sous - Unité paysagère

La ville imbriquée des territoires aéroportuaires

Établie sur les terrains plats de la plaine et des terrasses de la Garonne, la Ville Imbriquée des Territoires Aéroportuaires consiste en la juxtaposition d’ensembles urbains aux fonctionnalités différentes, accolés les uns aux autres dans un enjeu d’optimisation de l’espace.

Cette sous-unité paysagère est ainsi essentiellement urbanisée, ce qui la distingue des Terrasses du Touch et de l’Aussonnelle à l’ouest.

Motifs paysager - VITA
Zones d'activités tertiaires implantées le long des grands axes ou en entrée de ville
Quartiers résidentiels constitués de pavillons individuels, de grands ensembles ou de petits collectifs issus d'un développement urbain rapide (Colomiers ville nouvelle, créée dans les années 1960)
La Rocade Arc-en-ciel, axe structurant de la sous-unité paysagère, autour de laquelle s'organisent les quartiers résidentiels et zones d'activités. Elle se prolonge au nord par l'A621 qui dessert le pôle aéroportuaire.
Pôle aéroportuaire constitué des infrastructures propres à l'aéroport et des bâtiments de l'aéronautique.
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Sa vocation aéronautique la différencie des sous-unités de la Garonne du Muretain et de la Plaine Agricole et Logistique du Nord-Toulousain.

Structuré autour de la rocade Arc-en-Ciel, qui double l’A620, la Ville Imbriquée des Territoires Aéroportuaires se compose de deux ensembles étroitement imbriqués :

  • Les quartiers ouest de l’agglomération toulousaine se caractérisent par un développement intense de l’habitat sous toutes ses formes (quartiers pavillonnaires, collectifs de petite et moyenne hauteur, grands ensembles) et par l’implantation de plusieurs zones commerciales.

Celles-ci sont en effet bien représentées, notamment autour des grands axes. Les emprises démesurées consacrées à la voirie et au stationnement, la multiplication des panneaux publicitaires et la faible qualité architecturale des bâtiments en font des morceaux de paysage difficilement lisibles, qui manquent de repères.

La zone aéroportuaire, moteur du développement économique et urbain de l’agglomération et plus largement du département, concentre l’aéroport, ses vastes pistes d’atterrissage et les activités industrielles de la filière Aéronautique-Spatial-Défense.

  • Les zones non-bâties se limitent aux pentes plus abruptes du talus de la terrasse moyenne, aux abords directs des cours d’eau, à la base de loisirs de la Ramée, aux emprises de l’aéroport et aux quelques terres agricoles survivant au nord-ouest.

Ce territoire fortement urbanisé et artificialisé a effacé la lisibilité des éléments de nature comme les cours d’eau, à l’image du Touch qui est pourtant structurant.

La trame verte est pourtant loin d’être anecdotique.

Elle se compose des abords des cours d’eau et en particulier ceux du Touch, de la base de loisirs de la Ramée d’importance métropolitaine, des quelques boisements épars et des jardins individuels.

Cependant le manque de cohésion et de lisibilité de ses éléments de paysage et urbains en fait un territoire déconnecté de son socle naturel.

Transformations des paysages

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

Les évolutions des paysages de la Ville Imbriquée des Territoires Aéroportuaires se traduisent principalement par :

  • l’extension des emprises aéroportuaires (pistes, installations…)et plus globalement de la zone aéroportuaire, avec la constitution d’un véritable pôle aéronautique, mais également d’équipements en lien avec l’essor du trafic aérien (hôtels…);
  • l’implantation de zones commerciales aux abords des grands axes ou en entrées de ville ;
  • le développement intense de l’habitat et la juxtaposition de diverses formes urbaines (pavillonnaire, collectif et grands ensembles)
  • le développement d’espace récréatif structurant à l’échelle de l’agglomération (parc de la Ramée).