Unité paysagère

Le Sillon Lauragais

Situé à l’est du département, au cœur du Pays Lauragais, le Sillon Lauragais est un fin couloir cultivé et ouvert entre l’agglomération toulousaine et son urbanisation étalée au nord-ouest, et le Seuil de Naurouze au sud-est, à la limite du département de l’Aude.

Au-delà, il s’évase pour s’ouvrir sur un territoire plus large.

identité paysagère

Les éléments de paysages

qui construisent l'identité paysagère de l'unité

Bordé au nord par les Collines Ouvertes du Lauragais et au sud par les Collines Resserrées du Lauragais, le sillon s’impose en un trait d’union structurant entre le bassin atlantique et le bassin méditerranéen.

Des voies de communication stratégiques y sont regroupées : le Canal du Midi, l’autoroute des deux mers (A61), la Route Nationale 113 ou encore la voie ferrée de Toulouse vers la Méditerranée, en témoignages de cette attractivité.

Le paysage linéaire du sillon Lauragais est marqué par une polyculture omniprésente, qui s’illustre par ses grandes parcelles céréalières largement optimisées par un remembrement qui n’a laissé que peu d’espaces d’expression aux haies, bosquets et arbres isolés.

C’est un paysage « vitrine » d’openfield, qui s’offre en un portrait séduisant d’une ruralité active et productive, par le rapport parfois très direct entre la terre travaillée et les voies de communication, par ses visages changeants et colorés au gré des saisons, par la sensation d’un espace aéré et étendu, alors même qu’il reste très étroit rapporté au pays qu’il traverse.

C’est également un paysage structuré, avec une trame parcellaire simple et lisible, calée par les alignements d’arbres qui surlignent les axes de communication.

C’est enfin un paysage qui s’affirme en écrin du Canal du Midi, pépite technique et paysagère, dont les alignements encore majoritairement constitués de platanes, serpentent avec grâce et force.

Outre cette fonction de marqueur intemporel dans les perceptions proches et lointaines, le Canal du Midi fait état de son propre paysage, en s’offrant à la promenade et à la contemplation.

Caractérisation des paysages

  • Une plaine d’effondrement bornée au nord et au sud par un système collinaire ouvert à resserré ;
  • Une structure linéaire où se côtoient des infrastructures majeures de déplacement ;
  • Des grandes parcelles de polyculture de type openfield ;
  • Une agriculture active et très productive ;
  • Une strate arborée généralement faiblement représentée, mais concentrée autour des infrastructures ;
  • Des exploitations agricoles constituées de petits regroupements bâtis disséminés en fond de vallée ;
  • Un réseau hydrographique dominé par le Canal du Midi et l’Hers-Mort ;
  • Une ligne de partage des eaux entre le bassin atlantique et le bassin méditerranéen, différenciés au Seuil de Naurouze ;
  • Des pôles d’habitat parfois constitués en fond de vallée (Baziège, Villenouvelle, Villefranche-de-Lauragais), souvent installés sur les coteaux (Montlaur, Donneville, Montgiscard, Montgaillard-Lauragais, Renneville, Avignonet-Lauragais), avec une nette tendance à l’étalement.

Palette de couleurs, reflets de diversité

  • Les verts et jaunes des cultures selon la saisonnalité ;
  • Les bruns des terres labourées ;
  • Le vert intense des alignements d’arbres ;
  • Les différentes nuances de rouge de la brique et des tuiles ;
  • Les tons pierre des enduits ;
  • Le bleu et le gris des volets ;
  • Le vert d’eau du Canal du Midi ;
  • Les bleus changeants du ciel omniprésent.
Bloc Diag – SIL-LAU
Ferme traditionnelle (borde), isolée à proximité de l’A61
L’étalement urbain en marche
Exploitation agricole en fond de vallée
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Motifs paysagers – SL
Une agriculture active et productive, avec comme témoins de cette prospérité des domaines et châteaux
Les exploitations agricoles et leur bâti disséminé en fond de vallée et sur les versants
La structure linéaire de la vallée et ses rubans d’infrastructures : le Canal du Midi bordé de ses platanes, l’A61 et un peu loin la voie ferrée
Les pôles d’habitat sur les versants ou en crête d’où se détache le clocher mur de leur église
La structure linéaire de la vallée et ses rubans d’infrastructures : le Canal du Midi bordé de ses platanes, l’A61 et un peu loin la voie ferrée
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CE QUI FAIT PAYSAGE - LE SOCLE SUPPORT

Sols, relief, eau & végétation​

Identification des caractères physiques de l'unité

Le sillon lauragais est un bassin sédimentaire de molasses issues de l’érosion des Pyrénées. Son socle géologique est commun à l’ensemble géographique du Lauragais.

Le sillon lauragais est aussi appelé la gouttière de l’Hers, du nom de la rivière qui parcourt son fond de vallée.

Contrairement à beaucoup de vallées, ce n’est pas le cours d’eau qui a creusé les sols. La gouttière de l’Hers est un affaissement d’un bloc molassique.

Cet effondrement est la conséquence d’une faille qui a occasionné l’affaissement des couches supérieures. À la suite de cet affaissement, l’Hers a trouvé son chemin avant de rejoindre la Garonne au nord de Toulouse.

