-Léon
Saint-Loup-Cammas
Saint-Loup-en-Comminges
Saint-Lys
Saint-Mamet
Saint-Marcel-Paulel
Saint-Marcet
Saint-Martory
Saint-Médard
Saint-Michel
Saint-Orens-de-Gameville
Saint-Paul-d’Oueil
Saint-Paul-sur-Save
Saint-Pé-d’Ardet
Saint-Pé-Delbosc
Saint-Pierre
Saint-Pierre-de-Lages
Saint-Plancard
Saint-Rome
Saint-Rustice
Saint-Sauveur
Saint-Sulpice-sur-Lèze
Saint-Thomas
Saint-Vincent
Sajas
Saleich
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Sarrecave
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Sauveterre-de-Comminges
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