L’unité paysagère des Petites Pyrénées est bien cette mosaïque de milieux naturels décrite dans ses éléments de nature et qui se retrouve dans l’utilisation de ses sols.
L’agriculture s’est installée dans les bassins sédimentaires. Bien que l’unité paysagère soit largement recouverte de boisements, les fonds de vallée se découvrent par la mise en culture des sols. Les prairies se partagent les terres avec les cultures céréalières et oléagineuses.
Les pratiques agricoles sont tout autant la polyculture que l’élevage.
Il a fallu à l’homme, pour subvenir à ses besoins dans ses terres semi-montagnardes, développer une agriculture adaptée à un climat rude et à un relief marqué. Ce dernier ne permet pas de grandes cultures mais impose un parcellaire de petite taille.
Les terrains les plus confortables sont utilisés, quelques parcelles viennent découper, sur les pentes, les boisements.
Le faible potentiel agronomique convient aux prairies et pâturages.
Associées aux pratiques agricoles, les fermes se répartissent sur le territoire au plus près des lieux de production et d’élevage. Les hangars et bâtiments agricoles sont de taille modeste en adéquation avec la taille des exploitations. Ils se font discrets dans les paysages.
La présence de l’homme y est très ancienne. Des vestiges et plus particulièrement à Aurignac racontent une occupation dès la préhistoire (grotte classée Monument Historique). C’est à Aurignac que sont identifiées les premières traces d’une culture, qui en donnera le nom : l’Aurignacien.
Bien plus tard, ce sont les argiles du sous-sol qui ont été exploitées avec pour centre de cette activité le village de Plagne.
De nombreux tessons de poterie ont été retrouvés autour du village. Cette pratique a été active du XVIe au XIXe siècles (de 1530 à 1840). Plagne, mais aussi Marignac-Laspeyres, appartenaient à un territoire industriel basé sur la fabrication de céramiques qui avait pour capitale Martres-Tolosane.
Les activités d’extraction
Encore aujourd’hui le sous-sol est exploité. Plusieurs carrières extraient des calcaires (Aurignac, Boussan, Laffite-Toupière). Plusieurs d’entre elles mettent à disposition une large gamme de granulats : sables, graviers et matériaux de construction.
Ces activités d’extraction sont aussi à l’origine du développement d’industries de cimenteries, notamment à Boussens. Cette dernière valorise les sables de la Garonne.
Ce sont bien les activités passées et actuelles qui organisent encore l’occupation du territoire.
Une grande partie du territoire des Petites Pyrénées est agricole. Cependant, depuis les années 50, l’économie industrielle se concentre dans le couloir de la Garonne et bénéficie ainsi d’une topographie plane pour l’implantation d’usines, de ressources naturelles et de la proximité des axes de déplacement majeurs.
Dès que l’homme a su commercer, les villages de Boussens et de Roquefort-sur-Garonne ont très vite bénéficié de leur position géographique.
Boussens contrôlait le point de passage de la cluse éponyme, s’enrichissant du trafic fluvial, tandis que Roquefort-sur-Garonne surveillait la confluence du Salat et de la Garonne.
Tous les deux contrôlaient les points de passage entre les provinces narbonnaises et d’Aquitaine ainsi que les routes vers l’Espagne.
Les activités industrielles
L’abondance des ressources souterraines a permis le développement d’industries :
- Usine électrochimique aujourd’hui fermée qui exploitait les eaux salées du Salat.
- Gisement de gaz naturel. En 1950, la découverte d’un gisement de gaz naturel à Boussens est à l’origine du développement de ce qui n’était alors qu’un hameau.
- L’industrie chimique est encore présente à Boussens, lui conférant une attractivité notable alors qu’elle se situe entre Toulouse et Saint-Gaudens, pôles économiques majeurs.
- La vallée de la Garonne a permis l’implantation de plusieurs axes de transports, d’abord fluvial puis ferré et routier. Ces axes de communication ont directement profité au développement de ces activités industrielles.
Le tourisme
Le tourisme est avant tout de nature. Beaucoup de chemins de randonnée permettent la découverte des paysages des Petites Pyrénées.
La Via Garonna traverse Mancioux et emprunte les versants de la rive gauche de la Garonne.
Les loisirs peuvent être aussi sportifs : sports d’eau avec des bases de loisirs (Plagne, Auzas par exemple) et de pêche.
Le tourisme est aussi culturel. Aurignac propose des balades commentées pour découvrir son patrimoine architectural et historique.
Plusieurs édifices classés Monuments Historiques témoignent d’une histoire non seulement ancienne mais riche d’événements et de traditions.