Le fond de vallée s’est couvert d’alluvions d’origine locale, issues de l’érosion des versants, au quaternaire (sols récents). Les limons arrachés à la molasse ont recouvert les couches d’argile tourbeuse.

Ils construisent des sols hydromorphes, ces terres étaient d’ailleurs des zones marécageuses avant d’être occupées par l’Homme.

Les versants de la vallée se couvrent de colluvions. Ces sols facilement érodables sont en constante évolution, sculptés par les processus d’érosion et de sédimentation.

Les sols bruns sur alluvions modernes, résultat de ce processus, sont caractéristiques et prennent le nom de terreforts. En plus d’être lourds et fertiles, ils sont homogènes et présentent une bonne rétention en eau.

Leur potentiel agronomique est excellent.

Les versants du sillon appartiennent à l’ensemble collinaire du Lauragais. Les bancs de calcaire incrustés aux molasses construisent la structure du relief.

En sommet des collines se trouvent les sols squelettiques, superficiels, sur les marnes. Parce que moins fertiles, les villages s’y sont principalement construits.

En bas des pentes, les sols de la plaine sont profonds, riches et homogènes, avec une bonne rétention en eau. Ils sont propices à l’agriculture avec d’excellents rendements.

Les sols marécageux, une fois « assainis » par un réseau de canaux, ont déterminé les logiques d’implantation.

La morphologie de l’unité paysagère est simple et homogène, composée d’une vallée peu large, environ 2 km, mais régulière. Profitant de l’effondrement de son socle, l’Hers Mort s’est insinué dans la gouttière ainsi formée.

La vallée prend une orientation sud-est / nord-ouest.

Avec une altitude moyenne en fond de vallée de l’ordre de 165m, pour une amplitude d’à peine 40m, le Sillon Lauragais fait figure de plat pays, bordé au nord et au sud par des collines en surplomb de moins de 100m.

Associée à la qualité agronomique des sols, cette configuration explique l’occupation majoritairement agricole du Sillon Lauragais et les caractéristiques générales des parcelles, optimisées pour favoriser la mécanisation et les rendements.

Le profil de la vallée a donné l’opportunité à des activités de se déployer, profitant de vastes étendues planes. Baziège, Villenouvelle et Villefranche-de-Lauragais ont développé leur habitat et activités directement en plaine.

Le profil en travers emprunte le caractère dissymétrique caractéristique des vallées du Lauragais. Les versants exposés aux pluies sont ainsi plus abrupts car soumis à des phénomènes d’érosion plus marqués.

Le Sillon Lauragais installe la transition entre les deux systèmes collinaires qui le bordent :

  • Les Collines Ouvertes du Lauragais au nord, buttes allongées, animées d’ondulations douces.
  • Les Collines Resserrées du Lauragais au sud caractérisées par un enchevêtrement de creux et de bosses.

Les points hauts et lignes de crêtes sont atteints par le biais de pentes généralement faiblement marquées :

  • Au nord, l’altitude moyenne en rive du sillon est d’environ 245m, avec un point haut au niveau de Montgaillard-Lauragais ;
  • Au sud, l’altitude moyenne est d’environ 210m, avec un point haut au droit du centre-bourg de Montesquieu-Lauragais.

Au cœur de ce système, les infrastructures s’inscrivent de façon linéaire et parallèle, à l’exception du Canal du Midi qui serpente « librement ».

La présente unité paysagère constitue le trait d’union entre les Collines Resserrées et les Collines Ouvertes du Lauragais. C’est une ouverture et une respiration dans le paysage.

La topographie plane et l’étroitesse de la vallée de l’Hers-Mort et du ruisseau du Marès définissent le Sillon Lauragais.

Ces deux cours d’eau sont la colonne vertébrale de l’unité paysagère et sont alimentés par de nombreux ruisseaux transversaux.

La frange ouest du sillon est quant à elle matérialisée par le canal du Midi, un ouvrage hydraulique parmi tous les cours d’eau naturels de l’unité.

Trois typologies de cours d’eau

  • Le ruisseau en zone agricole

Ce type de cours d’eau est relativement mince et encaissé, d’une largeur ne dépassant pas 5m. Il se lit par le cortège végétal qui l’accompagne.

L’eau est visible, mais est souvent camouflée sous un épais couvert végétal. Ses berges peuvent être encaissées ou bien être larges et en pente douce, accueillant des strates plus basses.

  • Le ruisseau en zone urbanisée

La largeur de ce type de ruisseau est sensiblement identique à celle du ruisseau en zone agricole mais ses berges sont maçonnées et lui confèrent un profil plus contenu.

Des murets béton soutiennent ses berges et dirigent son cours. Quelques arbres de petit développement et une végétation basse et rupestre habillent les berges.

  • Le canal

Son tracé est anthropique et sa largeur de 20m environ est maîtrisée et constante.

Ses berges sont contenues et profilées mais peu minéralisées et s’accompagnent d’alignements d’arbres plantés dès sa construction pour apporter de l’ombrage le long des chemins de halage.

