La Vallée du Girou est encore une vallée agricole mais sa mutation se lit au travers de ses paysages de plus en plus urbains.
La construction de voiries de première catégorie a amélioré l’accessibilité de la Vallée du Girou.
L’A 68 donne un accès direct à Garidech et Gragnague. L’autoroute se prolonge vers Verfeil avec l’A 680.
La partie avale de l’unité paysagère se trouve en contact direct avec l’agglomération toulousaine.
La diffusion de la tâche urbaine se marque en aval de l’unité paysagère, là où l’influence de l’agglomération toulousaine se fait plus forte.
L’agriculture
La première économie de l’unité paysagère est encore l’agriculture.
Enrichie de ses dépôts alluvionnaires, la Vallée du Girou a été très tôt une terre agricole.
Le fond plat de sa vallée est propice aux grandes cultures céréalières, encore largement majoritaires.
Aux cultures céréalières s’ajoutent celles d’oléagineuses comme le tournesol.
Les cultures de maïs se rassemblent naturellement au plus près de la rivière.
Depuis quelques années, une diversification est engagée.
En aval, des activités de maraîchage apparaissent. Il y a très peu d’activités d’élevage.
L’agriculture a construit le paysage de la vallée, au travers d’éléments nécessaires à son développement qui sont autant d’éléments de paysage.
Ce sont les canaux.
Pour assainir les sols, leur construction a été indispensable.
Les cordons végétaux qui les accompagnent cloisonnent le fond de la vallée.
Aux canaux s’ajoutent des retenues collinaires pour réguler l’alimentation en eau.
Zones d’habitat et de biodiversité, elles participent aux paysages de la vallée.
Les activités économiques
La mutation du statut agricole de la vallée vers une périurbanisation se lit au travers du développement d’activités tertiaires et artisanales représentant des secteurs diversifiés.
Les activités artisanales se complètent de services et de petites industries manufacturières.
A Garidech, une centrale de traitement et de transformation des granulats fournit en matières premières la filière construction.
Les activités se rassemblent au plus près des grands axes de circulation.
Ainsi Garidech, Gragnague et Verfeil concentrent des zones d’activités dynamiques.
Des zones d’activités en devenir confirment la mutation de la vallée qui abandonne progressivement sa ruralité pour devenir la continuité de l’agglomération toulousaine.
Le SCoT du Nord Toulousain attribue à Garidech, Gragnague et Verfeil, le statut de « relais de croissance ».
Si la partie sud-est de l’unité paysagère, en limite avec le département du Tarn, est encore agricole, passé Verfeil les paysages urbains et agricoles se mélangent.
Les paysages agricoles se désorganisent par le développement urbain. À cela s’ajoutent les infrastructures énergétiques qui rayent le ciel de leurs câbles.
Les activités d’extraction
Les matériaux extraits du sous-sol sont soit transformés soit utilisés pour la construction.
Il y a dans cette vallée un seul site d’extraction.
À Saint-Marcel-Paulel est extrait de l’argile, transformée par la briqueterie de Nagen.
Le tourisme
Il est ici pour beaucoup de loisirs. La vallée du Girou offre de nombreux itinéraires de randonnée.
Le GR 46, itinéraire de grande randonnée de Tours à Toulouse, traverse la vallée entre Gragnague et Saint-Jean-Lherm.
En dehors de ce GR, plusieurs itinéraires proposent de découvrir les paysages de la vallée mais aussi son patrimoine.
En effet ces balades se veulent ludiques et pédagogiques.
Des panneaux d’information racontent le patrimoine et l’histoire de la vallée.
Ce sont les « échappées belles en coteaux du Girou » que propose l’office du tourisme des Coteaux du Girou.
Les loisirs sont également nautiques sur les lacs du Laragou et de la Balerme. Ces étendues d’eau offrent des espaces récréatifs de baignade et de pratique de la voile, paddle, aviron, canoé…
Les amateurs de pêche peuvent aussi s’adonner à ce plaisir dans les eaux de 2ème catégorie des lacs.
Le tourisme est aussi culturel. La vallée du Girou possède un patrimoine reconnu, dont plusieurs édifices sont classés Monument Historique.
Ce patrimoine architectural est, comme évoqué plus haut, l’occasion de promenades.
Il est évocateur d’une histoire commune au département (Verfeil était une « cité » du Pastel) mais ce patrimoine a, dans cette vallée, une résonance particulière.
C’est à Bonrepos-Riquet, que Pierre-Paul Riquet, concepteur du canal du Midi, possédait son château.
C’est là que Pierre-Paul Riquet a réalisé les maquettes de son futur ouvrage.
L’agritourisme commence à se développer avec la création de fermes auberges et de gites ruraux.
Les activités de loisirs n’impliquent d’équipements spécifiques ou les quelques-uns induits restent légers.
Une seule question peut se poser : la fréquentation de certains lieux de loisirs comme ceux des lacs.