L’occupation ancienne de la vallée se révèle au travers d’un patrimoine riche et diversifié.
Depuis les grottes préhistoriques de Saint-Martory jusqu’à la halle en béton du début du mouvement moderne à Montréjeau, en passant par les vestiges d’une villa gallo-romaine au pied de Saint-Gaudens et de nombreux édifices médiévaux.
La qualité architecturale des monuments associée à l’histoire qu’ils racontent font que beaucoup sont classés au titre des monuments historiques.
Les styles sont tout autant médiévaux, romans ou gothiques.
Le commerce des peaux, des draps et de la laine a fait la richesse de Saint-Gaudens et de Montréjeau. Saint-Martory tient sa richesse du contrôle fluvial grâce à sa position en amont de la confluence de la Garonne et du Salat à Boussens.
Les édifices religieux
Les édifices religieux sont nombreux et variés dans leur style, de l’imposante collégiale de Saint-Gaudens et son cloître aux simples et modestes chapelles.
Plusieurs recèlent des trésors d’architecture ou des peintures remarquables (chapelle Saint-Roch à Saint-Martory).
Chaque village possède son église. De dimensions massives, leur clocher est souvent de forme carrée ou octogonale dont la flèche se dresse vers le ciel. Ils peuvent être aussi mur (église de Labarthe-Inard, classée au titre des MH) ou dôme (église Saint-Barthélemy – Saint Jean-Baptiste, classée au titre des MH). L’église de Montréjeau raconte sept siècles d’histoire.
La collégiale de Saint-Gaudens est un chef d’œuvre roman, que certains considèrent comme le plus bel édifice roman du Comminges.
Il faut aussi noter l’église prieurale du XIe siècle remaniée du XV au XIXe, l’église de Labarthe-Inard (XV et XVIIIe) et celle de Pointis-Inard, église Saint-Sernin du XIIe.
Il existe tout un petit patrimoine religieux composé de calvaires, croix et petits oratoires. Certains ont fait l’objet de classement : l’oratoire Notre-Dame-de-la-Caoue, à Saint-Gaudens et une Croix en fer du XIVe siècle à Saint-Martory.
Châteaux & hôtels particuliers
Témoins de ce passé commerçant et industriel, de nombreux châteaux, hôtels particuliers et maisons de maitre sont présents dans la vallée. Souvent cachés, ils s’aperçoivent au travers de la frondaison de leur parc.
Le patrimoine de la vallée offre une diversité de styles remarquable. Ils s’expriment aussi bien dans la sobriété de certaines maisons de maîtres, dont seuls les volumes révèlent l’opulence du propriétaire, que dans l’exubérance d’un style plus flamboyant comme le château de Valmirande, dénommé le Chambord du Comminges.
Le château de la Terrasse à Saint-Martory est un bel exemple de château Renaissance. Construit par les seigneurs de Montpezat lorsqu’ils quittèrent leur château médiéval (Château de Montpezat XI- XIIe siècles) pour se rapprocher de la Garonne.
A Montréjeau, ce sont l’hôtel de Lassus (fin XVIIIe et XIXe siècles) et l’ancien hôtel du Parc (seconde moitié du XIXe siècle), tous deux classés Monuments Historiques.
Les immeubles de la place Valentin-Abeille sont site inscrit ; la halle a disparu.
Les halles
Beaucoup ont disparu mais certaines sont classées ou inscrites :- La halle, datant de la 1ère moitié XIXème siècle à Saint-Gaudens.
- La plus remarquable est, sans doute, la halle de Montréjeau (1937). Construction de béton et de verre, elle est non seulement classée monument historique mais aussi labellisée architecture du XXème siècle.
Les ponts
Ouvrages essentiels à la vie de la vallée, tous datent dans leur forme actuelle du XVIIIème siècle. Ils ont été à plusieurs reprises détruits puis reconstruits :
- Le pont sur la Garonne à Montréjeau, (1773), classé MH, reconstruit en pierre, a succédé à plusieurs ouvrages en bois, emportés par des crues.
- Le pont à trois arches de Saint-Martory (1724) et ses portes, classé MH, a été détruit pendant les guerres de religion pour empêcher les protestants d’envahir la ville. Sont encore visibles deux culées, l’une romaine et l’autre médiévale témoins de ponts primitifs.
- Le pont de Valentine : point de péage au Moyen-Âge, les aménagements actuels ne laissent plus deviner ses arches en pierre.
Les moulins
Il en subsiste 13 environ, en majorité inutilisés. Certains sont en ruine, d’autres ont été transformés en habitation. Un seul a conservé ses mécanismes et se visite : le moulin à eau de Linos sur la commune de Estancarbon.
Quelques espaces de nature sont sites inscrits : Plateau de la Caoue, le parc du château de Valmirande.