L’unité paysagère du Sillon Lauragais accueille peu d’espaces naturels, conséquence du développement de grandes parcelles d’agriculture intensive.

Ce type d’agriculture est responsable de la diminution des haies, fossés, talus… riches en biodiversité.

Les rares espaces boisés se situent sur les versants les plus pentus, en pied de coteaux et le long des cours d’eau. Ce sont les ripisylves le long de l’Hers-Mort et de quelques ruisseaux et les plantations le long du canal du Midi.

Ces boisements linéaires, même si leur biodiversité n’est pas riche, constituent autant de corridors écologiques.

Les espaces les plus remarquables sont liés au canal du Midi et à ses alignements de platanes ou de chênes pubescents.

Ces alignements formés d’arbres de grande taille sont favorables à une faune arboricole (chauves-souris, avifaune,…) et constitue un corridor boisé notable.

Le canal maintient aussi un certain nombre de milieux humides remarquables : des berges herbeuses et, au-delà, des prairies humides et des prairies de fauche bien conservées.

Tous ces milieux sont riches en espèces floristiques à enjeux. Enfin, la présence d’eau fournit une forte potentialité concernant une faune riche et variée : reptiles, amphibiens, oiseaux, mollusques, libellules…

Les bords du Sillon Lauragais offrent quelques coteaux, non cultivés car trop pentus, où se développent « en mosaïque » des bosquets isolés, des landes et garrigues ainsi que des milieux ouverts de pelouses sèches.

A l’est du sillon, en limite avec l’Aude, ces coteaux sont particulièrement riches en plantes à tendance méditerranéenne et en orchidées. Ces secteurs possèdent aussi de fortes potentialités concernant la faune à tendance méditerranéenne.

CE QUI FAIT PAYSAGE - LES ACTIONS DE L'HOMME

Activités économiques, infrastructures, bâti & architecture ​

Qualification des marqueurs d'anthropisation du territoire

Le couloir du Sillon Lauragais a porté très tôt des axes de communication fondateurs de son développement et de son rayonnement.

Dès l’occupation celte et romaine, les sols alluvionnaires riches et fertiles ont été cultivés (blé notamment).

La Via Narbonensis permettait le commerce entre Toulouse et Narbonne et au-delà la Méditerranée.

Puis d’autres voies ont été construites, fluviales et routières : le canal du Midi puis l’autoroute A61.

L’agriculture

Le Sillon Lauragais a été de tous temps une terre d’agriculture. Ses paysages sont encore aujourd’hui l’illustration de cette économie.

L’agriculture y est intensive basée en majorité sur la culture du blé dur mais aussi celles du tournesol, du soja, du colza et dans une moindre mesure le maïs.

L’agriculture construit un paysage avec ses éléments caractéristiques : les silos, les hangars agricoles et les canaux.

A l’origine ouvrages dimensionnés pour une agriculture vivrière, l’agriculture intensive en a changé les échelles ; les parcelles s’agrandissent tout comme les bâtiments d’exploitation.

Les silhouettes reconnaissables des silos deviennent monumentales, à l’échelle de la capacité de production de la vallée.

L’industrie agro-alimentaire est un des piliers de la richesse économique, portée par des pôles de compétitivité.

Il y a cependant une évolution dans les pratiques agricoles. Les circuits courts se développent et redonnent à l’agriculture une dimension locale.

Les activités artisanales et commerciales

La présence de l’A61 est porteuse pour l’implantation d’entreprises. Villefranche-de-Lauragais, mais aussi Baziège, offrent plusieurs zones d’activités, aux secteurs diversifiés : services, production et transformation.

Cette desserte routière a profité aux plateformes logistiques de grandes enseignes commerciales et celles de transport.

La conséquence directe sur les paysages est l’apparition de bâtis volumineux dont les abords sont très souvent dénués de tout aménagement.

Si le Sillon Lauragais est sous l’influence de l’aire toulousaine, l’unité paysagère peut se prévaloir d’une vitalité économique.

Le SCoT du Lauragais positionne en effet Villefranche-de-Lauragais en tant que pôle d’équilibre.

L’offre commerciale est fournie, bien que les grandes zones commerciales de l’agglomération toulousaine soient proches comme celles de Labège.

Les activités tertiaires

Le processus de tertiarisation est engagé : les emplois dans le commerce et les services supplantent ceux agricoles.

Villefranche-de-Lauragais et Baziège captent l’essentiel des activités.

Le tourisme

C’est sans aucun doute la deuxième économie de l’unité paysagère.

Le canal du Midi porte cette attractivité mais le tourisme profite d’une diversité patrimoniale exceptionnelle.

Elle est architecturale, paysagère et humaine au travers de savoir-faire traditionnels et d’une Histoire.

Les guerres de religion, le catharisme, la Croisade des Albigeois sont autant d’événements historiques qui ont façonné ces terroirs. Ils ont laissé de nombreux monuments témoins.

Le canal du Midi est le moteur du tourisme. Classé Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1996, il promeut un tourisme culturel mais aussi sportif.

Il est autant porteur de promenades pédestres et fluviales que d’histoires et de découvertes.

La diversité patrimoniale est aussi celle des bastides, des clochers-murs, des châteaux, des bourgs et villages, ou des paysages que de nombreux chemins de randonnée donnent à parcourir.

