L’activité économique de la Garonne du Comminges est tout autant agricole qu’industrielle.
La construction d’infrastructures de transport a permis très vite le développement d’une activité industrielle, directement associée à la ressource « eau », et venant s’insérer dans cette plaine agricole.
L’eau, ressource naturelle première, détermine un véritable enjeu tant elle a organisé la vallée. Que l’eau de la Garonne, canalisée ou libre, ait permis l’irrigation des terres et le développement de l’agriculture, elle est aussi à l’origine d’activités d’extraction, industrielles et de production électrique.
L’agriculture
Les formations alluviales sont à l’origine de l’excellent potentiel agronomique des sols. Plutôt de type intensive, l’agriculture se partage entre polyculture et élevage. De ses attaches montagnardes, la Garonne conserve les pratiques de l’élevage. Il y est principalement bovin mais le cheptel caprin tient une place non négligeable.
Gourmande en eau, la culture du maïs est largement représentée, implantée de préférence en contact direct avec le fleuve. Vient ensuite le blé puis dans une moindre mesure des oléagineuses comme le tournesol.
Les parcelles sont plutôt de grande taille et se réduisent sur les pentes et la moyenne terrasse.
Il faut aussi noter la populiculture à Montréjeau, Pointis de Rivière, Labarthe-Inard et Miramont de Comminges. Sur les terres de cette dernière se trouvent les quelques vergers présents dans la vallée.
L’industrie
Si certaines activités ont disparu, comme celle du flottage, la Garonne a offert les conditions favorables au développement d’industries. Il y a les activités d’extraction. Plusieurs sites sont encore en activité pour extraire les alluvions (Martres-de-Rivière, Miramont-de-Comminges, Saint-Gaudens, Villeneuve-de-Rivière, Saint-Martory) mais aussi le calcaire à Gourdan-Polignan.
Mais c’est bien l’usine de pâte à papier de Saint-Gaudens qui porte une grande partie de l’activité de la vallée. L’implantation de l’usine est directement liée au développement du rail et de l’hydroélectricité. Créée en 1959, elle a évolué dans son activité et génère aujourd’hui près de 2000 emplois. L’usine valorise les ressources naturelles du bois, dont la partie certifiée PEFC est de plus en plus importante.
Elle a construit un élément de paysage identitaire par ses formes et son volume. Le jour sa silhouette caractéristique s’impose dans les paysages de la Garonne du Comminges ; la nuit les lumières du site dessinent un « autre paysage ». Et ce paysage évolue aussi selon les fluctuations de ses stocks de bois.
Élément majeur dans la vie de la vallée, elle y tient une place importante et ce bien au-delà de son périmètre immédiat, de la place qu’elle tient dans les paysages et l’économie. Invisible à l’œil depuis des abords éloignés, sa présence devient olfactive et peu agréable.
Le tourisme
La ressource eau est valorisée par le tourisme. La Garonne est un formidable terrain de jeux pour la pratique de sports d’eaux vives. Le canoé et le kayak s’y pratiquent ou encore la pêche. La Garonne en amont de sa confluence avec le Salat est une rivière de première catégorie.
La proximité des grands espaces de loisirs des Pyrénées donne à la Garonne du Comminges une réelle attractivité.
La Via Garonna (GR 861), joignant Toulouse à Saint-Bertrand-de-Comminges, emprunte la vallée, longeant le canal de Camon.
Plusieurs équipements de loisirs ont été créés : le golf de Montréjeau, la base nautique de Montréjeau ou celle de Labarthe-Rivière, le lac de Sède à Saint-Gaudens sont autant de lieux de pratiques de loisirs, appréciés d’un grand nombre.
Le tourisme est aussi culturel grâce aux nombreux monuments historiques mais aussi aux festivals. « Jazz en Comminges » à Saint-Gaudens ou encore le festival de Montréjeau sont les occasions pour valoriser et faire connaître cette Garonne du Comminges, autrement que par ses activités ou son industrie.