L’A 61, la voie ferrée, la RD 16 et la RD 813, anciennement RN 113 ont capté, et captent encore, le développement économique et urbain. Ici se rencontrent des grandes zones d’activités, des zones industrielles, le pôle universitaire de Ramonville, de nombreux centres de recherche et de formation (ENAC, CREPS…)…
Cette entrée sud-est, dans ce qu’elle donne à voir par ses enseignes et ses bâtiments, pour certains à l’architecture sophistiquée, est la vitrine du Toulouse à la pointe des technologies, de la recherche, de l’enseignement et de l’innovation.
Les villages s’étaient installés sur les pentes adoucies des versants ou sur les crêtes, laissant à l’agriculture les sols riches du fond de vallée. Les activités économiques ont remplacé l’agriculture.
Le relief plat, les grands axes de circulation routiers et ferrés ont directement profité à l’implantation des zones d’activités et industrielles. Les campus universitaires, les centres de recherche ont aussi trouvé la situation idéale en périphérie directe de la ville, parfaitement desservis par les transports en commun.
Toutes ces activités et services peuvent ici déployer leurs vastes, voire monumentaux, bâtiments nécessaires à leur activité.
La vallée a offert au citadin le lieu idéal pour vivre en maison individuelle à deux pas de la ville. L’habitat pavillonnaire, explosant dans les années 90, a fait se rejoindre les villages (Ramonville-Saint-Agne, Castanet-Tolosan, Saint-Orens-de-Gameville, Labège) dans une urbanisation continue, dont la densité s’amenuise au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’aire urbaine toulousaine.
Le développement urbain s’est accompagné de grandes zones commerciales comme à Labège et Saint-Orens-de Gameville. La ville s’est construite dans un entremêlât de collectifs plus ou moins dense, de pavillonnaire mais aussi d’espaces de nature (parcs) et de patrimoine avec les châteaux de Bellevue (Pouvourville), Lespinet (propriété du CREPS) et de Castanet-Tolosan, qui en deviennent presque anachroniques.
Mais cette sous-unité paysagère avant tout urbaine affirme une structure végétale omniprésente. Qu’il accompagne l’A61 jusqu’aux portes de Toulouse, le végétal est présent dans des éléments de paysage de proximité : dans les jardins, les espaces publics et les rues, les parcs sans oublier le canal du Midi, véritable armature paysagère.
L’alignement des platanes est bien plus significatif que la ripisylve de l’Hers-Mort, qui a subi tant de travaux de recalibrage qu’il en est devenu anecdotique dans le paysage de la vallée.
Il faut aussi noter la volonté d’accompagner les opérations de zones d’activités d’un projet paysager dont la réussite s’exprime, entre autres, avec l’Innopole de Labège.