Les routes et voies de desserte

Le Sillon Lauragais présente un maillage routier principal orienté selon un axe nord-ouest / sud-est, du fait d’un tropisme vers l’agglomération toulousaine, avec :

  • l’A61 entre Toulouse et Narbonne, qui s’insère à l’extrémité est de l’unité paysagère ;
  • la RD 813 entre Auzeville Tolosane et Avignonet-Lauragais, présentant le même axe que l’autoroute ;

D’autres axes, de moindre importance, traversent l’unité paysagère du nord au sud. Ce maillage de voies secondaires réparti de manière plus homogène complète l’ensemble.

Les axes principaux, souvent rectilignes et principalement situés en fond de vallée, sont le plus souvent bordés d’alignements d’arbres, ininterrompus sur de larges sections, à l’image des routes rayonnant autour de Villefranche-de-Lauragais. C’est également le cas de certaines entrées de ville, faisant de ces alignements un marqueur fort de ce territoire. Dans cet espace plat, la végétation d’accompagnement révèle les infrastructures, à l’image du cordon végétal le long de l’autoroute.

La voie ferrée

Autre axe de déplacement, la voie ferrée reliant Toulouse à Narbonne dessert les principales villes de l’unité paysagère, Villefranche-de-Lauragais notamment. Son tracé suit la RD 813 sur une grande partie, son empreinte visuelle est présente localement malgré la végétalisation des abords.

Les infrastructures énergétiques

La planéité du terrain rend visible les imposantes lignes à haute-tension traversant les parcelles cultivées. Leur impact visuel est limité aux proches environs, depuis la plaine agricole à proximité de Baziège, pour les lignes haute-tension et très haute-tension. Elles s’effacent grâce aux boisements épars dans les perceptions plus lointaines.

Comme sur les autres terres du Lauragais, le potentiel éolien et solaire est important compte tenu du fort taux d’ensoleillement et de vents fréquents. La production photovoltaïque se concentre au sud-est de l’unité paysagère dans les environs d’Avignonet-Lauragais. Quant aux éoliennes, elles se dressent sur les crêtes du sillon à Avignonet-Lauragais. Energie renouvelable, elle suscite autant d’adhésion que de rejet.

Les différentes formes bâties se répartissent de manière relativement homogène sur l’unité paysagère, même si elles se concentrent un peu plus en rive nord du sillon.

L’habitat traditionnel prend la forme de villes et villages groupés et de bâti (principalement agricole) disséminé.

Pour les regroupements, différents types d’implantation existent, en lien avec la topographie :

  • les villes situées en fond de vallées ne sont pas les plus répandues, même si elles représentent une part importante de l’habitat (ex : Villefranche-de-Lauragais, Baziège…). Plutôt implantées en pied de coteau, elles ont profité des surfaces planes et de la proximité d’axes de déplacement majeurs pour se développer.
  •  les villages implantés sur les coteaux sont plus nombreux, que ce soit sur les versants (Gardouch, Avignonet-Lauragais…) ou parfois en zone de crête (Montesquieu-Lauragais, Renneville). Cette position dominante permet également de réserver les terres plus riches de fond de vallée à l’agriculture.

Si la plupart des villages sont constitués d’un noyau dense et groupé sans agencement particulier, il existe également un certain nombre de bastides (Montesquieu-Lauragais, Villefranche-de-Lauragais, Villenouvelle).

Ce sont des villes nouvelles typiques du Sud-Ouest, organisées autour d’une place centrale de forme rectangulaire, à partir de laquelle s’ordonnent des îlots également rectangulaires limités par des rues se croisant à angles droits et partant de chaque angle de la place centrale.

Ces formes traditionnelles ont tendance à s’effacer au profit de formes récentes standardisées.

Le dynamisme économique dont profite l’unité paysagère par sa proximité avec l’aire toulousaine, la présence d’infrastructures majeures et d’un pôle urbain autour de Villefranche-de-Lauragais fait peser sur les paysages une certaine pression.

Celle-ci se traduit par les quartiers pavillonnaires établis en périphérie des villes, en particulier sur les espaces de fond de vallée, et par les zones d’activités implantées sur ces étendues planes.

Révélatrices des ressources locales et du sol argilo-calcaire de ce territoire, les constructions traditionnelles au sens large (habitations, pigeonniers, édifices religieux…) recourent principalement à la brique, souvent cuite (foraine) mais aussi présente sous forme crue (teinte plus claire), apparente ou enduite. Le galet roulé appareillé à du mortier et les enduits viennent compléter les matériaux.

A ces matériaux traditionnels s’ajoute dans une moindre mesure le bois des maisons à colombages, que l’on peut encore rencontrer ponctuellement dans certains bourgs anciens, à l’image d’Avignonet-Lauragais.

La borde lauragaise

C’est encore ici le territoire de la borde lauragaise ou borde céréalière, expression traditionnelle de la ferme apparue au XVIIIe siècle. Long volume unique sous un toit à deux pentes, il regroupe le logement et les locaux d’exploitation.

La façade est presque toujours orientée au sud ou sud-est. Le pignon est ou ouest exposé aux pluies et aux vents est aveugle.

