sous - Unité paysagère

La Garonne active du Muretain

Au sud-ouest de l’agglomération toulousaine, en rive gauche du fleuve, la Garonne Active du Muretain s’étend jusqu’aux premières terrasses du fleuve, en limite ouest.

Ce n’est pas la différence altimétrique mais l’occupation du sol qui la distingue.

Motifs paysager - GAM
La Garonne et sa ripisylve, corridor écologique porteur d'aménités paysagères
Carrière d'extraction de granulats sur la basse plaine et son cortège d'infrastructures (installations industrielles, pistes d'accès, stocks de graviers, trémies...)
Habitat organisé en vastes ensembles pavillonnaires autour des centres anciens
Zones d'activité et centres commerciaux implantés en bordure de l'autoroute sur de vastes emprises
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Cette sous-unité paysagère est délimitée par le fleuve sur toute sa frange est, la séparant de la Vallée de l’Ariège, et la rocade au nord qui marque la limite avec la ville centre.

La sous-unité paysagère se structure autour de l’autoroute A64, qui agglomère une multitude d’activités de part et d’autre de l’axe.

Dans la continuité de l’unité paysagère la Plaine de la Garonne, la Garonne Active du Muretain est le support d’un faisceau d’infrastructures, structurant à l’échelle du département, constitué de l’autoroute A 64, de la voie ferrée et des lignes haute-tension.

La Garonne Active du Muretain se caractérise par un tissu d’activités économiques particulièrement développé, dont l’impact sur les paysages est indéniable, tant dans les vues proches que lointaines.

Les activités d’extraction et le cortège d’infrastructures qu’elles supposent (installations industrielles, pistes d’accès, stocks de graviers, trémies…), s’additionnent aux zones industrielles, aux vastes bâtiments dédiés à la recherche (santé notamment) et aux centres commerciaux dont certains sont d’échelle métropolitaine (Portet-sur-Garonne).

L’échelle démesurée de ces bâtiments et installations, occupant de vaste surface notamment dans le corridor de l’autoroute, et leur concentration marquent fortement les perceptions.

C’est à l’image du poids économique de cette partie de l’agglomération. Territoire dynamique, véritable bassin d’emploi, disposant d’une bonne accessibilité, la Garonne Active du Muretain accueille une importante part de la population de l’agglomération toulousaine.

Les bourgs historiques d’une qualité architecturale certaine, sont entourés de quartiers pavillonnaires, de petits collectifs, voire de quartiers de grands ensembles, comme à Muret.

Ces différentes formes urbaines se trouvent imbriquées dans un parcellaire agricole résiduel, disséminé en plusieurs ensembles cultivés, principalement à vocation céréalière.

Si on note aujourd’hui une volonté de préserver ces terres, le processus d’artificialisation des sols est enclenché depuis de nombreuses années et ne laisse que peu de place à l’activité agricole.

Bien que fortement industrialisée, la sous-unité paysagère dispose d’un patrimoine naturel conséquent, concerné par de multiples protections.

L’alternance de zones boisées, de zones humides et de zones agricoles associées à la Garonne et à la multitude de plans d’eau issus des activités d’extraction, est propice au maintien d’une certaine biodiversité, et porteur d’aménités paysagères.

Transformations des paysages

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

Les évolutions des paysages de la Garonne Active du Muretain se traduisent principalement par :

  • le développement d’infrastructure de développement majeure (A64) qui agglomère sur ces abords les vastes emprises liées aux zones d’activités, dont certaines d’intérêt métropolitain ;
  • l’artificialisation et le mitage des terres agricoles par l’implantation et l’extension de zones d’activités, de carrières d’extraction de granulats et de quartiers pavillonnaires ou d’habitat collectif ;
  • le développement des sources d’énergie photovoltaïque, avec notamment le parc de l’Oncopole.