L’histoire et ses grands épisodes ont profondément marqué ces terres.

Que ce soit la Croisade des Albigeois, le catharisme, les guerres de religion ou la Révolution française, toutes ces époques ont modifié et transformé un grand nombre d’édifices et de villages. Certains démolis ont été reconstruits au XVIIe, d’autres ont disparu ne laissant de traces que dans des écrits. Montbrun-Lauragais possédait trois églises, une seule existe aujourd’hui reconstruite au XIXe siècle.
Il faut ajouter à ces grands bouleversements, une histoire agricole tout aussi particulière. L’âge d’or du pastel et du blé ont donné aux terres lauragaises une prospérité qui se lit aujourd’hui au travers d’un patrimoine architectural, rural et religieux abondant et diversifié.

Les édifices religieux

Terre de religion, ce passé a légué de nombreuses églises et chapelles.

Cette unité paysagère rassemble à elle seule un grand nombre d’églises.

Le style néo-roman de l’église d’Aignes est à relever car le gothique méridional est bien le plus répandu.

Le clocher tour du XIXe de l’église de Corronsac a la particularité de rappeler celui de la basilique Saint-Sernin de Toulouse.

Il y a aussi les églises de Saint-Léon et d’Auragne.

Le clocher-mur est cependant le plus répandu ainsi que le clocher-peigne.

  • Les clochers murs : élément plat et vertical percé de 2 à 3 ouvertures qui accueillent les cloches.
  • Le clocher-peigne est une variante du clocher-mur, mur unique percé d’une ou plusieurs baies destinées à accueillir une ou plusieurs cloches.

Les clochers-murs ou peigne se trouvent fréquemment sur le toit des chapelles et des églises romanes édifiées entre le XIe et le XIIIe siècles.

Tous ces édifices illustrent une diversité de styles et d’époques que l’on retrouve dans la construction de leur clocher.

Les châteaux

La richesse issue de la culture du pastel puis de celle du blé est à l’origine de nombreux châteaux.

Ayguevives est dotée de trois châteaux : ceux des familles des Martins, des Saint-Félix et l’ancienne demeure des Gabalda.

La plupart datent du XVIIe et XVIIIe siècles et utilisent la brique et la pierre.

Plusieurs sont intégrés au village.

Souvent privés, certains réhabilités sont devenus des édifices publics comme le château du XVIIIe des Martins d’Ayguevives devenu l’actuelle mairie.

Les moulins

Sur ces terres balayées par les vents, l’homme a su exploiter cette ressource naturelle en construisant de nombreux moulins, principalement à vent.

Moulins à grain ou pasteliers, beaucoup ont malheureusement disparu ; Nailloux en comptait six, il n’en reste plus qu’un seul, facilement remarquable par l’audace de sa couleur rouge.

Les arbres

Si la place de l’arbre est marginalisée dans ces paysages, il faut néanmoins considérer l’arbre comme élément de patrimoine quand ce dernier exprime un statut social ou une appartenance religieuse.

Le pin parasol, emblème de liberté et d’accueil, était planté par les protestants à proximité de leur maison après les années de persécution subies ; pour d’autres il aurait été planté par les hobereaux.

La borde se distingue dans le paysage par son jardin arboré qui lui est associé et ses allées d’accès plantées d’arbres.

Qu’elle soit simple borde ou ferme devenue château, les alignements de platanes, tilleuls et cyprès deviennent des éléments marqueurs de paysage.

D’autres voies ont été plantées de mûriers. Encore présents aujourd’hui, ils témoignent de pratiques disparues, celle de la culture du vers à soie.

Les pigeonniers

Éléments de petit patrimoine, leur silhouette caractéristique est très présente dans le département.

Qu’il soit isolé ou associé à un corps d’habitations, il est de ces marqueurs de paysage identitaires d’un mode de vie.