La borde s’installe en crête ou sur un replat, réservant ainsi les terres fertiles à l’agriculture.

Le bâti récent

Du fait d’une large attractivité de cette partie du territoire liée notamment à la proximité de l’Agglomération Toulousaine, et à la présence de plusieurs infrastructures de transports, les constructions récentes se multiplient en périphérie des villes (Montgiscard, Baziège, Villefranche-de-Lauragais…).

Ces espaces nouvellement urbanisés se composent de pavillons individuels ou bien d’habitat collectif bas.

Peu d’exemples de constructions très récentes et intégrant les caractéristiques du bâti traditionnel du territoire du Sillon Lauragais sont visibles.

Toutefois, certains exemples de maisons relativement récentes démontrent qu’il est possible dans les constructions d’aujourd’hui de réintégrer des éléments représentatifs de l’architecture locale comme par exemple l’usage des encadrements en briques ou en pierres contrastant avec la couleur de la façade, ou bien l’intégration de volumes similaires à ceux d’un pigeonnier.

La rénovation d’anciennes bordes lauragaises en préservant leurs spécificités, constitue également un axe intéressant, tant pour la préservation du patrimoine existant que dans la limitation de constructions nouvelles.

Les édifices religieux

Construites principalement en brique, les églises du Sillon Lauragais présentent trois types de clochers :

  • Le clocher-mur à pignon : il se constitue d’un mur intégrant sur le même plan un clocher dont la crête se termine en triangle, percé de baies accueillant les cloches (Baziège, Donneville).
  • Le clocher-façade à tourelles : il se constitue d’un mur intégrant sur le même plan un clocher, encadré par deux tourelles octogones (Montgiscard, Villefranche-de-Lauragais).
  • Le clocher octogonal : il est constitué d’un empilement de volumes octogonaux, de diamètres décroissants et séparés par des corniches. Il porte souvent une flèche (Avignonet-Lauragais).

 

Ces églises sont souvent accompagnées de croix, d’oratoires et de statues religieuses, également construits à l’aide de matériaux locaux.

Les pigeonniers

Communément répandus dans la région de Toulouse, les pigeonniers constituent un élément de patrimoine dont la silhouette caractéristique, isolée ou bien intégrée à un corps d’habitation s’affirme comme un point de repère dans le paysage.

Construits comme bon nombre d’autres constructions à l’aide de matériaux locaux (toiture en tuiles canal, façades en brique foraine parfois enduites), ces pigeonniers prennent différentes formes, parmi lesquelles le type pied-de-mulet, tour carrée ou « sur arcades ».

Les CHATEAUX

Le Sillon Lauragais se compose d’un grand nombre de châteaux, dont certains sont dans un excellent état de conservation.

Construits entre le XVIe et le XIXe siècle, ces édifices parfois massifs s’affirment comme des points de repères majeurs dans le paysage, ou bien, plus discrets, se fondent dans leur environnement. On note également la présence de vestiges de fortifications médiévales comme la tour d’Avignonet-Lauragais.

Les HALLES

Sur la place centrale du village, les halles s’imposent comme un point névralgique pour la vie communale, s’animant de manière hebdomadaire au rythme des marchés.

Elles sont généralement construites avec des matériaux traditionnels (piliers et encadrements des arcades en briques / enduit pour les façades).

Le Canal du midi et ses ouvrages

Construit au cours du XVIIe siècle, le canal du Midi est un canal de navigation qui relie Toulouse à l’étang de Thau à Marseillan (34).

Il fut à l’origine utilisé pour le transport de marchandises et a aujourd’hui une vocation essentiellement touristique, liée au tourisme fluvial et à la plaisance.

Les centaines d’ouvrages qui le composent et qui s’égrènent au fil de son parcours (ponts, écluses, aqueducs…) constituent un patrimoine technique et architectural exceptionnel.

C’est également un vecteur de découverte des paysages traversés, invitant ses usagers (cyclistes, randonneurs, plaisanciers…) à s’écarter de ce tracé rectiligne et ombragé pour en appréhender les alentours.

Les protections

Le Sillon Lauragais compte 19 Monuments Historiques protégeant un certain nombre de châteaux, d’églises, d’écluses ou d’ouvrages d’art.

Petite curiosité spécifique à ce territoire : le phare aéronautique à Baziège, qui représente un pas important dans la connaissance de l’aéronautique et des premières techniques de vol.

Enfin, une très large partie de l’unité paysagère est couverte par le périmètre Unesco lié au Canal du Midi.

Ce périmètre est complété par le site classé du Canal du Midi (domaine public fluvial) et par le site classé des paysages du Canal du Midi.

LES PAYSAGES VÉCUS

Caractérisation des représentations sociales

& des systèmes de valeur associés par les populations à un paysage

Les perceptions sur les paysages ont été recueillies auprès des habitants du département à l’occasion d’une enquête en ligne spécifique.

La synthèse présentée ci-après évoque des lieux et paysages hors de l’unité paysagère, mais cités par ses habitants. Le paysage vécu englobe bien souvent les paysages limitrophes. Les perceptions recueillies auprès des habitants des territoires du département ne peuvent donc être traduites avec la même sectorisation que celle des unités paysagères.

