L’agriculture
Le paysage montagnard pyrénéen, fondé sur le système d’exploitation agro-pastoral s’exprime notamment sur la Haute Montagne du Luchonnais.
Ce mode de production animale ancestral repose sur la transhumance de proximité entre l’exploitation agricole située en fond de vallée, où s’effectue la fenaison visant à nourrir les bêtes pendant l’hiver, et les pâturages d’été implantés à l’étage supra-forestier (estives) utilisés de juin à octobre. L’étage de transition se trouve pâturé aux intersaisons.
Cette activité agricole, certes sur le déclin, a un fort impact sur les paysages, par la répartition de milieux ouverts ou fermés selon les altitudes. Les éleveurs entretiennent les prairies d’altitude sur les parties les plus élevées, entretenant et façonnant les paysages de haute montagne.
L’activité principale en termes d’occupation du sol étant l’élevage, l’incidence sur les paysages des constructions liées à l’agriculture est limitée. Les seuls bâtiments sont les cabanes et abris pastoraux, dispersés dans les estives, qui font partie intégrante des paysages de pâturage, et les quelques hangars agricoles. Ceux-ci sont implantés en limite des villages et sont relativement bien intégrés dans le paysage, par l’emploi de teintes et/ou de matériaux traditionnels.
L’habitat
Le bâti agricole étant limité, la typologie bâtie la plus représentée au sein de l’unité paysagère concerne l’habitat, concentré dans les villages implantés en fond de vallée ou sur les soulanes.
Le tourisme
De multiples activités de plein air peuvent se pratiquer au cœur de l’unité paysagère (pêche, canyoning, spéléologie, escalade, alpinisme, ski de piste, ski de randonnée, vélo de descente, trail, randonnée…), mais toutes n’ont pas le même impact dans les perceptions paysagères.
Si la plupart ne nécessitent pas d’équipements spécifiques, c’est en termes de fréquentation qu’elles impactent le paysage. En période estivale, les véhicules occupent les bas-côtés des routes et le moindre élargissement de l’accotement.
En revanche, les stations de ski ne sont pas neutres dans les perceptions. En plus des remontées mécaniques, visibles été comme hiver, sont implantés les bâtiments d’accueil d’une clientèle nombreuse.
Ces ensembles bâtis ne correspondent pas aux codes des modes d’habiter traditionnels, à savoir le village groupé aux constructions à un étage, implanté en fond de vallée.
Bien que les matériaux utilisés puissent dans certains cas être locaux, ces imposantes constructions sont prégnantes dans les perceptions et sont finalement plus visibles que les remontées mécaniques elles-mêmes.
La petite station familiale de Bourg-d’Oueil, qui s’est développée à partir du village n’a quant à elle pas eu la nécessité de construire des bâtiments d’accueil ex-nihilo, ce qui permet de fait une meilleure intégration.