Il n’y a pas dans cette unité paysagère de vallée structurante à proprement parler. L’unité paysagère est délimitée par la vallée de l’Hers Mort au nord et celle du Grand Hers avant que celui-ci ne rejoigne l’Ariège au pied de Cintegabelle.
La plupart des cours d’eau sont non pérennes et ont un régime pluvial excepté l’Hers Mort dont le régime est nival en amont de son cours.
L’eau reste très liée aux travaux d’aménagement ; les rivières sont fréquemment canalisées, des retenues collinaires gèrent la ressource eau pour l’irrigation des cultures. Elles sont adoptées, pour certaines, comme lieux récréatifs. Le lac de Thésauque, au sud de Nailloux, est l’exemple d’une retenue artificielle consécutive à l’aménagement d’un barrage sur la rivière éponyme et utilisée comme base de loisirs.
Entre ces deux vallées de l’Hers, c’est tout un réseau de rus et de ruisseaux qui s’insinuent dans le relief. L’eau est discrète, révélée très souvent par un cordon plus ou moins continu de végétation ripicole. Elle parcourt les terres agricoles, souvent simple fossé enherbé.
Les villages installés en sommet n’entretiennent aucun rapport avec les cours d’eau.
Au nord-ouest de l’unité paysagère, beaucoup plus urbanisée, les cours d’eau n’ont le profil que de simples ruisseaux ; certains sont canalisés.
La typologie de cours d’eau qui prédomine dans l’unité paysagère est donc celle du ruisseau en zone agricole. Ce type de cours d’eau est relativement mince, d’une largeur ne dépassant pas 5m. L’eau est tantôt à ciel ouvert, tantôt camouflée sous un épais couvert végétal arbustif et arboré. Le lit des ruisseaux est souvent encaissé, creusé dans les roches tendres des molasses.
- L’Aïse ou la Hyse (L=29.26km / 20 affluents)
La Hyse naît à Gibel et se jette dans l’Ariège au niveau de la commune de Venerque.
Depuis sa source jusqu’aux environs de Nailloux, la Hyse est longée sur sa rive droite par l’A66. Une fois affranchie de l’autoroute, c’est la D43h puis la D19 qui prennent le relais et profitent du replat créé par le cours d’eau. La Hyse parvient à se frayer un chemin dans les collines resserrées recouvertes de parcelles agricoles et de prairies. Des boisements viennent compléter le patchwork en rive gauche et même étoffer la ripisylve riche et dotée d’une strate arborée bien développée.
- Le Tédèlou ( L=18.79km / 8 affluents)
Le Tédèlou prend sa source à Calmont et se jette dans la Hyse au niveau de Venerque. Il se présente d’abord comme un ruisseau étroit à la ripisylve clairsemée, étoffée par de petits bois, qui s’épaissit ensuite et forme un bandeau régulier qui accompagne le cours d’eau.
A partir d’Auragne, les berges du Tédèlou se creusent et inscrivent d’autant plus le ruisseau dans le paysage.
- L’Hers-Mort (L=89.34km / 80 affluents)
Cours d’eau naturel non navigable de régime pluvial typique du Sud-Ouest, l’Hers-Mort prend sa source dans la commune de Laurac et se jette dans la Garonne au niveau de Grenade.
Il commence son parcours dans les collines du Lauragais et les paysages agricoles dont les formes des parcelles épousent la topographie locale et laissent deviner le passage de ses ruisseaux affluents.
Son parcours au sein de la présente unité paysagère est d’abord sinueux et voit se succéder de petits méandres resserrés avant d’être plus rectiligne. Ce constat va de pair avec la géologie locale.
Dans cette unité, l’Hers-Mort n’est pas encore une rivière mais d’avantage un ruisseau assez large et à la ripisylve dense clairement lisible dans le paysage.
Cours d’eau naturel non navigable, il parcourt depuis sa source à Caignac 16 km avant de rejoindre l’Hers-Mort à Villenouvelle.
La Thésauque, passé Monestrol, entre dans la retenue d’eau formée par un barrage au niveau des communes de Montgeard et Nailloux puis passe sous le Canal du Midi sur la commune de Montesquieu-Lauragais et se jette dans l’Hers-Mort en rive gauche sur la commune de Villenouvelle.
Il creuse son cours dans les sols tendres des molasses au milieu des cultures céréalières et s’accompagne d’une ripisylve quasi continue en aval du barrage.