Lorsque l’on questionne les habitants du Sillon du Lauragais sur les lieux emblématiques, Toulouse, ses places et son architecture sont majoritairement citées.

Puis, le regard se porte au loin et les propositions de lieux s’étendent jusqu’à Saint-Bertrand-de-Comminges et au Luchonnais

Des lieux intimes…

« Le cheminement du Canal du Midi » (Habitant, Avignonet-Lauragais).
« Les petites églises romanes du Luchonnais : Saint-Aventin, Benqué, Cazaux de Larboust, et le lac de Ferréol. » (Habitant, Donneville).

Comme pour l’ensemble du département, les dégradations liées au cadre de vie sont perçues à travers l’impact de la circulation routière et le développement urbain. Cependant, certains aménagements sont bienvenus, comme en témoigne cet habitant de Donneville :

« Il y a des constructions nouvelles, mais surtout du logement individuel. Et nous avons une école, une crèche, une médiathèque et une salle des fêtes neuves ! »
Dynamiques paysagères

Transformations des paysages

marqueurs d'évolution & identification

L’analyse diachronique permet de révéler les évolutions d’un territoire.

A l’instar des vallées de la Garonne et de l’Ariège, le Sillon Lauragais a été le passage de voies de communication fluviales et terrestres dès l’Antiquité avec la particularité d’être le lien entre l’Atlantique et la Méditerranée.

Les routes se sont installées d’abord au pied de ses versants et avec elles les villages. Certains à la croisée de routes, comme Villefranche-de-Lauragais et Baziège, ont tiré parti de ce statut particulier.

Les fonds de vallée, ainsi libérés, ont été cultivés et leurs sols alluvionnaires ont fait la prospérité de l’agriculture.

La construction du canal du Midi puis celle de l’autoroute des Deux-Mers (A 61) ont confirmé le rôle de la vallée d’axe de communication majeur. Le canal du Midi, par son classement au Patrimoine Mondial de l’Unesco, a conditionné, et conditionne encore, les évolutions des paysages. Ceci est une des explications de la relative préservation de la vallée.

Mais le Sillon Lauragais offre de vraies opportunités au développement de la Métropole Toulousaine. Quand les périphéries de l’agglomération seront au maximum de leurs capacités d’accueil de population et d’activités, le Sillon Lauragais pourrait offrir les réserves foncières nécessaires au développement économique et urbain de la métropole.

Les voies de communication ont ainsi organisé l’occupation de la vallée, plus que la rivière de l’Hers-Mort elle-même qui reste un élément de paysage discret. Il faut aussi considérer la voie ferrée comme atout au développement.

Les atouts

  • Un élément de patrimoine mondialement reconnu, exceptionnel en tant qu’ouvrage et pour les espaces de loisirs qu’il offre.
  • Un tourisme dynamique porté par le canal du Midi qui rayonne sur les villes et villages riverains dotés d’un patrimoine architectural et d’une histoire.
  • Une excellente desserte viaire et ferrée qui met à proximité la ville de Toulouse avec ses services, ses emplois et tout ce qui fait le dynamisme d’une métropole.

Les fragilités

  • Risque inondations sur l’ensemble du fond de vallée ; zones urbaines concernées.
  • Rupture de barrage (barrage de la Ganguise).
  • Une pression urbaine forte par la proximité de la métropole toulousaine et le dynamisme économique.

Les politiques d’aménagement et de gestion

Il y a dans la préservation des sites et des paysages des mesures de protection et de gestion. Les protections (site classé, monument historique…) reconnaissent la valeur patrimoniale d’un site, d’un bâtiment et prennent les dispositions pour leur conservation. D’autres espaces sont soumis à réglementation, notamment au sein du réseau Natura 2000. Les projets d’aménagements concernés par ces périmètres font l’objet de dispositions réglementaires spécifiques. Plus largement, en regard des évolutions identifiées, l’atlas formalise les objectifs de préservation et de valorisation de tous les paysages.

De très nombreux périmètres de protection des Monuments Historiques jalonnent le canal du Midi auxquels il faut ajouter ceux des communes riveraines. Le classement au Patrimoine Mondial de l’Unesco du canal du Midi définit sa gestion et encadre les opérations d’aménagement dans le périmètre inscrit.

Le graphique exprime les dynamiques paysagères et urbaines de l’unité paysagère, entre 1950 et aujourd’hui.

Il rend compte d’une manière synthétique des évolutions ayant un impact sur les paysages de l’unité paysagère.

Le gradient attribué à chaque item est le fruit d’une analyse quantitative, issue d’observations de terrain, d’analyse de données et d’étude de cartographies.

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

L’analyse des photos aériennes révèle des transformations importantes liées au développement urbain. La présence du canal du Midi a sans doute modéré les évolutions en comparaison de celles de la plaine de la Garonne ou de la vallée de l’Ariège.

Même si l’urbanisation du Sillon Lauragais s’est amplifiée à compter des années 80, une impression demeure, celle d’une ambiance rurale et agricole malgré la présence d’une autoroute, d’une voie ferrée et de pôles d’activités.

