L’agriculture
Les Collines Ouvertes du Lauragais ont toujours été une terre d’agriculture. Aujourd’hui encore, l’agriculture est l’économie principale pour ne pas dire exclusive de cette unité paysagère.
Trois cultures ont fait la richesse de ces terres : le blé, le pastel et le maïs. Le blé était cultivé dès l’époque romaine, la voie romaine d’Aquitaine permettant son acheminement vers la méditerranée
La culture du pastel du XIVe au milieu du XVIe siècle est à l’origine d’une prospérité exceptionnelle.
Passé le milieu du XVIe siècle, la culture du blé a remplacé celle du pastel pour connaître un essor important pendant les années 60.
A cette date sont apparues de puissantes coopératives agricoles qui ont imposé la méthode de culture intensive.
Les petites parcelles ont été regroupées pour devenir de grandes parcelles plus adaptées à la culture céréalière et à la mécanisation.
La taille des exploitations est ici supérieure à la moyenne nationale.
Aujourd’hui encore la principale culture est celle du blé dur, du blé tendre puis viennent le tournesol et le colza. Une grande partie de la production céréalière est destinée à l’exportation.
Il n’y a, sur ces terres, pas ou très peu d’activités d’élevage.
Corollaire de cette agriculture intensive, les nombreuses retenues collinaires assurent l’irrigation des cultures.
Aujourd’hui quelques exploitations ont repris la culture du pastel pour une utilisation en cosmétique et en teinture du textile.
Pour sécuriser leurs revenus, plusieurs agriculteurs diversifient leurs pratiques et leurs productions.
Cette diversification passe par le développement de la vente en circuits courts. C’est aussi le moyen de maintenir l’activité agricole et ainsi préserver les paysages.
L’industrie
Les Collines Ouvertes du Lauragais ne sont pas une terre d’industrie. Les seules industries qui pourraient exister seraient celles de l’agroalimentaire.
Mais les entreprises de transformation agroalimentaire sont à la marge de l’unité paysagère, dans l’unité paysagère voisine de la plaine de Revel et dans les départements voisins de l’Aude et du Tarn.
Le tourisme
Le tourisme tient ici une part importante, qu’il soit de loisirs ou culturel.
Dans la même préoccupation des agriculteurs de s’assurer des revenus, le tourisme rural à la ferme se développe.
Le tourisme est aussi sportif. De nombreux itinéraires de randonnée pédestres et cyclistes sillonnent ce pays.
Plusieurs chemins de Grande Randonnée (GR 7 et GR 653) et de Petite Randonnée le parcourent. Les cyclistes ne sont pas en reste profitant de voies vertes et de la vélo-route de Revel à Castres.
Le programme « Plans d’eau et liaisons douces » initié par le PETR du Pays Lauragais s’engage dans la valorisation des lacs à partir des axes vélos.
Certaines retenues collinaires accueillent des activités de loisirs nautiques (Sainte-Foy-d’Aigrefeuille) et leurs berges sont aménagées avec des lieux d’hébergement de loisirs, d’autres permettent la pratique de la pêche (Cambiac, Bourg-Saint-Bernard…).
Le tourisme est culturel. Le Lauragais est un territoire marqué par plusieurs grands épisodes historiques :
- La croisade des albigeois contre le catharisme.
- La culture du pastel
- La construction du canal du midi, même si celui-ci est hors de l’unité paysagère.
De nombreux sites, musées et lieux racontent cette histoire exceptionnelle.
Le catharisme et la culture du pastel ont légué de nombreux témoignages architecturaux.
Il faut citer les nombreuses bastides, les châteaux et églises.
Historiquement, la vocation de l’habitat était dédiée à l’activité agricole.
Grands domaines et bordes se répartissaient sur le territoire.
Les fermes massives ont pour certaines rapidement pris des allures de châteaux.
Hangars et silos inscrivent leurs silhouettes dans les paysages des collines lauragaises.
Si quelques-uns sont monumentaux, beaucoup sont assez discrets.
Il faut cependant noter que cette vocation agricole s’efface au profit d’un habitat résidentiel.
D’autres éléments singuliers marquent les horizons : les châteaux d’eau.
Il existe peu de zones commerciales en périphérie des villages, exception faite des communes aux portes de Toulouse.