Le couloir du Sillon Lauragais a porté très tôt des axes de communication fondateurs de son développement et de son rayonnement.
Dès l’occupation celte et romaine, les sols alluvionnaires riches et fertiles ont été cultivés (blé notamment).
La Via Narbonensis permettait le commerce entre Toulouse et Narbonne et au-delà la Méditerranée.
Puis d’autres voies ont été construites, fluviales et routières : le canal du Midi puis l’autoroute A61.
L’agriculture
Le Sillon Lauragais a été de tous temps une terre d’agriculture. Ses paysages sont encore aujourd’hui l’illustration de cette économie.
L’agriculture y est intensive basée en majorité sur la culture du blé dur mais aussi celles du tournesol, du soja, du colza et dans une moindre mesure le maïs.
L’agriculture construit un paysage avec ses éléments caractéristiques : les silos, les hangars agricoles et les canaux.
A l’origine ouvrages dimensionnés pour une agriculture vivrière, l’agriculture intensive en a changé les échelles ; les parcelles s’agrandissent tout comme les bâtiments d’exploitation.
Les silhouettes reconnaissables des silos deviennent monumentales, à l’échelle de la capacité de production de la vallée.
L’industrie agro-alimentaire est un des piliers de la richesse économique, portée par des pôles de compétitivité.
Il y a cependant une évolution dans les pratiques agricoles. Les circuits courts se développent et redonnent à l’agriculture une dimension locale.
Les activités artisanales et commerciales
La présence de l’A61 est porteuse pour l’implantation d’entreprises. Villefranche-de-Lauragais, mais aussi Baziège, offrent plusieurs zones d’activités, aux secteurs diversifiés : services, production et transformation.
Cette desserte routière a profité aux plateformes logistiques de grandes enseignes commerciales et celles de transport.
La conséquence directe sur les paysages est l’apparition de bâtis volumineux dont les abords sont très souvent dénués de tout aménagement.
Si le Sillon Lauragais est sous l’influence de l’aire toulousaine, l’unité paysagère peut se prévaloir d’une vitalité économique.
Le SCoT du Lauragais positionne en effet Villefranche-de-Lauragais en tant que pôle d’équilibre.
L’offre commerciale est fournie, bien que les grandes zones commerciales de l’agglomération toulousaine soient proches comme celles de Labège.
Les activités tertiaires
Le processus de tertiarisation est engagé : les emplois dans le commerce et les services supplantent ceux agricoles.
Villefranche-de-Lauragais et Baziège captent l’essentiel des activités.
Le tourisme
C’est sans aucun doute la deuxième économie de l’unité paysagère.
Le canal du Midi porte cette attractivité mais le tourisme profite d’une diversité patrimoniale exceptionnelle.
Elle est architecturale, paysagère et humaine au travers de savoir-faire traditionnels et d’une Histoire.
Les guerres de religion, le catharisme, la Croisade des Albigeois sont autant d’événements historiques qui ont façonné ces terroirs. Ils ont laissé de nombreux monuments témoins.
Le canal du Midi est le moteur du tourisme. Classé Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1996, il promeut un tourisme culturel mais aussi sportif.
Il est autant porteur de promenades pédestres et fluviales que d’histoires et de découvertes.
La diversité patrimoniale est aussi celle des bastides, des clochers-murs, des châteaux, des bourgs et villages, ou des paysages que de nombreux chemins de randonnée donnent à parcourir.