C’est à la fois l’urbanisation et les opérations de remembrement qui ont apporté les transformations des paysages.

Profitant des axes routiers et de la voie ferrée qui les rattachent à la métropole et son bassin d’emploi, l’unité paysagère fait face à une forte hausse de sa démographie. La conséquence directe est le développement urbain de chacune des communes, avec une tendance un peu plus marquée pour celles les plus proches de Toulouse.

L’unité paysagère a aussi développé sa propre économie. Si elle a été historiquement celle de l’agriculture, les axes de desserte ferrés et routiers ont permis l’implantation d’activités diversifiées. Le relief plat et les possibilités de desserte ont permis l’implantation d’activités qui ont besoin de grandes surfaces pour s’installer. C’est le cas des plateformes logistiques. Leurs volumes imposants marquent profondément les paysages ; les paysages diurnes mais aussi nocturnes avec leurs besoins d’éclairement importants.

Le Sillon Lauragais a conservé ses grands alignements d’arbres le long des routes qui répondent à ceux du canal du Midi.

Les évolutions des paysages du Sillon Lauragais se traduisent par :

  • L’artificialisation des terres agricoles en pied de versants avec l’implantation de zones d’activités ; plus modérée en fond de vallée.
  • La création de zones de production d’énergies renouvelables solaire et éolienne.
  • La simplification des cultures avec les grandes étendues céréalières et oléagineuses.
  • La périurbanisation des villages au détriment des terres cultivées.

Dynamiques urbaines

On peut parler d’étalement urbain tant les nappes pavillonnaires se sont installées en périphérie des villages.

L’intensité urbaine de la ville Toulouse, les axes de desserte routiers et ferrés ont enclenché l’urbanisation de la vallée.

L’importante augmentation de la démographie a contribué à la transformation des paysages.

Par l’urbanisation induite, elle est venue contrarier la forme historique des villages, celle du village groupé ou de la bastide.

Toutes les communes sont concernées par l’augmentation de la population.

Chacune de leurs périphéries s’est augmentée d’extensions pavillonnaires, portées par un foncier attractif, l’accessibilité de l’agglomération toulousaine mais aussi les bassins d’emploi de Villefranche-de-Lauragais et Baziège notamment.

Les extensions urbaines 

  • Diffusion importante de la tâche urbaine autour de chaque village à partir des routes. Habitat majoritairement individuel, forme d’habitat consommatrice de sols.
  • Développement du maillage viaire pour la desserte des nouveaux quartiers.

Évolution des formes urbaines et caractères architecturaux :

  • Apparition lotissements, dont certains de grandes dimensions, fonctionnant en « poches ».
  • Effacement des formes historiques des villages par la périurbanisation.
  • Répétition d’un modèle standardisé, banalisation des caractères architecturaux des nouvelles constructions et standards architecturaux éloignés de l’identité locale.

L’exemple de Montgiscard illustre le processus d’extension urbaine commun à tous les villages.

Pourtant le village est accolé au canal du Midi et son église fait l’objet d’un périmètre de protection au titre des Monuments Historiques.

En 1950, seules quelques bâtisses sont dispersées autour du village.

Puis des opérations d’ensemble commencent à voir le jour, d’abord composées de quelques maisons (1979) puis leur nombre se multiplie.

La carte de 2019 montre des discontinuités entre le village et ses extensions urbaines qui brouillent la lecture du village.

Dynamiques des milieux NATURELS

  • Perte de biodiversité par suppression des haies le long des chemins, conséquence de l’agrandissement des parcelles agricoles. Ici, les haies accompagnaient les chemins plus que les bords de parcelles.
  • Développement de plantes invasives le long des cours d’eau.
  • Perte très modérée d’habitats naturels avec la diffusion de l’habitat et des activités.

Dynamiques agricoles

C’est une agriculture intensive, principalement céréalière. Avec elle, sont apparus des équipements dont la taille est proportionnelle aux capacités de production, c’est à dire importante : grands silos et hangars agricoles.

L’agriculture a évolué dans ses pratiques. Les opérations de remembrement ont effacé la mosaïque agricole.

La baisse du nombre d’exploitations est assez faible, dans la moyenne du département environ -20%. La proportion de chefs d’exploitations de moins de 40 ans se situe entre 10 et 20%.

Les exploitations sont plutôt de taille moyenne à grande, quand ailleurs les petites structures sont les plus représentées.

  • La disparition du petit parcellaire et avec lui la diversité des cultures.
  • Une simplification des cultures avec une dominante de cultures céréalières qui tend vers un paysage monotone.
  • La construction de grands silos et hangars dont les dimensions répondent aux besoins de l’agriculture intensive.

Défini comme pôle d’équilibre par le SCoT du Lauragais, Villefranche-de-Lauragais a vu son urbanité évoluer.

  • La mise en service de l’autoroute des Deux-Mers (A 61) en 1978 va enclencher son développement urbain.
  • La commune a toujours eu un poids dans les échanges et commerces par son implantation à la croisée de routes historiques : la via Narbonensis aujourd’hui RD 813 et la RD 622 qui, depuis Capens, relie la vallée de la Garonne au Sillon Lauragais via le Volvestre.
  • La commune s’est d’abord entourée de zones pavillonnaires (1979) puis les zones d’activités s’installent en plaine profitant d’un relief plat. Conjointement l’urbanisation pavillonnaire se poursuit.

