sous - Unité paysagère

La Vallée active du Lauragais

La Vallée Active du Lauragais s’installe dans le prolongement du Sillon Lauragais et le couloir historique de circulation qu’est la vallée de l’Hers-Mort.

Au bénéfice du faisceau d’infrastructures majeures présent dans cette vallée, la ville y a trouvé autant d’occasions de son développement.

Motifs paysager - VAL
Au milieu des activités et des extensions pavillonnaires, le village historique avec son habitat ordonnancé et son église.
Dans cette vallée parcourue par l'autoroute A61, le Canal du Midi, la voie ferrée, les éléments de nature sont encore présents : ripisylve de l'Hers-Mort, les grands alignements de platanes le long des routes et du canal du Midi.
Le choc des échelles entre l'habitat individuel pavillonnaire et les grands volumes des activités. L'autoroute devient presque invisible, cachée derrière un rideau végétal.
Les activités et leurs grands volumes s'installent en plaine à proximité des axes routiers. Entre l'habitat, les infrastructures et les activités, l'agriculture est encore présente.
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L’A 61, la voie ferrée, la RD 16 et la RD 813, anciennement RN 113 ont capté, et captent encore, le développement économique et urbain. Ici se rencontrent des grandes zones d’activités, des zones industrielles, le pôle universitaire de Ramonville, de nombreux centres de recherche et de formation (ENAC, CREPS…)…

Cette entrée sud-est, dans ce qu’elle donne à voir par ses enseignes et ses bâtiments, pour certains à l’architecture sophistiquée, est la vitrine du Toulouse à la pointe des technologies, de la recherche, de l’enseignement et de l’innovation.

Les villages s’étaient installés sur les pentes adoucies des versants ou sur les crêtes, laissant à l’agriculture les sols riches du fond de vallée. Les activités économiques ont remplacé l’agriculture.

Le relief plat, les grands axes de circulation routiers et ferrés ont directement profité à l’implantation des zones d’activités et industrielles. Les campus universitaires, les centres de recherche ont aussi trouvé la situation idéale en périphérie directe de la ville, parfaitement desservis par les transports en commun.

Toutes ces activités et services peuvent ici déployer leurs vastes, voire monumentaux, bâtiments nécessaires à leur activité.

La vallée a offert au citadin le lieu idéal pour vivre en maison individuelle à deux pas de la ville. L’habitat pavillonnaire, explosant dans les années 90, a fait se rejoindre les villages (Ramonville-Saint-Agne, Castanet-Tolosan, Saint-Orens-de-Gameville, Labège) dans une urbanisation continue, dont la densité s’amenuise au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’aire urbaine toulousaine.

Le développement urbain s’est accompagné de grandes zones commerciales comme à Labège et Saint-Orens-de Gameville. La ville s’est construite dans un entremêlât de collectifs plus ou moins dense, de pavillonnaire mais aussi d’espaces de nature (parcs) et de patrimoine avec les châteaux de Bellevue (Pouvourville), Lespinet (propriété du CREPS) et de Castanet-Tolosan, qui en deviennent presque anachroniques.

Mais cette sous-unité paysagère avant tout urbaine affirme une structure végétale omniprésente. Qu’il accompagne l’A61 jusqu’aux portes de Toulouse, le végétal est présent dans des éléments de paysage de proximité : dans les jardins, les espaces publics et les rues, les parcs sans oublier le canal du Midi, véritable armature paysagère.

L’alignement des platanes est bien plus significatif que la ripisylve de l’Hers-Mort, qui a subi tant de travaux de recalibrage qu’il en est devenu anecdotique dans le paysage de la vallée.

Il faut aussi noter la volonté d’accompagner les opérations de zones d’activités d’un projet paysager dont la réussite s’exprime, entre autres, avec l’Innopole de Labège.

Transformations des paysages

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

Les évolutions des paysages de la Vallée Active du Lauragais se traduisent principalement par :

  • le développement d’infrastructure de développement majeure (A61) dans le couloir naturel de la vallée de l’Hers mort, qui oriente le développement économique de la sous-unité paysagère ;
  • l’artificialisation des sols alluvionnaires de fond de vallée, initialement dédiés à l’agriculture, par l’implantation de zones d’activités d’intérêt métropolitain, de pôles universitaires et de recherche ;
  • la diffusion de l’habitat pavillonnaire et collectif ;
  • la disparition du maillage bocager principalement du fait de l’urbanisation, mais également par enfrichement ou regroupement parcellaire.