Passés les derniers contreforts du Volvestre, la vallée de l’Ariège s’ouvre vers la Garonne, callée à l’est contre les derniers reliefs du Lauragais. La Garonne reste adossée, à l’ouest, à ses terrasses, et entre les deux se déploie une vaste plaine.
Le relief plat et dégagé a offert autant de lieux d’accueil privilégiés pour les activités, les infrastructures et l’habitat.
Les routes ont organisé la sous-unité paysagère.
Les villages dans leur forme historique étaient linéaires. Ils se caractérisent par un bâti ordonnancé, dépassant jamais le R+1, dont les façades s’alignent le long des rues dans une homogénéité de formes, de matériaux et de couleurs dont la brique est le vocabulaire commun.
Les noyaux villageois ont vu leurs périphéries passer de terres agricoles à des zones pavillonnaires.
L’urbanisation s’est étirée depuis les centres bourgs le long des routes.
Le schéma de la construction au milieu de la parcelle, entourée de son jardin, est le nouveau motif urbain et paysager.
Dans la forme traditionnelle du village, l’arbre était réservé à la place et à l’espace public en général.
Les alignements d’arbres, le long des routes, s’interrompaient aux entrées du village.
Dans les extensions urbaines, l’arbre s’invite dans les rues et la végétation ornementale déborde des jardins. Les rues deviennent jardinées.
Les clôtures dans toute leur diversité succèdent aux façades alignées.
Elles deviennent les nouveaux éléments de paysage.
Les grands axes routiers agglomèrent, sur leurs abords, les zones d’activités et commerciales, tandis que les voies secondaires profitent à l’habitat résidentiel.
L’étalement urbain consomme les terres agricoles et la rencontre entre l’agricole et l’urbain se fait sans transition.
La confluence de l’Ariège a la particularité d’offrir des milieux naturels à forte valeur patrimoniale.
Forêts alluviales, ripisylves et ramiers accompagnent les cours d’eau et la rencontre des systèmes ripicoles de la Garonne et de l’Ariège a créé des lieux de biodiversité exceptionnels.