sous - Unité paysagère

La ville historique et ses faubourgs

Toulouse est née à l’époque gallo-romaine, en rive droite du fleuve. L’agglomération s’est depuis largement étendue, occupant également la rive gauche, en observant un développement concentrique, et aboutissant au franchissement des boulevards aménagés à la place des anciennes fortifications.

Ceux-ci ceinturent le centre historique et marquent l’interface avec les immeubles et pavillons des XVIIIe et XIXe siècles, construits dans le sillage du Canal du Midi. Viennent ensuite les faubourgs et leur tissu pavillonnaire plus lâche.

Motifs paysager - COLOUVLAU
La Garonne, large et dépourvue de ripisylve, ouvrant le champ visuel et accueillant sur ses berges des quais propices aux rassemblements. De multiples ponts s'égrennent au fil de son parcours.
Des alignements d'arbres sur les quais, et quelques parcs urbains, mais une sous-unité marquée par sa minéralité
Un centre historique dense, vitrine patrimoniale de la ville rose
Une ville fruit de diverses époques de construction
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Cet ensemble urbain est délimité par la rocade, qui le distingue des quartiers péri-urbains ou des grands ensembles de sa première couronne (bien que certains soient situés en intra-rocade).

Cette sous-unité se démarque par la densité de son bâti et par son couvert végétal plus réduit, représenté majoritairement par les jardins privés des quartiers résidentiels. Les parcs et squares urbains, et les quelques espaces verts structurants situés au-delà de l’Octogone se répartissent au sein des espaces urbanisés et participent à la trame verte urbaine.

Cette sous-unité est aussi marquée par la présence de la Garonne qui, dépourvue de sa ripisylve, s’y dévoile pleinement. Les quais du fleuve sont aménagés, constituant des espaces de convivialité, de détente et de promenade majeurs.

La Garonne, les canaux, les parcs urbains et les grandes allées offrent des espaces de respiration et des perspectives lointaines.

La sous-unité paysagère se distingue par l’absence totale de terres agricoles et le faible nombre de zones d’activités. L’offre commerciale se situe principalement en rez-de-chaussée des bâtiments.

La ville historique et ses faubourgs incluent un certain nombre d’équipements d’importance métropolitaine, à l’image du Zénith, de la gare Matabiau ou encore de l’île du Ramier qui fait l’objet d’un projet de parc urbain dédié à la nature, à la culture et aux loisirs.

Point de convergence des réseaux de transports en commun, la sous-unité est bien desservie.

Enfin, cette sous-unité paysagère porte plusieurs périmètres de protection et l’ambition d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, témoins de sa richesse patrimoniale.

Transformations des paysages

Les dynamiques paysagères entre 1950 et 2021

Les évolutions des paysages de la ville historique et ses faubourgs se traduisent principalement par :

  • la diffusion de l’habitat jusqu’à atteindre les limites de la Rocade, et la mutation des terres agricoles restantes en zones urbanisées, occasionnant de ce fait la disparition du maillage bocager ;
  • la construction de la rocade venant ceinturer la ville historique et ses faubourgs et le développement de zones d’activités sur ses abords immédiats ;
  • le développement du réseau de transport en commun, dont les lignes en site propre (tramway et BHNS) s’affichent désormais en composantes urbaines structurantes ;
  • l’apparition de formes architecturales contemporaines (cité administrative, quartier Saint-Georges…), en rupture avec le tissu bâti ancien auquel elles se juxtaposent, mais qui font aujourd’hui pleinement partie des paysages urbains de la ville centre ;
  • le développement du tourisme, notamment en lien avec le domaine aéronautique, avec la construction de la cité de l’espace.