Dynamiques économiques

Les infrastructures et équipements

  • Avec la construction de l’A 61, le bassin atlantique et méditerranéen ont pu communiquer. Si elle a profité essentiellement au développement de l’agglomération toulousaine, Villefranche-de-Lauragais et Baziège ont leurs propres zones d’activités.
  • Développement de zones d’activités et plateformes logistiques dont les volumes marquent les paysages.

Développement des énergies renouvelables

  • Une ferme photovoltaïque en service à Avignonet-Lauragais ; d’autres sites sont éligibles.
  • Un site de production d’énergie éolienne à Balesta ; 3 autres sites éligibles dont 2 sous contraintes fortes c’est-à-dire à forte contrainte techniques et/ou fort enjeu environnemental incompatibles avec le développement de l’éolien.
  • Des études spécifiques seront obligatoires.

Des ateliers territoriaux participatifs ont été l’occasion d’écouter les habitants et de recueillir leurs souhaits d’évolution de leurs paysages du quotidien sous 20 ans. Débattues au cours des ateliers, ces attentes constituent des cibles d’action.

Agriculture

  • Promouvoir une agriculture diversifiée, raisonnée et à taille humaine.
  • Se servir de l’agriculture pour limiter l’artificialisation des sols.
  • Développer une agriculture de proximité et des circuits courts.
  • Améliorer l’intégration du bâti agricole.
  • Conserver des éléments identitaires.
  • Préserver les terres agricoles.

Milieux naturels

  • Maintenir les corridors écologiques.
  • Entretenir les ripisylves et préserver les prairies humides.
  • Préserver les arbres des routes.

Infrastructures

  • Encadrer le développement des énergies renouvelables et veiller à leur intégration dans les paysages.
  • Encourager l’enfouissement des lignes HT.

Villages

  • Préserver l’architecture et la forme des villages.
  • Lutter contre l’uniformisation des habitats pavillonnaires.
  • Préserver les commerces de proximité des villages.
  • Améliorer la prise en compte des modes de déplacements doux dans les centres-villes.
  • Mutualiser les équipements, les services et les infrastructures entre les villages.
  • Améliorer la qualité paysagère des entrées de villes.

Urbain

  • Favoriser une architecture locale mais qui peut être contemporaine.
  • Limiter la taille des lotissements.
  • Restaurer l’habitat ancien.
  • S’assurer que les caractères des nouvelles constructions soient en harmonie avec l’identité locale.
Bloc Diag – SIl-LAU
Les extensions urbaines, habitat et activités
Développement urbain mesuré : urbanisation nouvelle uniquement en continuité des noyaux villageois existants ou au sein des hameaux extensibles
Densification des zones existantes dans la limite du possible
Maintien de coupures d’urbanisation
Maintien d’espaces de respiration au cœur de l’urbanisation
Les espaces de nature et les cours d’eau
Protection et restauration des espaces naturels remarquables et des corridors écologiques existants
Préservation des espaces de nature ordinaires (haies, alignements, petits bois…) et replantation des haies le long des chemins
Préservation et/ou restauration des continuités écologiques avec un renforcement des trames vertes et bleues
Préservation des grands alignements d’arbres des routes
Les villages et les centres historiques
Préservation des villages au-delà des bâtiments faisant l’objet de classement
Constitution de lisières agro-urbaines : espaces tampons plantés entre les villages et les terres agricoles
Maintien de coupures d’urbanisation entre et au cœur des villages et redonner à lire leurs limites
Préservation du petit patrimoine ordinaire
Réhabilitation, restauration et entretien de l’habitat ancien pour des cœurs de villages vivants
Maintien des commerces de proximité pour un cœur de village convivial et dynamique et limiter les déplacements

L’agriculture

Pérennité de l’usage agricole des sols
Protection des espaces agricoles vis- à-vis du mitage
Maintien d’une agriculture plurielle dans ses productions (maraîchage, élevage, arboriculture, cultures…), contribuant à la diversité des paysages
Confortement de la trame arborée des espaces agricoles

Les activités et infrastructures

Valorisation des sources d’énergie renouvelables
Maîtrise du développement du photovoltaïque et de l’éolien au regard des enjeux agricoles, naturels et patrimoniaux Maîtrise du développement des zones d’activités économiques, y compris les zones commerciales, par la densification et exigence d’une qualité architecturale et paysagère
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Carte d'identité

Données administratives & démographiques

Identité administrative de l'unité paysagère

276

hab/km²

21867

habitants

Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) concernés

Communauté d’agglomération du Sicoval
Communauté de communes Terres du Lauragais

12 communes

Avignonet-Lauragais
Baziège
Belberaud
Deyme

Donneville
Montgiscard
Montlaur

Pompertuzat
Renneville
Saint-Rome

Villefranche-de-Lauragais
Villenouvelle

Partiellement : Ayguesvives – Gardouch – Montgaillard-Lauragais – Montesquieu-Lauragais – Vieillevigne